débarquement 6 juin 1944

  • Il faut sauver le soldat Ryan

    Ryan

    … Film de Steven Spielberg, sorti en 1998… Mise en scène d’une histoire vraie, celle des soldats Sullivan et Niland, qui ont réellement existé.

    Les cinq frères Sullivan, lors de la bataille de Guadalcanal dans le Pacifique, sont tués tous en même temps…

    Les parents Niland perdent trois fils, l’un abattu dans le Pacifique en mai 1944, et les deux autres lors du débarquement sur les plages Normandes, le 6 juin 1944… Il leur reste un autre fils, Frederick Niland, que les autorités militaires en haut lieu décident de récupérer vivant…

    Comme on peut le voir (l’ image ci jointe) dans ce film, l’on mesure l’horreur absolue de ce qu’est la guerre, de ce que fait la guerre à des êtres humains… Que ce soient la guerre de cent ans (1346 -1453), la guerre de trente ans (1618-1648), la guerre -sous Louis XIV- européenne ( 1701-1712), la guerre de sept ans (1756-1763) sous Louis XV, les guerres Napoléoniennes (1805-1815), la guerre de 1870, la guerre de 1914 à 1918, la guerre de 1939-1945… Puis enfin – et c’est loin d’être terminé en ce sens que le siècle présent est « prometteur » en perspective d’horreur – la guerre du Vietnam ( 1967-1975) la guerre de Yougoslavie (1995-1998) dans la seconde moitié du 20ème siècle… Et toutes les guerres du 21ème siècle au Moyen Orient, en Afrique, en Ukraine…

    À l’origine de toutes les guerres depuis l’antiquité Gréco Romaine (et avant si l’on remonte encore plus loin) il y a systématiquement, perpétuellement, cette aspiration des dominants, des puissants, des conquérants, avec leur propagande, leurs idéologies, à envahir, à occuper, à éliminer, à massacrer, à réduire en esclavage (dans les temps d’aujourd’hui dans de nouvelles formes d’esclavage)… Et en face de l’attaquant, il y a celui qui se défend, qui résiste… Ce qui implique forcément de la violence qui répond à la violence…

    Le 20ème siècle a inventé la Société des Nations (SDN) puis L’Organisation des Nations Unies (ONU) – avec les « casques bleus » - afin – soit disant- de « moraliser et de règlementer »… On « mesure le résultat » (sans commentaire)…

    … Lors des cérémonies en 2024 en Normandie pour célébrer le 80ème anniversaire du débarquement du 6 juin 1944, il a été question de reconstitution des combats tel que cela s’ est passé sur les plages normandes le 6 juin 1944…

    Une reconstitution comme son nom l’indique n’est – et ne sera jamais – qu’une reconstitution aussi proche du réel qu’elle s’efforce d’être ( que l’on lui fait être)… L’on a bien, en 2015 « reconstitué la bataille de Waterloo »…

    Reconstituer c’est une « parodier » le réel… Presque -dirais-je – une « insulte » au réel, à la tragédie du réel… Avec – comme j’ai pu le constater en 1988 en me rendant durant une semaine en Normandie en été – à proximité des plages, bâties sur les hauteurs… De grands hôtels, des casinos – enfin « de tout pour le tourisme autant de luxe que de masse »… Les cimetières sont pas très loin…

    Les cérémonies – toujours grandioses et médiatisées…

    Et la réalité tragique, d’une extrême violence, du monde qui plus que jamais, toujours plus que jamais accru et perpétué, nous rattrape…

    Les Décideurs et les dominants ont fait des êtres humains non plus des personnes humaines ( des femmes, des hommes, des enfants, des familles, des ethnies, des communautés humaines)… Mais des « individus » …

    Et l’« individu » c’est une abstraction, quelque chose qui n’a qu’une réalité virtuelle, une réalité « comptable »… On peut donc assassiner, éliminer, faire disparaître l’individu ( les individus)…

    Mais la bombe qui éclate à 2 mètres elle répand de la cervelle et des viscères par terre… Et ça, c’est de la réalité… De la réalité dont l’ Histoire ( celle de ceux qui écrivent en « arrageant » selon « l’air du temps ») fait de la cervelle et des viscères par terre des « dégâts collatéraux » - sans les montrer dans les détails…

    Le 21ème siècle en « matière d’ évolution de la civilisation » c’est un siècle où en plus de l’hypocrisie telle qu’elle a existé depuis Rome et Carthage – et telle qu’elle s’est accrue aujourd’hui – se sont ajoutés l’abstraction, la virtualité, l’ imagerie fabriquée, tout cela « alchimisé » par la technologie de la communication, de l’instantané, de l’effet produit, de la diffusion à grande échelle…


     

  • Le 6 juin 1944

    ... En ce jour du 6 juin dans le souvenir du débarquement sur les plages normandes, ce que nous devons aux Américains (et aux autres de nos alliés de l'époque, canadiens, anglais...) nous ne le devons qu'à ceux qui sont nés avant 1927 -les nés en 1927 étaient âgés de 17 ans en 1944, ils furent donc les plus jeunes- qui ont aujourd'hui en 2019, 92 ans...

    Si l'on "fait le compte" il ne reste plus lors de la commémoration du jour du débarquement 6 juin 1944, que la génération des 92- 100 ans, donc encore vivants, et sans doute pour vraiment les plus âgés aujourd'hui, quelques uns de 101, 102, 103 ans... Encore faut-il considérer que, de cette génération d'encore vivants, de plus de 92 ans, il n'y en plus beaucoup...

    Les autres américains, ceux qui sont nés après 1927, et à plus forte raison les jeunes américains de moins de 40 ans aujourd'hui, et aussi les américains plus ou moins du même âge que Donald Trump (autour de 70 ans) , ceux là, nous ne leur devons rien !

    Reste ce qui culturellement et mémorialement parlant sur le plan de l'Histoire, et dont les livres sont faits, dont les récits et les témoignages des anciens nous sont connus, dont le travail de recherche des spécialistes de l'Histoire constitue toute une documentation, et dont les enseignants dans les écoles selon les programmes scolaires font état dans les classes primaires puis dans les collèges et les lycées... "Passe au dessus des âges et des générations"...

    Cela dit... Par comparaison -si l'on veut et pour autant que l'on puisse faire cette comparaison... Par "comparaison" donc, avec le "Français lambda moyen" d'aujourd'hui, qui dans son enfance et son adolescence à l'école, a eu, disons, une "culture historique" (au moins "de base") du fait du "système éducatif français" (qui vaut ce qu'il vaut et que l'on peut critiquer, mais inclut tant soit peu le "fait historique" -et, disons "certaines valeurs autres que religieuses" ) ... Que peut-on dire de l' "américain lambda moyen" d'aujourd'hui? (Si l'école lui a donné -et dans quelles conditions- cette "culture historique" -au moins "de base"? )

    J'ai "dans l'idée" qu'un certain nombre d' "Américains moyens lambda" n'ont guère trop eu la possibilité d'acquérir une "culture historique" (ou une culture plus générale)...

    ... Bon cela n'est de ma part qu'une "idée"... Il faudrait approfondir et réfléchir sur cette question et avoir des témoignages ainsi qu'une connaissance de la réalité "sur le terrain"...

    Bien sûr, Américain ou Français que l'on soit, quand on a acquis une "culture historique" et raison de plus quand on est chercheur et passionné d'Histoire, spécialiste sur un sujet ou un autre... "Cela se vaut" (la culture est internationale et "au delà des distinctions et clivages sociaux"-quoi qu'hélas en dépit de certains progrès dans le sens d'une "égalité des chances", l'accessibilité à la culture reste encore plus difficile pour les "pauvres""...

     

    ... Si nous ne devons rien aux Américains nés après 1927 parce qu'ils n'ont pas participé à notre libération et que la guerre 39-45 "est pour eux une "affaire de livres et de cinéma" ... reste cependant le devoir de mémoire (la "culture historique") partagé par les Français et les Américains de tous âges, imprégnés de cette "culture historique" et se sentant reliés aux gens qui ont vécu et combattu en 1944, notamment leurs grands et arrières grands-parents...

     

    ... Il faut dire aussi que monde actuel (actualité, mode de vie) est un monde axé sur la consommation, sur l'immédiateté dans la communication, sur les valeurs (les "pseudo valeurs") du paraître, de la visibilité, des effets d'émotion et de sensation (en gros comme je l'ai déjà exprimé, par l'image de l'arbre devenu un tronc sans racines dans la terre et sans branches vers le ciel et avec deux trous un pour avaler tout ce qu'on peut y jeter dedans et un autre de l'autre côté pour évacuer... Ou encore par l'image de l'oursin qui n'a qu'un seul trou par lequel il absorbe et évacue)...

    C'est pourquoi je pense qu'un jeune Américain de 15 ans du Middle West ou de New York ou de Denver ou de Los Angelès, qui n'a "pas beaucoup été à l'école" du fait de son environnement social et familial (mais qui va sur internet, est accro de jeux vidéos et "mitraille" de photos et de brefs propos à l'emporte pièce, ses copains sur facebook)... Et idem pour un jeune Français du même âge d'une banlieue périphérique ou de la France rurale... N'ont ni l'un ni l'autre de "culture historique" (du fait d'une "puissance publique" -l'Etat et l'Ecole- qui ne leur a pas -ou insuffisamment- donné de "culture historique" et de culture plus générale, en fonction de "choix" et d'orientations budgétaires privilégiant le secteur privé et marchand)...