croisiérisme

  • Le Nautilus ressuscité avec à son bord un nouveau capitaine Nemo

    ... J'ai imaginé -pour rire- naviguant par exemple en méditerranée, le Nautilus, de vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne, ressuscité (ou reproduit technologie 21ème siècle) avec à son bord un nouveau capitaine Nemo... Surgissant brusquement au large de la Crète, envoyant une torpille explosive sur le Harmony of the Seas, à l'heure de l'apéritif où des centaines de touristes croisiéristes boivent des cocktails servis par des robots, ou encore au moment où ces mêmes gens consommateurs de séjours de croisières , des retraités occidentaux et asiatiques pour la plupart d'entre eux, en tenues vestimentaires de soirée de réveillon ou de carnaval ; applaudissent le célèbre crooner du spectacle de variétés offert par les organisateurs... Soit dit en passant en 2019 on va dire que la "soirée du commandant" est "passée de mode" (rire) mais qu'en revanche, les jeux, distractions High Tech, ainsi que les activités nautiques en piscine géante sur le Pont supérieur, ont plus de succès que la soirée de variétés avec le crooner nostalgique des années de jeunesse des seniors et des senioresses se tortillant le derrière au rythme d'une musique battement coeur de pieuvre...

    En quelques minutes, ce géant des mers qu'est le Harmony of the Seas, atteint de la torpille explosive du Nautilus 21ème siècle, s'enfonce dans les flots avec tout ce qu'il contient de vivant à l'intérieur, milliers de passagers, équipage, petits toutous exotiques des mamies relookées liftées, et homards encore vivants des buffets à volonté, réfrigérés, des salles de restaurant...

    Ce Nautilus, il devient la "terreur des mers", on le voit trois jours plus tard dans le Golfe Persique, il coule un autre géant des mers, puis un autre encore en mer de Chine et ainsi de suite un peu partout au large des côtes sous les tropiques, en mer de Norvège, au delà du cercle polaire boréal sous le soleil de minuit...

    https://www.sudouest.fr/2019/07/15/le-developpement-des-croisieres-devient-un-probleme-environnemental-mondial-6338559-706.php?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=MaNewsletter&utm_term=20190716

     

  • Peut-on être "Vert" et touriste de croisière ?

    ... Combien de personnes parmi les 3,2 millions d'électeurs ayant voté pour Europe Ecologie les Verts, dont la moitié environ de ces personnes sont âgées de 18 à 35 ans -ainsi qu'un certain nombre de "seniors"- tous sensibilisés par l'état de la planète, par les effets de la pollution dans l'air, l'eau et le sol... Sont prêtes à renoncer aux voyages en croisière ?

    Notamment à ces séjours en général d'une semaine voire de deux, sur l'un de ces géants des mers pouvant accueillir plus de 2500 passagers/touristes, tels le Harmony of the seas et autres géants du croisiérisme de masse?

     

    16 millions de personnes de par le monde dont environ 500 000 en France ont ainsi opté en 2018, pour le tourisme de croisière ; soit 30 000 séjours toutes durées confondues (d'une journée à une, deux, trois semaines) en croisières fluviales, océaniques, méditerranéennes...

    Sur 340 navires de 40 à 4000 passagers.

     

    Le croisiérisme de masse est totalement incompatible avec l'urgence qu'il y a à "sauver la planète".

    L'on ne peut à la fois envisager le développement du tourisme de croisière "dans les meilleures conditions possibles" -soit disant- (dans une politique dite de "développement durable" soucieuse de l'environnement) et en même temps réduire considérablement sinon même jusqu'à zéro, les effets négatifs, destructeurs...

    Le croisiérisme de masse produit 17% des émissions totales des oxydes d'azote, notamment dans les villes portuaires et à proximité des côtes ; les déchets produits par les bateaux de croisière réduisent la capacité de récupération des écosystèmes marins, détruisant les barrières de corail ; les eaux usées produites par un navire de 3000 personnes sont de l'ordre de 210 000 litres soit l'équivalent de 20 piscines et d'un million de litres d'eaux ménagères.

     

    S'il est un espace marin sur cette planète, particulièrement concerné par le croisiérisme de masse, c'est bien le bassin méditérranéen autant dans sa partie occidentale qu'orientale, les Baléares, Malte, la Sicile, Corse et Sardaigne, les îles de la mer Egée entre la Grèce et la Turquie, la Crète et Chypre... Dans les ports et les villes de toutes ces îles lorsque chaque jour stationnent jusqu'à 4 ou 5 géants des mers en même temps, le taux des particules fines dans l'air qu'on respire y est 10, 20 fois supérieur à la norme...

     

    ... Tout cela dit, je ne "stigmatise" pas les gens (dont quelques uns pouvant être des amis ou des proches ou même des connaissances) qui font des croisières (sur des petits ou des gros bateaux peut importe)...

    Soit dit en passant "stigmatiser" est un terme "à la mode" -du genre, dirais-je, "d'une forme soft de violence de propos... Un terme qui sied peu à mon vocabulaire et que j'évite d'employer...

     

    J'exprime là une pensée personnelle, et en conformité avec ma pensée, je fais le choix -tout aussi personnel- du refus de participer à une croisière fût-elle "de rêve" -ou si l'on veut "de caractère "éclectique" (rire)... Sauf circonstance/contexte particulier tout à fait exceptionnel (par exemple en tant qu'invité, et encore faut-il voir comme je dis le contexte (de relation que je pourrais avoir avec qui m'inviterait)...

     

    Il faut dire (c'est d'ailleurs ce que l'on dit) que "l'atmosphère relationnelle" sur ces bateaux de croisière "grand public" à forte capacité de participants -deux mille et quelque" est à la fête, au partage d'émotions, propice à des rencontres amicales, avec un personnel dévoué, "aux petits soins" de chacun... Et avec le souci si l'on peut dire des organisateurs, armateurs, des "lobbies du tourisme de croisière", de "tenir compte des problèmes liés à l'environnement (gestion des déchets, essayer de polluer le moins possible, etc. )" ...

    A cela s'ajoute l'argument de la contribution au développement économique d'une région côtière dans un "pays pauvre", permettant à des gens de travailler, de gagner leur vie avec moins de précarité...

    Oui, j'intègre tout cela dans ma réflexion...