dommages collatéraux
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Dans un conflit, par la guerre ou autrement, les dommages collatéraux affectent les deux parties
- Par guy sembic
- Le 05/03/2022
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… Il faut « appeler un chat un chat » et dire les choses telles qu’elles sont bel et bien…
L’Union Européenne est en guerre contre la Russie… Mais faut-il préciser non pas contre les Russes mais contre Vladimir Poutine et son régime…
Envoyer des armes, assurer un appui logistique à l’Ukraine, envoyer des militaires en Roumanie, en Pologne, en tant que troupes en appui au cas où… Et prendre des sanctions économiques très sévères dont les conséquences seront dramatiques pour le peuple russe et, par « retour de bâton » pour les peuples de l’Union Européenne (dont la France)… Cela s’appelle comment ? Sinon mener une véritable guerre…
Dans une guerre, que ce soit par les armes ou autrement (économiquement parlant) sinon à la fois par les armes et par de sévères sanctions économiques ; chacune des parties engagées dans le combat, forcément et nécessairement, ne peut que prendre en compte les risques encourus – en nombre de victimes, tués, blessés ; en destructions, en conséquences pour les uns et pour les autres des retombées économiques, de la vie même au quotidien, des peuples concernés dans le conflit… Tout cela impactant les armées en présence sur des lignes de front, dans les combats sur le terrain, en tués, en blessés, en prisonniers faits, mais aussi les civils, les peuples dans leur ensemble, sans distinction, victimes innocentes, femmes, enfants, soit dans des bombardements meurtriers, soit par un arrêt de l’économie de marché, des privations de nourriture et de produits essentiels à une vie normale…
Ainsi avec ces sanctions prises contre la Russie, la logique est bel et bien celle des risques encourus autant pour les Russes que pour les peuples de l’Union Européenne…
Donc l’Europe est en guerre contre la Russie… De Poutine…
Une réalité cependant, apparaît clairement : le peuple russe dans son immense majorité, n’approuve pas la guerre menée par Poutine contre l’Ukraine, contre le peuple Ukrainien, le « peuple frère »…
Et des milliardaires russes même, et pas des moindres, à la tête de véritables empires industriels et commerçants, ne soutiennent pas Poutine…
La force encore bien réelle (et renforcée) de Poutine tient en sa police, en ses nombreux agents de propagande, en ses états majors proches… Soit dit en passant, même avec ses plus proches et fidèles et indéfectibles collaborateurs, en réunion, Poutine se tient à l’un des bouts d’une table de dix mètres de long, et les autres (les interlocuteurs) autour de l’autre bout… C’est dire !
Quand à tout ce qui touche la Culture, l’art, la littérature, la musique, les ballets chorégraphiques, le cinéma, le théâtre, enfin toute la vie culturelle en son ensemble ; fermer la porte à la Russie, à ses intellectuels, à ses artistes, à ses écrivains (je pense à Tolstoï et à Dostoievsky)… N’est certainement pas louable de la part des gouvernements de l’Union Européenne (dont la France)…
Bon, il est vrai que, l’espace aérien étant complètement fermé ; pour faire venir une troupe d’artistes russes en autocar sur 3000 km depuis Moscou, c’est « un peu difficile » (l’on imagine cette troupe d’artistes d’une cinquantaine de personnes dans les conditions de voyage (3 jours et 3 nuits) même dans un bus bien équipé notamment en sièges aménageables couchettes et toilettes régulièrement entretenues)…
Et quels artistes, quels intellectuels, accueillir ? J’imagine les autorités des pays européens (dont la France) leur demandant de signer un document écrit de leur main, assurant qu’ils n’approuvent pas la guerre contre l’Ukraine… Mais du fait qu’un document écrit laisse forcément des traces visibles et peut être porté à la connaissance de tout un chacun, en Russie et donc à Poutine et à sa police… Alors autant les accueillir ces artistes, ces intellectuels, en tant que réfugiés et les garder chez nous jusqu’à la fin de la guerre… Plutôt que de les laisser repartir et subir à leur retour en Russie, les foudres de Poutine…