gargouilles
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Petite chronique du jour...
- Par guy sembic
- Le 24/11/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je constate - et cela depuis des années, notamment dans les forums du Net, et très souvent dans les conversations des uns et des autres parmi les proches, les amis, les connaissances – je constate que l'on ne cesse de dire à propos d'un tel, d'une telle qui s'exprime sur tel ou tel sujet, qui se produit sur un blog ou dans des réseaux sociaux... "Qu'il, qu'elle ne s'intéresse pas à ce que disent les autres, qu'il, elle, ne participe pas à une discussion, un fil de discussion ; qu'il, elle ne réagit que dans les discussions dont il, elle est l'auteur"... enfin toutes sortes de réflexions, de remarques dans ce sens et du même genre... Alors que cette personne, que ces gens là, tous autant qu'ils sont, d'une manière ou d'une autre, si critiques, si répétitifs dans leurs observations, si acerbes parfois, si contrariants, sont les premiers eux, à exposer, à montrer ce qu'ils font, que ce soit des photos qu'ils prennent, des livres qu'ils éditent, des écrits qu'ils postent... Et "mine de rien", tu les vois, tous ces gens là, afficher, prôner une écoute de l'autre, une attention à l'autre, avec force "leçons de morale" et de savoir vivre, etc. !
Y aurait-il comme une sorte de "péché" à "s'exister" ? En vérité, personne ne "t'existe" ! Cependant, dès le moment où tu commences à jouir d'une petite notoriété, les critiques cessent, on te lit, on t'écoute, y'en a que pour toi et les autres ce sont des "m'as-tu-vu", des "rien du tout" !
A force d'entendre ou de lire ces critiques, ces remarques des uns et des autres, et même d'amis "proches", de gens de sa famille ; à force de voir toujours les mêmes personnages occuper l'espace public, l'on en arrive à se demander ce que l'on va pouvoir encore exprimer, et comment si l'on s'y risque on va s'y prendre pour que cela soit tant soit peu visible... Coups de pied au cul, rappels à l'ordre pour te faire rentrer dans un "droit chemin" le long duquel tu dois baisser la tête et la queue. Un "droit chemin" dont on dirait qu'il n'est fait que pour les autorisés, que pour les personnages en vue ! Certes dans ces personnages en vue il y a parfois de la facture, du talent, du mérite, et tout ce qu'on veut qui "tranche" avec le banal, l'ordinaire... Mais cela ne fait pas évoluer la société, de demeurer dans une pensée qui se fixe sur les mêmes points de repère et d'appui...
En dépit d'un réel effort que tu peux faire, que tu es disposé à faire, prenant conscience de la pertinence qu'il y a ou qu'il n'y a pas, à exprimer quelque chose, à mettre un point d'honneur à veiller à ne pas produire n'importe quoi n'importe comment n'importe où... Tu te prends quand même un coup de tatane dans les dents, de quelque "donneur de leçons"! Et si tu en arrivais en quelques clics sur un bouton qui s'appelle "supprimer", à précipiter dans le néant des milliers de pages ! (Une sorte de suicide)...
L'on peut penser à ce genre de "suicide" !
Mais il y a aussi... ces "gargouilles", toutes ces "gargouilles", des sortes de petits diablotins avec de vilains culs et des frimouses grimaçantes, façonnés à la hâte tout du long de l'édifice, exposés sciemment comme de petits cacas, ou d'inutiles décorations ou d'incongruités sans aucune facture, pour justifier les "leçons de morale"et les critiques des outrés et des "aboyeurs" obligés de se manifester, de montrer leurs dents pointues !
Merci le coup de tatane dans les dents ! Cela en fera donc, des gargouilles en plus !
... Je pense à mon ancien copain Lovisat, un pupille de la nation, un "simple", du Centre de Tri Postal Paris PLM, promu liftier de l'ascenseur ou préposé au dépoussiérage des sacs postaux, par les Inspecteurs du Bureau d'Ordre, en 1968, qui montait sur le comptoir du bar de la cantine, faisait tomber son pantalon et montrait son cul à tout le monde ! ( ça, ne vous en déplaise braves gens bien pensants comme il faut, c'était UNE OEUVRE !)
... Mon ancien copain Lovisat, il me disait "quand je leur montre mon cul, je les fais crever de rire en se foutant de ma gueule! C'est tout ce que j'ai trouvé pour leur dire à ma façon que je les aime !"