coudes et genoux dans le couloir du TGV
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L'incivilité dans les trains
- Par guy sembic
- Le 04/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Parfois, le midi j'écoute "Les grandes gueules" à la radio... Aujourd'hui le "grand sujet" était "l'incivilité dans les les trains" (TGV, grandes lignes, trains de banlieue, TER, etc.) ...
Depuis le 1er janvier 2010, je n'ai plus eu l'occasion de prendre le train (c'était un Paris Montparnasse - Dax en TGV)...
Je dirais déjà une chose : "je trouve que prendre le train aujourd'hui, c'est à peine un peu moins pire que de devoir aller à l'hôpital"...
Ce qui "m'emmerde le plus" (et me fout en rage à chaque fois) dans les trains, et en particulier dans le TGV, ce sont tous ces genoux et tous ces coudes qui dépassent et contre lesquels tu es forcé de buter quand tu avances dans le couloir (fort étroit) du TGV... Eh bien moi, je vous le dis, quand je monte dans le TGV et que je cherche ma place, en avançant tant bien que mal avec mon sac à dos et éventuellement une valise, tant pis pour les coudes et pour les genoux que je heurte ! Et hors de question que je m'excuse ! D'ailleurs ce sont 9 fois sur 10 des coudes et des genoux d'homme! (les femmes sont -assez souvent- "plus chic et plus classe" sauf quelques "petites jeunes et moins jeunes", piercings et blouson bouffant ras du nombril)... Et lorsque je suis enfin assis, et pour toute la durée du trajet, mon coude et ou mon genou, eh bien je veille à ne pas le faire dépasser dans le couloir !
... Et, pour continuer sur ce sujet... Ce qui me désole (mais que je "comprends tout de même un peu") ce sont tous ces gens (et pas forcément des jeunes) qui écoutent de la musique, qui phonitent, oreillette dans le trou de l'oreille, ou qui i-phonisent ou ordi-internettisent tout le voyage durant sans lever le nez une seule fois que tu te demandes, assis en face, s'il y a vraiment un visage en dessous du coussin de cheveux...
Certes l'on voit -encore- des personnes lisant des livres, et en particulier -oh, petit frisson d'émerveillement sinon même de régal- quelque "jeune femme chic" les jambes croisées, qui te gratifie de son "meilleur profil" de visage, et tournant une page du livre... (et de surcroît, le livre est un livre de poésie ou de littérature)... En général ces femmes là ne sont guère en futal serré piercings impossiblement placés et blouson bouffant ras du nombril...
... Et il y aussi ceux qui dorment ou plutôt somnolent, et qui, lorsqu'ils se réveillent, regardent autour d'eux -sans rien voir d'ailleurs- et dont le regard ne croisera jamais ton regard de tout le voyage...
...Et il y a encore ceux ou celles qui, d'un air aussi pincé qu'étriqué -que cela en est presque émouvant-, sortent de leur petit sac de voyage un sandwich club qu'ils mordent plus ou moins délicatement, et dont la fragrance de cornichon ou de mayonnaise te monte aux narines...
À vrai dire, les outrecuidants, les teigneux, les exhibitionnistes de leur apparence vestimentaire ou autre, les "sans-gêne", les agressifs, les vraiment désagréables... Ne sont pas ce que l'on rencontre le plus souvent, dans les trains, en particulier dans les TGV... Quoi que dans certains trains de banlieue parisienne ce soit "autre chose" (et assez effrayant)...
Il y a seulement - mais d'une pesanteur qui n'est que rarement perçue parce qu'on s'en fout- une indifférence générale, un grand et long silence blême sans aucun rêve qui vient crever la bulle dans laquelle tu vis et tu t'existes...