forêts

  • Massacre à l'abatteuse, de nos forêts

    … Alors que la presse et les médias se font l’écho du pillage de la forêt amazonienne, présentée comme un massacre écologique – ce qui est tout à fait vrai – la même presse et les mêmes médias font état d’un silence total sur la politique menée chez nous, en France, de la gestion et de l’exploitation des forêts…

     

    Il faut un siècle pour constituer un espace de quelques mètres carrés, d’écosystème forestier, mais il faut seulement dix minutes pour le détruire totalement… Notamment avec des abatteuses de plus de vingt tonnes, énormes engins qui arrachent, coupent, écorcent, calibrent un arbre en moins d’une minute…

     

    Au nom de la modernité et du rendement, les décideurs et les penseurs ont modifié le visage de la France, bouleversé des paysages au mépris de toute logique géoclimatique, aidés par les plus gros constructeurs de matériels agricoles, ceci afin de privilégier le développement d’entreprises agro industrielles surdimensionnées…

     

    Les Bayer, Monsanto et autres puissants lobbies agro chimiques peuvent ainsi, grâce à cette politique de développement et de gestion de l’environnement et des paysages, et de toute l’agriculture en général ; réaliser des bénéfices considérables (ainsi que les actionnaires de ces sociétés et groupes internationaux) avec l’écoulement planétaire de leurs herbicides, engrais, boues de stations d’épuration, avec la vente de leurs engins mécaniques éléphantesques…

     

    En conséquence, les animaux perdent leur habitat, toutes espèces d’insectes, de petits mammifères et de champignons sont broyés, les oiseaux disparaissent… Dans ces paysages transformés, bouleversés, industrialisés, où les animaux ne peuvent survivre et donc disparaissent par espèces entières…

     

    Avec l’augmentation de la surface des coupes rases (abattage de feuillus et de résineux sans se soucier de l’âge des arbres), de 70% d’ici 2050, les sols n’étant plus protégés, la température en été au dessus de ces sols rasés sera de 10 degrés supérieure à ce qu’elle est normalement en restant en partie boisée. Aucune reprise de la végétation dans de telles conditions!

     

    L’objectif des gros exploitants forestiers n’est autre que celui de remplacer les forêts primaires par des résineux adaptés à une récolte à la machine et à une demande commerciale toujours plus importante.

     

    Et, comble de l’hypocrisie, les gouvernements des pays les plus engagés dans ce que l’on appelle le “développement durable” prétendent, selon l’Accord de Paris sur le climat, de 2016, réduire l’empreinte carbone, encourager la production de véhicules électriques (mais pas, soit dit en passant, des “géants” du transport routier que sont ces camions de 38 tonnes, fort nombreux chaque jour sur les axes de circulation)…

     

    Ainsi les gouvernants et les lobbies agro industriels ont-ils perdu de vue que la forêt c’est tout autre chose que rien que du bois : filtration de l’air, fixation du carbone, purification de l’eau, et autres services environnementaux absolument indispensables…