enseignement

  • Réflexion sur l'enseignement

    … Enseigner, que ce soit à l’école, au collège, au lycée, dans les universités, dans les centres de formation et d’apprentissage à des métiers, à des professions… De la part de gens qui sont chargés de transmettre des connaissances et des savoirs, mais aussi, plus généralement, de la part de gens qui ont acquis des connaissances et des savoirs qu’ils partagent avec les autres autour d’eux…

    Enseigner donc, devrait être associé au refus d’abandonner des enfants, des adolescents, de jeunes adultes, et en général des personnes avec lesquelles on se trouve en relation, au sort que leur réserve l’environnement dans lequel ils vivent lorsque cet environnement leur est manifestement défavorable…

    Mais enseigner, dans le monde présent, notamment depuis les dernières réformes de l’Enseignement et plus généralement depuis 1967 ; c’est, avec la construction des savoirs plutôt qu’avec la transmission des savoirs, contribuer en favorisant le “développement personnel” et la “mise en scène” de l’”intériorité” de l’enfant, de l’adolescent, du jeune adulte ; à le différencier dans la société, à lui faire prendre conscience de sa place, de sa position dans l’environnement qui sera le sien (une place ou une position déterminée, qui sera subie – le plus souvent- ou gagnée parfois au détriment des autres)… En somme, cette forme, toujours “de plus en plus nouvelle” de l’enseignement, participe à une “construction de l’individualité” avec pour finalité, l’abandon de l’enfant, de l’adolescent, du jeune adulte, au destin qui lui est en quelque sorte “réservé” – par la “force des choses”…

    Enseigner, avant toutes ces réformes successives, avant 1967, et depuis la 3 ème République Française (en fait depuis 1881), c’était, dans une certaine mesure, permettre le fonctionnement de ce que l’on appelle “l’ascenseur social” par le travail, le mérite, l’effort, le talent, et cela indépendemment de l’environnement ou du milieu social…

    Mais peu à peu, depuis 1967, les réformes successives ont contribué au dysfonctionnement de l’ “ascenseur social”, en ce sens que le travail, l’effort, le mérite et le talent (tout cela associé autant que possible), n’ont plus le résultat escompté, et que des personnages investis dans des pouvoirs qui leur sont conférés, sont bien plus des personnages “construits” que des personnages talentueux et réellement compétents… (“construits” ou délibérément choisis par les “décideurs” en fonction de leur volonté de “faire avancer la société dans le sens de ce qui est conforme, qui doit s’imposer au plus grand nombre)…

    Pour “schématiser” ou “caricaturer” :

    Avant la “parenthèse de 1881 à 1967” c’était le temps des bien nés, des bourgeois, des élites, des riches (dont certains avaient tout de même du talent il faut reconnaître)… Et après la parenthèse à partir de 1967, c’est le temps des crétins ! (Des crétins ayant acquis du pouvoir et de l’autorité, et de surcroît médiatisés)…

    Bien sûr ce que je “schématise” là, doit être nuancé…

     

    … Sans doute les élèves qui travaillent et sont dotés d’une intelligence normale, et à plus forte raison les plus talentueux d’entre eux, qui se “démarquent” nettement des autres ; “s’en sortiront-ils, eux, toujours”… Et accèderont-ils à des professions, à des métiers dits “valorisants”…

    Mais dans l’environnement qui sera le leur, et en particulier dans la relation qu’ils auront avec les autres personnes dans l’exercice de leur activité, et, en ce qui concerne leur valeur réelle, leurs savoirs et leur compétence… Et ce qu’ils produiront… Seront-ils vraiment reconnus et soutenus ? … Cela c’est “une autre question”…

     

     

  • Exit la transmission des savoirs, mais en avant la construction des savoirs !

    … L’ enseignement ( l’éducation ) des jeunes, avant les premières grandes réformes de la fin des années 1960, c’était la transmission des savoirs dans ces domaines que sont les sciences, l’histoire, la géographie, la littérature, la langue, l’écriture, les mathématiques…

    Il en avait toujours été ainsi, depuis notamment le 13 ème siècle avec les grandes universités de France et d’Europe, et plus récemment depuis la fin du 19 ème siècle avec l’école républicaine, laïque, gratuite et obligatoire en France.

    Depuis les premières réformes de l’Éducation Nationale, devenue l’Enseignement, la transmission des savoirs, peu à peu, de réforme en réforme en commençant par l’école élémentaire et primaire, puis le collège, puis le lycée, avant de gagner l’université (les études supérieures), a cédé le pas pour devenir construction des savoirs par les activités…

    Ainsi la priorité n’est plus la transmission des savoirs. Désormais, et de plus en plus, c’est l’élève, l’enfant, l’adolescent, le jeune adulte qui construit lui-même ses savoirs par le biais d’activités diversifiées qui soutiennent la construction des savoirs…

    Mais “quels savoirs” ? Sinon ceux que les “Décideurs” souhaitent voir acquis, d’une part ; et ceux qui sont demandés, souhaités, par les jeunes eux-mêmes selon leurs aspirations et dans le “cadre” du “développement personnel”, d’autre part…

    Le résultat de cinquante années d’abandon du principe de la transmission des savoirs et de la mise en avant de la construction des savoirs par les activités, par le développement personnel (l’individualisme en somme)… Le résultat, le “beau résultat”, c’est la société devenue ce qu’elle est aujourd’hui, dans toute sa déliquescence, ses dérives, ses nouvelles violences, ses crispations, ses intégrismes, ses dénis, ses revendications, ses révoltes qui en aucune façon ne font de véritable et durable révolution…

    Dans des environnements hostiles, de guerres, de dominations, d’injustices, de dureté du monde et de la vie, par le passé, les sociétés ont survécu aux crises les plus graves, et même sont parvenues à se construire, à évoluer, en partie grâce à la transmission des savoirs – et des savoir faire … Même si cette transmission ne s’effectuait à vrai dire, que dans une partie minoritaire de la société ( les personnes qui déjà, savaient lire et écrire ; puis celles qui pouvaient étudier, accéder aux connaissances )…

    Aujourd’hui dans le monde où nous vivons, dans les nouvelles violences qui s’ajoutent aux violences existant depuis toujours, si la transmission des savoirs n’est plus la priorité et si, selon ceux qui décident, organisent et dominent, ce serait à chacun de “construire ses savoirs” et de se “développer personnellement”, alors notre civilisation est condamnée à disparaître…

     

    … Quelle est la proportion des enseignants, du primaire, du collège, des lycées et de l’université, qui adhère, ou soutient, ou est favorable à ce courant d’évolution de réformes se fondant davantage sur la construction des savoirs par les activités, que sur la transmission des savoirs ? Se dégage – t – il un “sentiment général” ?

    En aucune façon je ne souhaite me fonder sur des “à priori” – quand bien même j’inclinerais à en avoir de ces “à priori”… C’est à dire à penser que ces enseignants là, en général affiliés à des syndicats, qui adhèreraient, seraient favorables ou même “suivraient tacitement l’évolution des réformes et donc se soumettraient”, constitueraient “un bon gros des troupes” …

    Il me faudrait connaître l’avis d’enseignants intéressés par cette question et qui, forts de leur expérience, pourraient m’apporter un “éclairage”…

     

  • Convictions religieuses : qu'en est-il ?

    Les convictions religieuses de 74% des jeunes musulmans, des écoles, collèges, lycées et facultés notamment ; ainsi que de bien de jeunes catholiques, chrétiens ou israélites - et leurs familles… Ne sont qu’une façade…

    Dans un monde d’aujourd’hui, tous pays confondus y compris les pays dont on peut penser qu’ils sont conservateurs et où la religion tient une grande place, dans un monde consumériste, où en fait c’est plutôt l’individualisme qui est la véritable religion (celle là très pratiquée), se revendiquer ostensiblement musulman, catholique, évangéliste, enfin de n’importe quelle croyance religieuse, c’est être dans une provocation délibérée, qui n’a rien à voir avec ce qu’est un vrai chrétien, un vrai musulman dans le plein sens du terme en matière de rapport, de relation avec son prochain…

    Tous autant qu’ils sont, musulmans ou chrétiens qu’ils prétendent être et disant que leurs croyances religieuses sont pour eux plus importantes que le respect des lois de la République, bon nombre d’entre eux sont des dealers, des racketteurs, des petits caïds du coin, des délinquants, ou pour bien d’autres plus généralement dans la société où on vit, accros à la clope, à la dope, aux boissons alcoolisées, aux gadgets et jeux électroniques vidéo, à des musiques qui ne sont plus des musiques mais des “battements de cœur de pieuvre/tam- tam-tam”… Tous sont dans l’hyper consommation de masse avec sans cesse la préoccupation de trouver tout le moins cher possible… En gros, dans un individualisme forcené, un déni de toute valeur, de toute pensée réfléchie ; dans une incantation provocatrice et lapidaire… (Si ça c’est être musulman ou chrétien je bouffe un balai avec le manche jusqu’au bout) !

    Le problème -ça fait déjà pas mal d’années que ça dure – de l’Enseignement, du système éducatif, de la petite à la grande école, c’est d’avoir fait une part de plus en plus grande, de plus en plus généralisée, à l’individualisme et aux dérives de l’individualisme… D’avoir fait de la tolérance qu’avait prônée Voltaire en son temps, de l’acceptation de tout et n’importe quoi au nom de la liberté individuelle et soit disant pour le développement personnel ; un “torchon sur lequel on s’essuie” et qu’on agite tout sale en se mettant derrière comme si le torchon était un étendard symbole derrière lequel tout le monde est censé défiler…

     

    NOTE : Je ne me sens pas, cependant, “autorisé” si je puis dire, à émettre – dans le plein sens du terme- une critique de l’Enseignement, du système éducatif ; n’étant pas un acteur c’est à dire un enseignant en école, collège, lycée…

    Comme bien d’autres de mes concitoyens, notamment ceux et celles qui ne sont pas parents d’élèves (et donc, eux, confrontés à la réalité au quotidien, du système éducatif) , je n’ai pas “toutes les données”…

    C’est pourquoi le témoignage d’un enseignant lui-même, dont le métier est celui d’éduquer, de transmettre des savoirs, a son importance, sa pertinence, et cela même selon l’expérience qui est la sienne et avec les problèmes, les difficultés qu’il rencontre…

    Cette part plus importante qu’auparavant, donnée à l’individualisme dans un monde consumériste, avec le souci accru et “mis en avant”, du “développement personnel”, ne concerne pas le seul système éducatif, mais la société toute entière dans ses composantes que sont les différents milieux sociaux et familiaux…

     

     

  • L'impact de la crise sanitaire sur l'Éducation : un drame pour la société de demain

    S'il y a un domaine d'activité absolument essentiel pour l'avenir de la société, qui est fortement impacté par la pandémie de coronavirus, c'est bien celui de l'Éducation...

    Comment vont se dérouler les examens, les oraux, les concours d'entrée aux grandes écoles, les orientations vers les différentes filières avec les entretiens incontournables, les cours dans les IUT, les facultés, les travaux pratiques, les formations d'ingénieurs, de chercheurs, de scientifiques... Dans le contexte d'une distanciation et avec toutes ces mesures de protection à prendre ?

    Comment dans les écoles élémentaires, les collèges et les lycées, avec d'une part un absentéisme endémique et d'autre part un nombre limité d'élèves par classe, sans compter il faut bien le dire l'absentéisme de quelques enseignants et de leurs assistants... Peut-on espérer prétendre, avoir pour objectif, un enseignement performant, « pour tous », et se proclamant « égalitaire » ?

    Déjà, avant le 17 mars 2020, l'école, les écoles, n'avaient d'égalitaire que ce qu'en affirmaient nos élites et nos politiques en général déconnectés de la réalité...

    Dans le monde d'après le 11 mai 2020, à ce qui était inégalitaire du fait des différences d'environnement social et familial, va s'ajouter la réduction de l'offre, parce que l'offre devra forcément s'inscrire dans un conditionnement qui lui imposera une réduction...

    Le drame pour la société de demain, c'est que la conjonction d'une offre réduite et d'une inégalité accrue, va contribuer à une perte des savoirs, et surtout à une perte des savoir-faire...

    Il faut déjà voir ce qu'un « trou de deux mois » va avoir pour conséquences... Notamment pour un jeune sur dix en moyenne en France, déscolarisé...

    Dans l'éducation, dans la transmission des savoirs et dans l'utilisation des acquis, le temps perdu ne se rattrape pas, et plus les lacunes s'élargissent, plus difficilement elles peuvent être comblées...

    Ce n'est pas, cependant, à vrai dire, que l'offre sera réduite en contenus, mais ce qui la réduira c'est le conditionnement dans lequel elle se fera...