humour

  • L'humour... Et le pardon

    … L’ humour le plus noir, le plus dérangeant, le plus iconoclaste, ne répandant pas le sang, ne demeurant que du verbe – ou du dessin – est cependant une arme à double tranchant dans la mesure où d’un côté, il expurge la violence mais où de l’ autre côté il incite à la violence…

    C’est – peut-être – une question de degré dans la noirceur, dans l’insolence, dans ce qui dérange… Qui contribue à expurger la violence : un tel degré atteint qu’il devient impossible d’accomplir le geste qui tue…

    Mais le risque d’incitation à la violence existant toujours, faut-il pour autant bannir, condamner ou empêcher d’être l’humour le plus noir, le plus dérangeant, le plus iconoclaste ?

     

    De même le pardon est une arme à double tranchant contre la perpétuation sans fin de la violence, dans la mesure où d’un côté le pardon peut contribuer à réduire la violence – comme s’ il « remettait les compteurs à zéro » façon Nelson Mandela par exemple – mais où de l’autre côté le pardon provoque, exacerbe et amplifie la violence…

    C’est peut-être là aussi, une question de degré atteint dans le pardon : un tel degré qu’il devient impossible d’accomplir le geste vengeur et meurtrier…

    Le risque encouru qu’il a à pardonner existant toujours, faut-il pour autant qualifier le pardon de faiblesse dangereuse et coupable ?

     

  • Ne pas confondre irrespect avec humour

    Bonnes s urs

    … Au vu, en réponse, du « commentaire » que j’ai pu lire en apercevant cette image postée par « Merveilles Découvertes et citations »…

    Un commentaire lapidaire et « indigné », d’une phrase : ( « un peu de respect, merci) … Je suis outré, furieux, que l’on puisse ainsi réagir en qualifiant d’irrespectueux cette image représentant des « bonnes sœurs » assises sur des tabourets « jambes en l’air »…

    Et… Si ç’avait été des « fatmas zorras » en voile intégral ?

    Il n’y a pas, il n’y a jamais d’humour – en image, photo, dessin, caricature, texte - « scandaleux », « interdit », « à bannir », « à condamner », « à faire l’objet de plainte, de poursuite judiciaire, de quoi que ce soit de répréhensible » !

    En humour, en caricature, « liberté absolue » dis-je !

    Qu’est-ce que c’est que cette société « moralisatrice » (mais d’une hypocrisie de merde à en crever de fureur), qui confond dans une imbécillité crasse, et au nom de « valeurs » et de bien pensance consensuelle… L’humour et l’irrespect ?

    L’humour, la caricature iconoclaste, ce n’est absolument pas de l’irrespect… Et d’ailleurs – je le dis et l’affirme – l’humour et la caricature « expurgent », « exhorcisent » dans la mesure où plus c’est iconoclaste, plus ça se moque, plus ça « choque », plus ça scandalise (les « béni oui/oui » les moralisateurs)… Et plus ça contribue à « ce que cela ne se fasse pas en acte » tellement c’est impensable à imaginer que ce soit fait ! ( Mais bon, je reconnais l’ambiguïté qu’il y a dans la publication diffusion d’une caricature « salée », dans le fait que ce qui est vu et qui impacte peut aussi « inciter à faire »…

    C’est bien là le risque pris, à caricaturer, à « iconoclaster », à se moquer : le risque de l’incitation…

    mais sans ce risque pris (donc sans humour et sans caricature) l’incitation se fera de toute manière, la violence s’exercera et dépassera en dimension ce que la plus iconoclaste des caricatures aura montré… En somme, la caricature et l’« humour crasse » constituent une sorte de « barrière filtrante » : ne passe que ce qui incite à faire, mais qui en réalité le plus souvent ne se fera pas…

    … Rappel : ce qui a pu être dit et écrit, au temps du covid en 2021, au sujet des réfractaires à la vaccination (l’on a été jusqu’à se servir de l’image d’un signe distinctif apparent que les anti vax devraient porter sur eux… La réaction n’a pas manqué : tous ont fait le rapprochement avec l’étoile des juifs en 1942)…

    Dans la caricature j’observe qu’hélas la plupart du temps, on fait « de l’amalgame » avec quelque chose qui par le passé a existé et que présentement on condamne « hypocritement »…


     


     

  • Petite histoire en rapport avec l'humour

    ... C'est Hilary Astrix, un grand comique, et en même temps un géographe explorateur participant à une expédition dans l'espace vers une planète lointaine...

    Sur la planète Betah 2 où Hilary Astrix betahit avec ses compagnons d'expédition, les Betahiens n'entendant point le langage des Terriens, perçurent et comprirent cependant, l'humour dont Hilary Astrix se départit en face de l'une de leurs assemblées...

    Les compagnons d'expédition de Hilary Astrix, quant à eux, ne réagirent point car cet humour là, si "Hilary-Astrixien" dans son genre, leur était totalement étranger...

    Avait-il donc inventé, Hilary Astrix, une nouvelle forme d'humour, étrangère à la société des Humains (mais audible aux Bétahiens) ? ...

    Il lui fallut désormais trouver le moyen de sortir de cette sorte de quarantaine dans laquelle ses compagnons d'expédition l'avaient consigné parce qu'ils n'avaient rien compris à son humour... En optant pour une forme d'humour censée être aussi bien perçue par ses semblables que par les Betahiens...

    Mais l'exercice s'avérant difficile, Hilary Astrix ne put se départir d'un humour qui eût pu être aussi bien perçu et compris autant chez les Humains que chez les Betahiens... Et tous ces Betahiens qui avaient accueilli Hilary Astrix avec tant de battements d'oreilles, se détournèrent et s'enfuirent...

    Hilary Astrix découvrit alors qu'il n'était pas un grand comique, parce que ses semblables à peine souriaient, parce que les Betahiens s'étaient enfuis... qui pourtant lors de l'arrivée d'Hilary Astrix avaient ri...

    ... L'humour, mais aussi la culture, la musique, le langage... Là où ils s'affirment, se définissent "universalistes"... ou tout au moins, ici et là, pareillement audibles... c'est de l'imposture...

    Très belle -et "noble"- idée, que celle de l'universalisme, du "plaire autant ici que là"... Mais quelle imposture de vouloir faire de cette idée, la "possibilité d'une île enchantée"... Quelle imposture, oui, dont on voit ce qu'elle produit, cette imposture, de haines et de violences, et de clivages et de radicalismes...

    Quand un chien et un chat ne peuvent s'entendre ils se menacent un moment l'un en face de l'autre puis ils s'éloignent l'un de l'autre... Mais ils ne se font pas, comme les humains, des pantomines entre eux, qui finalement cristalisent les désaccords...