domination
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Deux formes de domination
- Par guy sembic
- Le 07/02/2025
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… S’exercent dans le monde deux formes de domination :
La première, la plus évidente, celle qui distingue – pour simplifier les choses – les « bons » et les « méchants »… S’exerce par la violence, par la puissance, par la prédation d’un petit nombre de personnages qui détiennent les pouvoirs, sur le plus grand nombre… Dans une proportion de l’ordre de 1 contre 99 % - ou si l’on veut, comme « par extension du 1 % », mettons jusqu’à 10 % voire 20…
La deuxième est « moins évidente » parce qu’elle s’exerce, s’appuie, se fonde, s’organise… Et se justifie aux yeux du plus grand nombre, sur la difficulté qu’il y a à différencier le « bien » du « mal »…
Dans la première forme de domination, aux yeux de ceux qui subissent, s’opposent, désobéïssent, se révoltent ; les « méchants » sont toujours (et c’est vrai) les violents, les agresseurs, les accapareurs, qui détiennent l’argent et le pouvoir et qui décident en fonction de leurs intérêts…
Tandis que pour les violents, les agresseurs, les accapareurs ; les « méchants » (ceux qu’il faut dresser et soumettre) sont les désobéïssants, les révoltés…
Dans la deuxième forme de domination, entre une toute autre « stratégie » qui elle, s’avère finalement beaucoup plus efficace pour les dominants…
C’est celle par exemple, du comité dirigeant d’une très grosse entreprise multinationale réalisant des profits importants et dont l’avenir est prometteur, qui décide de placer en un « poste clef » (en « management de personnel », en « psychologue et analyste de comportements et de compétences ») des personnages ayant de la « valeur ajoutée » parce que ces personnages là sont « des gens bien », sincères, ayant de grandes qualités humaines et sont autant soucieux des intérêts de tous les salariés de la « boîte » que de l’intérêt « de l’entreprise » (l’intérêt de l’entreprise étant mis en avant pour « éclipser » en quelque sorte, les intérêts des dominants eux-mêmes)…
En somme cette forme de domination s’appuie sur des personnages dont il est possible de « tirer » ce qu’il y a de meilleur, de plus authentique en eux, afin de « gagner en efficacité » - et de parvenir à convaincre, à « faire adhérer »… Et « ça marche » !
D’ailleurs les « intéréssés » -ceux qui sont choisis, élus, et rétribués en conséquence- n’étant pas pour autant « abusés » ou « dupés », se sentent confortés dans l’idée qu’ils vont « innover », « changer la face du monde » en ce sens que la « face du monde » s’en trouvera évidée de ce qui la rend difficile et désagréable à regarder…
Mais dans chacune de ces deux formes de domination, le résultat est le même : c’est du profit au bénéfice d’une minorité, une réussite assurée en termes de finance, de pouvoir et de puissance accrue, et des actionnaires mieux rémunérés… Et « un certain nombre » - croissant il faut dire – de « laissés pour compte »…
La question aujourd’hui – et pour « les temps qui viennent » - c’est de savoir ou de pouvoir déterminer laquelle de ces deux formes de domination pourrait prendre le pas sur l’autre…
Le « fond du tableau » - et il en a toujours été ainsi par le passé (l’Histoire le confirme)- est un fond de violence, de brutalité, de prédation (la « loi du plus fort » en somme)…
Il me semble évident – en tant que « témoin de notre temps » que nous pouvons être - que le « fond du tableau » demeure le même de nos jours et qu’il le restera durant le siècle présent…
Néanmoins, l’on voit se profiler – peut-être plus vite encore que l’on ne l’observe dans la réalité au jour le jour – une évolution dans la deuxième forme de domination qui donnerait à penser que cette forme de domination « marquerait des points »… Par le biais d’une « politique » axée sur le développement de ce que l’appelle du « coaching », de « l’accompagnement de carrière », d’une prise en compte de la personnalité des gens auxquels on propose un poste, une fonction ; tout cela mis en « base de données » déterminant et sériant des « profils » (cela c’est du ressort de l’Intelligence Artificielle et des algorythmes, des « calculs intégraux et de résolution rapide et automatique de problèmes aussi diversifiés que complexes)…
Mais « ne nous y leurons pas » ! Cette forme de domination là, demeure associée à la première, et, un jour ou l’autre, contrairement à ce qui a pu être cru « à juste titre » la violence, la « loi du plus fort », la brutalité, la « mise à l’écart », la discrimination, la loi du profit et de l’argent réapparaîssent au grand jour…
Ainsi un personnage ciblé pour ses compétences, pour ses capacités, pour ce qu’il y a d’humanisme, de droiture, de sincérité, de crédibilité, d’efficacité, de fiabilité en lui ; peut se voir dans le « Système » (dans l’Ordre du Monde) propulsé à un poste, à une fonction spécifique et se voir confier une mission « enthousiasmante et prometteuse en valeur ajoutée »… Par un dirigeant selon la vision de développement de ce dirigeant… Mais considérée par un autre dirigeant « non essentielle », lequel dirigeant ayant « un peu plus de pouvoir » que l’autre (c’est à dire que ce dirigeant là est davantage dans la violence, dans la brutalité et dans la prédominance des valeurs d’argent et de profit)…
En somme c’est dans une violence et dans une cruauté « masquée » et d’apparence acceptable, qu’évolue le « Système » ou l’« Ordre du Monde »… Et au final, la violence, la cruauté, la brutalité se révèlent évidentes et sans fioritures…
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Croissez, multipliez et dominez ...
- Par guy sembic
- Le 02/08/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Déjà, à l’époque du Paléolithique supérieur ( de -35 à -12 000) les humains (Homo Sapiens) par leurs activités, exerçaient sur leur environnement une pression assez forte dans la mesure où non seulement ils prélevaient, puisaient dans les ressources naturelles (sol, animaux, végétaux, forêts) mais aussi et surtout modifiaient selon leurs besoins, leur environnement naturel…
L’être humain est le seul de tous les êtres vivants, qui modifie, transforme son environnement naturel…
L’on ne peut pas dire, par exemple, que le renard en creusant un terrier, modifie son environnement, le terrier ayant une entrée naturelle, entre deux racines, dans une cavité, un creux… Peut-être le castor en accumulant des branches en bordure d’un cours d’eau ? …
Durant environ deux mille ans, depuis l’antiquité romaine jusqu’au début du 20 ème siècle, la population humaine sur notre planète est passée de 250 millions (fin 1 er siècle) à 1 milliard et demi (début 20 ème)… Ce qui représentait en activité humaine (agriculture, industrie, exploitation et utilisation des ressources naturelles du sol et du sous sol, dont en particulier le bois) un poids, une pression assez considérable… Mais néanmoins supportable pour la planète.
En seulement un siècle (début 20 ème – début 21 ème) la population humaine passe de 1,5 milliard à 7,8 milliards…
“Croissez et multipliez” qu’il a dit, le Dieu des chrétiens ! Et “je vous donne la Terre avec tout ce qu’il y a sur la Terre” (autrement dit “dominez, soyez les maîtres de toute chose et de tout ce qui vit, puisque je vous ai faits à mon image”)… (La Bible, Genèse)…
Ce Dieu, il est forcément intelligent, parce que s’il était con, il ne serait pas Dieu…
Alors comment se fait-il que ce Dieu, intelligent, n’a point subodoré qu’un jour, il y aurait un “très/très gros pépin” ?…
En fait le “très/très gros pépin” c’est celui de la conjoncture de plusieurs “gros pépins” entre autres le changement climatique d’origine humaine (effet de serre production de CO2) et la sur exploitation de toutes les ressources naturelles… Dont le bois des forêts au Brésil (Amazonie), en Indonésie et au Congo, soit pour ces 3 pays, 60% de l’ensemble des forêts sur la planète.
De ces 60%, 20% (le tiers) a déjà disparu en seulement 1 génération d’humains (vingt ans), et en plus de l’exploitation s’ajoutent les incendies (dont celui, dernièrement, gigantesque, en Australie)…
Les spécialistes (grands intervenants, avocats, juristes) du Droit International, ne se sont jamais encore penché sur cette question : “à qui appartient une richesse essentielle à la survie de l’espèce humaine ?” En l’occurrence, la forêt amazonienne appartient -elle au Brésil ou à la Terre tout entière ?
Pour l’Antarctique il existe un traité de non appartenance à quelque pays, état, nation, puissance, que ce soit… Jusqu’en 2048 concernant d’éventuelles ou réelles revendications…
2048 c’est dans 28 ans… En gros, une et demie génération, celle de nos bébés qui viennent au monde en 2020, auront 20 ans en 2040, seront trentenaires en 2050 (et donc en activité professionnelle, propriétaires ou locataires de leurs habitations, possédant des voitures)…
Combien de centenaires en 2048 ?
Et… Combien d’humains sur notre planète dans l’état où elle sera ?
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C'est de plus en plus dur pour les femmes et hommes de bonne volonté...
- Par guy sembic
- Le 06/01/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Dans un monde dominé par cette racaille hyper friquée constituée des 26 personnes qui possèdent à elles seules 50% de toutes les richesses de la planète, des plus influents personnages des groupes d'actionnaires (des « noyaux durs ») de toutes les sociétés et entreprises du Dow Jones, du CAC 40, Nasdaq 100, Eurostokk 50, DAX..., qui dans leurs assemblées générales décident du montant des dividendes à verser ainsi que de la politique économique à mener afin que ces dividendes soient en progression constante et accrue année après année...
Dans un monde dominé par les dirigeants, grands capitaines, PDG, patrons et décideurs avec leurs associés, des grands lobbies internationaux de l'industrie, des pourvoyeurs de matières premières -sol et sous sol, eau et énergie- , de l'agro-alimentaire, de la pharmacie, de l'immobilier, des groupes bancaires et d'assurance, des mutuelles, des fonds de pension, des opérateurs de téléphonie et fournisseurs internet...
… Tant que cette racaille hyper friquée, possédante et dominante ne sera pas abattue, que son pouvoir totalitaire ne lui sera pas retiré de force et donc d'une lutte concertée du plus grand nombre des citoyens du monde ; jamais les femmes et hommes de bonne volonté rassemblés en organisations et en associations, qui se battent et mènent des actions pour un monde plus humain et plus respectueux des environnements naturels, ne parviendront à prendre un pouvoir partagé avec chaque habitant de cette planète, à sauver cette planète... Si l'on ne fout pas en l'air la racaille ! …
Car faire avec la racaille (faire quand même ou bon gré mal gré avec la racaille), dans l'état où se trouve la planète aujourd'hui, c'est « suicidaire » pour l'ensemble de l'humanité !
Sauf que le « suicide » pour quelques privilégiés qui bâfrent, s'empiffrent et se régalent sur le dos de 7,6 milliards d'humains -et qui, comme les autres vont aussi crever dans le naufrage- est un « suicide très confortable » (en somme une sorte de petite éternité paradisiaque d'une durée comparable à la première seconde de l'histoire de l'univers -ou au temps de l'explosion d'une étoile en fin de vie)...
… Qu'il est difficile de convaincre les modérés, les fatalistes, les obéissants par la force des choses, ceux qui disent que le monde a toujours marché comme ça , c'est à dire avec les riches qui possèdent et donnent du travail aux pauvres, les vaillants, les paresseux, les bons , les méchants, les profiteurs, les forts, les faibles, l'ordre, le désordre, le bien, le mal et j'en passe de toutes les pensées uniques de bon aloi, de bienséance, de politiquement correct, de consensuel, de « normal » !
Merde, on est en train d'en crever de tout ça ! A cause d'une poignée de privilégiés qui s'en foutent plein la lampe encore plus que jadis par le passé avec les nouvelles technologies qu'il y avait pas avant !
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La raison du plus fort
- Par guy sembic
- Le 28/03/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... La raison du plus fort n'est acceptable -et meilleure peut-être, quoique cela ne soit point certain- que si le fort insuffle de la force qu'il a en lui, autour de lui... Et qu'il participe au développement en l'autre de ce qu'il y a de fort en cet autre...
Il y a ainsi par cette raison du plus fort, un principe de relation qui s'établit, différent de celui de la domination par la force et par l'autorité...
La raison du plus fort, cependant, aussi acceptable et meilleure soit-elle, finit le plus souvent par devenir contestable et à susciter opposition et résistance, ou à se révéler incertaine...
Parce que la raison du plus fort, si acceptable et meilleure soit-elle, flirte souvent avec de la générosité opportuniste, de la certitude ostentatoire et partisane d'un bien-fondé... Sous couvert d'une bonhomie ou d'une humilité de façade...