communication

  • Prendre le temps ou non, de parler

    … Certaines personnes vous parlent quand elles ont le temps et d’autres libèrent leur temps pour vous parler. Faites la différence…

     

    Oui, mais la différence c’est aussi cela :

     

    Qu’elles vous parlent quand elles ont le temps ou qu’elles libèrent leur temps pour vous parler… Encore faut-il savoir de quoi il y a lieu de parler !

     

    Déjà, de vive voix et en face l’un de l’autre, c’est mieux (peut-être plus facile?) que par téléphone… En effet le problème à mon sens majeur de la communication par téléphone c’est « comment conclure, lequel des deux décide de la conclusion et comment » – en principe celui qui conclue c’est celui qui a appelé l’autre…

    C’est la raison pour laquelle « par mail » ou par « message rédigé » c’est plus aisé parce que pour conclure ça se fait tout seul sans problème donc sans tergiversation stressante (« à plus, bien à toi, bises, bonne journée » )…

     

    Savoir de quoi parler c’est pour ceux et celles qui ont entre eux des intérêts communs relatifs à des faits ou à des sujets de la vie quotidienne que l’on partage (jardinage, promenade, sortie, cinéma, télé, actualité du coin et ou du monde autour de soi, météo, « dadas » qu’on a en commun, projets de l’un ou de l’autre…)

    MAIS… Lorsque les intérêts, les activités, le mode de vie entre l’un et l’autre sont totalement différents et que l’un des deux n’est pas du tout intéressé par ce que peut faire l’autre dans la journée… Et qu’en plus y’en a un des deux qui revient à chaque fois sur le même sujet qui « pose problème »… Alors que tu aies le temps ou non de parler, ou que tu aies la volonté de bien vouloir prendre le temps « ça ne change pas grand’ chose ! » dans la mesure où cela n’incite ni l’un ou ni l’autre à parler (de vive voix ou par téléphone) – dans ce cas le silence s’avère « confortable » (et l’on s’y habitue très bien)…

     

    … « Il y aurait beaucoup à dire » sur le silence, sur l’absence, sur l’indifférence – supposée ou réelle – des autres, ou de tel autre en particulier qu’il soit un proche, une de ses connaissance…

    « Beaucoup plus… À réfléchir en fait… »

    Parce que cela n’a pas forcément quelque chose à voir avec une morale, avec un principe, avec du bien ou mal fondé – il faut considérer la réalité de telle ou telle situation de relation , avant de reprocher quoi que ce soit ou au contraire de louer, de « montrer en exemple un comportement jugé convenable »…

     

     

  • Un espace de communication de plus en plus réduit

    … Selon Albert Camus, dans tel ou tel pays, dans tel ou tel peuple, nous sommes partout en tout lieu, de toute origine, de toute culture, de toute religion, quelques uns à nous ressembler en tant qu’humains ayant de mêmes besoins essentiels ( nous nourrir, nous vêtir, nous loger, nous soigner quand nous sommes malades), de mêmes aspirations au bonheur, à regarder ce qui est beau, à écouter ce qui est agréable à entendre…

    Et qu’en conséquence de cela, nous ne pouvons pas accepter de détester un pays, un peuple, une culture, car ce serait rejeter ainsi, un pays, un peuple, une culture, en son entier…

    Nous ne pouvons pas non plus en entier, si on nous le demande – ou si nous nous y sentons inclinés, aimer un pays, un peuple, une culture…

     

     

    Mais cela, qui était vrai du temps d’Albert Camus, n’est plus aussi vrai aujourd’hui , parce que les crispations, les communautarismes exacerbés qui revendiquent et manifestent sur la place publique dans la violence, dans l’ostentation et dans l’outrance ; les fanatismes notamment religieux, la vulgarité ambiante, la terreur, la barbarie, les comportements inacceptables, l’inculture, les obscurantismes, les individualismes forcenés, dans toutes les sociétés, dans tous les pays, dans tous les peuples ; ont pris de nos jours tant d’ampleur, tant d’acuité, qu’il devient de plus en plus difficile – et incertain – d’être quelques uns de ci de là, à nous retrouver, à nous reconnaître dans ce qui nous rapproche, à nous tendre la main… De telle sorte que nous en arrivons à détester un pays, une culture, un peuple en son entier ou presque…

     

    Ou disons que l’espace de communication et de partage lorsqu’il peut exister de ci de là, est de plus en plus réduit… Ou s’il n’est pas aussi réduit que l’on peut le croire, il est assurément très dispersé, non relié comme le sont des territoires épars ou des pièces de tissu détachées les unes des autres.

     

     

  • Fossé ou abîme entre anciennes et nouvelles générations d'informateurs

    … Un homme ou une femme de l’une de ces sphères que sont le monde de la politique, de l’économie, du journalisme, des personnages invités sur les plateaux de télévision, du monde de la culture, des sports, de l’information, des écrivains, des intellectuels, des philosophes (par exemple Luc Ferry, Michel Onfray entre autres)… Et plus généralement tout personnage connu du public intervenant dans des débats d’idées et d’opinions, d’une « tranche d’âge » on va dire entre 30 et 50 ans et incarnant par ce qu’il exprime dans le langage qui est le sien (ou dans un langage « convenu », « politiquement correct ou pas ») la « modernité ambiante »… « Se doit » d’avoir au minimum vingt mille abonnés sur Twitter et autant sinon davantage encore, dispersés sur des réseaux sociaux du Net ; tous ces suiveurs et abonnés ou même consultants occasionnels, écrivant des commentaires en général brefs qui en aucun cas ne sont ce que l’on pourrait appeler « des monuments de littérature »…

    D’ailleurs, les productions de messages, de textes, sur Internet notamment sur Twitter ou sur Facebook, de chacun de ces personnages – fussent-ils ces personnages, des « locomotives »- sont-elles, ces productions, des « monuments de littérature » pour autant ?

     

    Il y a bien assurément, un « fossé » voire un « abîme » entre le journalisme d’information/communication/témoignage des anciennes générations d’avant l’an 2000, et celui des nouvelles générations de jeunes (trentenaires et quadras) d’aujourd’hui à la fin du premier quart du 21ème siècle… En ce sens que les lecteurs, suiveurs, intervenants, répondants, d’aujourd’hui, tous ou presque assez jeunes en général, n’ont jamais eu connaissance du moindre écrit, du moindre livre, du moindre reportage d’un « journaliste à la papa » encore en activité en 2022 ; écrits, reportages et livres considérés comme des reliques… « Sauf que »… Question reliques ou passé de mode, ce qui aujourd’hui s’exprime sur les réseaux sociaux ou même en des ouvrages publiés mis en vente dans les maisons de la presse et centres commerciaux, circule et se répand bien plus vite que jadis, ne supporte même plus parfois trois jours d’âge ou rarement plus de quelques semaines, tant l’actualité évolue, se diversifie et change de dimension ou de pertinence et n’ayant plus les mêmes sensibilités en tant que sujets du jour faisant débat et suscitant des réactions…

     

    Cette ondoyante et bouleversante agitation de communication, d’échanges, d’informations, de productions des uns et des autres, dans une modernité ambiante et de modes sans cesse évolutive, s’inscrit dans un contexte de la violence accrue du monde contemporain et nous confronte, autant les gens « ordinaires » que nous sommes, que les personnages influents et connus, à toutes sortes de peurs, de possibles agressions ou attaques… Car personne de nos jours, n’est à l’abri, pouvant être entraîné, broyé, pris dans un engrenage, dans les rouages d’une machinerie dont les commandes aux origines indéfinies sont programmées… Et de surcroît, exposés, visibles que nous sommes (souvent parce que nous nous exposons nous-mêmes) à la vue et au su de tout le monde…

     

     

  • Pensée du jour, dimanche 7 novembre

    … Tout ne se sait pas, mais tout peut se savoir…

    Par qui ? Cela on ne le sait jamais, ou, le plus souvent, on croit le savoir…

    Que tout puisse se savoir, est d’autant plus vrai avec les nouvelles technologies de la communication…

    Mais les nouvelles technologies de la communication ne permettent pas forcément de savoir qui, sait… Ou a vu…

    La relation humaine – dans la communication – n’est pas une science aussi précise que la science mathématique et ne peut être “algorhitmée” quoique les statisticiens et les analystes s’y essayent…

     

     

  • Les deux dimensions de l'espace de communication

    … Je n’arrive pas à concevoir l’existence, la vie, autrement que dans un espace de communication…

    Sans espace de communication, par exemple avec en face et autour de soi, rien que de l’inanimé, du “non vivant”, par exemple un mur de pierre, de bois, de briques, de contre plaqué, de verre, de métal ; ou encore une étendue de cailloux et de sable à perte de vue jusqu’à un horizon indiscernable, l’intérieur d’une “capsule de survie” genre “canot de sauvetage” dans le cosmos à la suite d’un naufrage de vaisseau spatial…

    Sans espace de communication, la vie n’a plus aucun sens…

    Et cet espace de communication, il est fait de tout ce qui est vivant autour de soi, qui émet, se sent, se touche, se voit, s’entend, s’écoute…

    Il est fait, cet espace de communication, de tout ce que l’on émet, transmet, exprime de soi par la parole, l’écriture, le regard, le geste, d’une part…

    Et par tout ce que l’on reçoit de tout ce qui est vivant, qui émet du son, qui se meut, qui sent, se touche ; et si c’est d’un être humain, ce qui est exprimé par la parole, l’écriture, le geste, en plus de tout ce qui vient de tout être vivant, d’autre part…

    Autrement dit les deux sens nécessaires, intemporels, vitaux dirais-je, ou les deux dimensions, de l’espace de communication…

    Il y a “quelque chose d’absolument dramatique”, de “grave”, à se sentir exister dans les limites de l’être que l’on est, “tout seul dans sa peau”, et de savoir que l’on n’est, n’ a été et ne sera tel que l’on est, à la fois si semblable et si différent des autres, et si unique à nul autre pareil… Qu’une seule fois dans l’éternité, dans l’espace…