imaginaire
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L'imaginaire
- Par guy sembic
- Le 10/09/2023
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... L'imaginaire qui s'éveille... Enfin "qui peut s'éveiller"... À la vue - et pour autant qu'il est possible - d'une personne que l'on connaît - sans vraiment la connaître - ou encore l'imaginaire qui s'éveille, devant le "livre de pierre" (c'est à dire la tombe de quelqu'un que l'on n'a pas connu) dans un cimetière... Cet imaginaire donc, venu on ne sait d'où ni comment, que l'on n'a pas cherché à éveiller - mais qui nous est cependant venu... Dans une certaine mesure, "rejoint" peut-être?, ce qu'est cette personne dont nous savons si peu d'elle, rejoint ce que fut l'inconnu qui gît sous la pierre...
Bien sûr l'"histoire" que l'on invente - ou qui, on ne sait comment, se construit, est sans nul doute différente de la "vraie histoire" de la personne... Mais en quelque sorte, elle a rendu vivant dans notre esprit, quelque chose qui aurait pu être... D'une personne que l'on connaît peu, d'une personne que l'on n'a jamais connue...... Il n'y a pas de vie humaine sans imaginaire... Même s'il y a des gens de peu d'imagination, de peu de rêves, ou qui pensent peu, qui pensent comme il est "de bon aloi" de penser...
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Imaginaire en déroute
- Par guy sembic
- Le 10/05/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Un éléphant se balançant sur une toile d’araignée
Un fauteuil volant pour handicapé
Des chaussures à assistance électrique pour la marche
Une vache bleue vedette du marché aux bestiaux
Une araignée géante carnivore en face d’un intellectuel acculé au fond d’une passe sans issue
Une île dans le ciel
Une excursion en bus amphibie sous plateforme sous-marine…
… Que reste-t-il de notre capacité à imaginer lorsque se substituent à ce que dans sa tête on invente, les storie’s et les selfie’s et les scoops du jour que nous exposons sur Instagram, tout le prêt-à-rêver des séries télé, tout le prêt-à-savoir en un clic, de Google et d’Opéra News ; tout le prêt-à-réaliser par ChatGPT ?
Que reste-t-il dans les vies au quotidien que nous menons dès notre enfance, d’un imaginaire que nous avons laissé disparaître dans les galeries marchandes ; d’un imaginaire que nous avons laissé battre à la course par tous les prêt-à-rêver, tous les cent-balles-dans-le-dada, tous les hochets, tous les tours de manège, tous les modes d’emploi standardisés , mis à notre disposition dans la grande Cité du 21ème siècle ?
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Vers un déclin de la capacité à imaginer ?
- Par guy sembic
- Le 03/08/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… La robotique, l’intelligence artificielle, les automatismes, tout ce qui repose, fonctionne sur des programmes élaborés, des logiciels, des applications, des suites intégrées de fonctionnalités diverses, pour par exemple jouer à des jeux vidéos entre plusieurs partenaires, effectuer certains travaux et calculs, gérer les activités au niveau de la vie quotidienne (appareils ménagers, robots pour cuisiner, commandes diverses pour objets connectés – domotique - etc.)… Ainsi que, sur un ordinateur, un smartphone ou une tablette, tout ce que l’on recherche et consulte, avec Google notamment où l’on “trouve tout” , sans compter Wikipédia et autres encyclopédies numériques (qui contribuent à l’atrophie de la capacité mémorielle) … Sans compter encore ce qu’il est convenu d’appeler le Télétravail (fonctions, services, emplois, que l’on peut exercer chez soi depuis un ordinateur connecté internet haut débit)…
Tout ce qui organise par automatisme et intelligence artificielle la rationalité, la pensée, le raisonnement en les rendant entièrement dépendants de la robotique…
Ferme les portes de l’imagination, réduit considérablement la capacité “spécifiquement humaine” à imaginer…
Et cela est d’autant plus préoccupant, que dès le plus jeune âge, dans la mesure où l’enseignement (l’école) prépare à ce conditionnement à la robotique ; les enfants dès leur entrée en milieu éducatif scolaire, deviennent incapables d’imaginer par eux-mêmes – par exemple une vache broutant dans un pré, une poule couvant des œufs, ou pire encore, concevoir dans leur esprit, le déroulement d’une histoire imaginaire avec ce que l’on appelle un scénario, des personnages, des situations…
La capacité à imaginer, n’est pas innée – ou, si elle peut l’être, elle procède d’ “un don naturel” dans ce que ce “don naturel” a de “germe” en lui (ce qui fera un artiste, un créateur, un découvreur, un écrivain, un poète, un musicien)… tout cela que l’apprentissage, l’expérimentation, la maîtrise, par la présence active d’éducateurs, va développer au fil des années…
La capacité à imaginer n’est donc pas forcément innée (en fait elle ne l’est que rarement, exceptionnellement, innée)… Mais elle entre chez l’enfant, chez l’adolescent, chez l’adulte ; par transmission, par incitation, par communication des personnes qui la portent déjà en eux…
D’où l’importance, le rôle, que ces personnes ont à jouer… Et de leur nombre… Parce que plus ces personnes pouvant transmettre et inciter se font rares, plus l’enfant, l’adolescent, puis l’adulte verra réduite sa capacité à imaginer…
Quelle société, quelle civilisation, demain, d’ici deux à trois générations ? Quel monde que celui de la deuxième moitié et de la fin du 21 ème siècle ? Si la capacité à imaginer disparaît du fait de la pression, de l’emprise, de la domination par l’intelligence artificielle, par les robots pour tout dans la vie quotidienne, dans les activités, le travail, les loisirs (mais quels loisirs?)…
La technologie, le numérique, la robotique, les ordinateurs, et leurs immenses capacités… Tout cela ne peut-il pas être conciliable avec ce qui demeure inhérent à la nature même de l’humain, qui ne peut disparaître, qui est inviolable… À moins de le laisser s’abandonner, de se le faire par démission, remplacer par l’intelligence artificielle ?
Dans un tel contexte prévisible de déclin de la capacité à imaginer, dans le monde “déshumanisé” de demain, des nouvelles générations de femmes et d’hommes (actuellement depuis 2010 à 2021 des enfants)… Quel lectorat, quelle audience, quelle portée, quel impact, culturellement et relationnellement parlant, pour par exemple des écrivains, des poètes, des artistes ou des penseurs d’aujourd’hui qui ne sont pas “spécialement connus” et qui déjà ne suscitent que de l’indifférence et du désintérêt ? … Et qui, dans 20 ou 30 ans, seront tombés dans un oubli total ?
Qu’attendre de générations à venir (donc déjà des enfants d’aujourd’hui, de moins de 15 ans) qui seront conditionnés par la robotique, l’intelligence artificielle, incapables d’imaginer par eux mêmes quoi que ce soit, dont les émotions seront formatées, gérées, conditionnées ?
Il ne ferait pas bon aujourd’hui, d’être l’équivalent d’un Albert Camus (écrivain) ou d’un Albert Londres (journaliste de reportage) ! … Il y a d’ailleurs de quoi s’interroger sur le fait de se sentir “témoin de son temps” et de s’exprimer en tant que “témoin de son temps” dans son écriture, sa parole, sa grammaire et son vocabulaire”!
À quoi bon ? C’est triste, dramatique à dire… Et à vivre…
C’est bien là, de ma part, j’en conviens, un constat – et une réflexion – “assez pessimiste” pour les années à venir de ce siècle qui ne ressemble à aucun autre précédent, où l’on voit “tout partir en javel” et en robotique ! … Mais bon, la réalité ça n’a jamais fait dans la dentelle ni dans le bizounours pernoëllique ! Ni non plus dans un certain “intellectualisme progressiste de rêveurs et d’illusionnistes” !
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Perspectives
- Par guy sembic
- Le 05/07/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Peut- on parler de perspectives (de projets de vacances loisirs, de voyages ou d’orientation professionnelle, , de reconversion en une autre activité, de développement personnel, etc.)… Dans le “court terme” notamment si l’on vit “au jour le jour” pour diverses raisons qui n’incitent pas à avoir, justement de perspectives?
Car toute perspective d’avenir s’inscrit forcément dans une durée de temps qui n’est plus celle des jours que l’on vit, mais celle des semaines, des mois, des années à venir… Ou s’il en est vraiment une, de perspective, dans le “cadre environnemental – et personnel”, des jours que l’on vit, cela ne peut être que celle de devoir gérer le quotidien en fonction de ce qui survient de malheureux, de contraignant et de “difficile à vivre”… Et, occasionnellement si cela arrive, qui apporte un répit à une situation inconfortable… Un répit, il faut dire, assez souvent, très court, très passager…
Cette réflexion qui m’est venue au sujet des “perspectives d’avenir” en matière de projets par exemple de vacances, de voyages, ou de “développement personnel” dans une activité non professionnelle, une activité motivante pour laquelle on se passionne… Je me la suis faite en me rendant le matin du grand orage de grêle dans les Vosges, dans un Décathlon à Épinal, le lundi 28 juin 2021…
Décathlon en cette fin juin, début de l’été, promesses et espérances de vacances au bord de la mer ou en montagne… Il faut dire qu’il offre tout au long de ses rayonnages et étalages, tout un éventail de perspectives, de projets de randonnées, de séjours sous tente, avec des matériels aussi divers que pratiques, nouveaux, ingénieux même pourrait-on dire… Tout cela éveillant ou suscitant de l’imaginaire, du rêve ; suggérant des “idées de belles et aventureuses escapades”…
Encore faut-il en face de tout ce qui peut nous venir à l’esprit, nous intéresser, être dans la capacité de pouvoir se projeter dans des perspectives… Ce qui, dans certaines situations personnelles vécues, pour diverses raisons souvent “peu heureuses” s’avère irréalisable…
… Non seulement les perspectives, en des situations vécues difficiles et inconfortables, ne se présentent pas à notre esprit, mais même si elles étaient tant soit peu imaginées, comme au delà d’une ligne d’horizon embrumée et indécise, elles sont alors inenvisageables et tout rêve, si décoloré qu’il est devenu, ne peut s’éveiller ; tout projet ayant pu être conçu – avant que ne survienne la situation difficile et inconfortable, disparaît…
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Imaginaire de la femme, de l'homme
- Par guy sembic
- Le 18/04/2021
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… Cette phrase de Marcel Proust : “Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination” m’incite à réflexion et à m’interroger…
De quelle imagination ou plus précisément de quelles imaginations, imagination ou imaginations de femme(s) par des hommes, s’agit-il ?
Sans doute Marcel Proust voulait-il dire par là, que les hommes dans l’imaginaire qu’ils se font, de la femme, des femmes ; fondent cet imaginaire sur ce dont ils rêvent de ce que doit être pour eux, une femme, selon leur désir, selon l’idée qu’ils se font, selon l’image qui leur vient à l’esprit…
Les hommes qui n’ont pas cette imagination ou cet imaginaire de la femme dont ils rêvent selon leur désir… Ont peut-être “plus de chances” de se faire remarquer par de jolies femmes…
En fait d’imagination – ou d’imaginaire – je crois plutôt que les hommes sans imagination, ont en eux un “tout autre imaginaire” – qui ne passe pas, aux yeux des autres gens, pour de l’imagination, parce que cet “autre imaginaire” là, n’a rien à voir avec tout ce qu’habituellement, ordinairement ou communément, l’on imagine…
Un imaginaire de l’homme, qui rejoint un imaginaire se faisant dans le regard de la femme à la vue de l’homme, de telle sorte que l’homme perçoit ce que le regard de la femme imagine…
Il en est de même pour les femmes sans imagination, qui n’ont donc pas l’imaginaire qu’il est habituel d’avoir d’un homme… Ces femmes là ont aussi, peut-être “plus de chances” de se faire remarquer…
… Cependant, “plus de chances” de se faire remarquer, pour un homme ou une femme sans imagination ?
Sûrement pas dans un environnement de domination des apparences…
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La nature ne retourne pas en arrière
- Par guy sembic
- Le 11/02/2020
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… « La nature ne retourne pas en arrière ; elle ne refait pas ce qu'elle a détruit, elle ne revient pas au moule qu'elle a brisé. Dans le nombre infini de combinaisons que l'avenir renferme, vous ne reverrez pas deux fois la même humanité, ni la même flore, ni la même faune .»
Edgar Quinet, 1870
… Vous ne verrez non plus, nulle part dans la nature à telle ou telle époque sur la Terre dans un futur de centaines, de milliers ou de millions d'années ; ni ailleurs que sur la Terre quelque part dans l'univers là où la vie a pu apparaître et se développer... Rien de ce que vous pouvez imaginer, concevoir, produire de vos mains par modelage ou dessiner ou peindre... Tels ces « personnages » que vous voyez, que j'ai imaginés vivants, issus de mon imagination...
Ainsi en est-il, d'ailleurs, de tous les récits de science fiction ayant pour thème des civilisations extraterrestres dans une géographie, des paysages, une flore et une faune, tout cela imaginé et décrit, aussi « crédible », aussi « cohérent » que possible, et se fondant sur des « bases scientifiques » telles par exemple, que l'association d'atomes de carbone, d'oxygène, d'azote, d'hydrogène, pour former ce que l'on appelle les « briques de la vie »...
Dans le temps humain (le temps tel que nous le percevons, tel que les scientifiques le définissent), il arrive un moment où, comme dans ce que nous percevons de l'espace dans sa dimension (de très petit à très grand), en dépit de tout ce qui par la physique et par les mathématiques est mesurable ( par exemple la « longueur de Planck » qui est 1,616 × 10-35 mètre, soit 1,616 précédé de 35 zéros : 0,00000..../0000/... 1616) l'on ne puisse plus, atteignant une limite extrême, « aller plus loin »...
1,616×10-35 mètre, c'est la taille ou le diamètre de l'univers « au départ » il y a 13,75 milliards d'années... ( la mesure de longueur la plus petite connue)
Le « départ » en fait, s'est produit (par ce que la physique et les mathématiques ont pu indiquer) 10-43 soit 0, suivi de 43 zéros avant 1 seconde, après ce que l'on appelle le « Big Bang » -ou « point zéro »...
Et l'espace de temps mathématiquement et physiquement mesurable, compris entre le point zéro big bang et le moment où l'univers avait une taille de 1,616×10-35 mètre, s'appelle l'ère de Planck.
Mais l'ère de Planck n'est en fait que l' espace de temps mesurable le plus court connu (et donc pas un espace de temps réel).
L'espace de temps réel, lui, est inconnu, parce qu'en se rapprochant du point zéro, il arrive un moment où la notion de temps disparaît...
… À partir d'environ 5 milliards d'années d'existence -et à plus forte raison à partir de 8, puis 10 milliards d'années d'existence, les combinaisons diverses ainsi que leur nombre, que l'avenir renferme, et qui produisent des faunes, des flores -et des « sortes d'humanités » qui n'existent qu'une seule fois telles qu'elles sont ; et plus on avance dans le temps au delà de 13,75 milliards d'années, et plus encore les combinaisons que l'avenir renferme deviennent infinies et continuent de se diversifier...
… La réalité (de la vie, du monde, des choses et êtres de l'univers) est « surréaliste »... Bien plus que les œuvres des surréalistes en art, peinture, sculpture, littérature, poésie, musique...
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la pauvreté chaleureuse qui aide à vivre et à vaincre
- Par guy sembic
- Le 18/09/2018
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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" Mais il s'était évadé, il respirait, sur le grand dos de la mer, il respirait par vagues, sous le grand balancier du soleil, il pouvait enfin dormir et revenir à l'enfance dont il n'avait jamais guéri, à ce secret de lumière, de pauvreté chaleureuse qui l'avait aidé à vivre et à tout vaincre."
[ Albert Camus, dans "Le premier homme", page 53 collection Folio ]
... Il y a chez les pauvres qui ne trépignent pas et n'enragent pas, dans le regard qu'ils portent autour d'eux et dans tout ce qui émane d'eux au quotidien, une dignité et une sobriété dans l'expression qui sont bien là une vraie résistance à la violence, au mépris et à l'indifférence des possédants ... C'est sans doute cela, le "secret de lumière"... Et, la pauvreté qui ne trépigne pas et n'enrage pas est chaleureuse parce qu'elle rapproche des êtres qui souffrent, dans le peu qu'il y a à partager... Ce que ne fait jamais la pauvreté qui trépigne et enrage...
Il y a aussi chez les pauvres qui ne trépignent pas et n'enragent pas, ce qui reste de leur enfance : cette sorte de connaissance des êtres et des choses qu'ils avaient, autant intuitive que dans un imaginaire à eux, et qu'ils ont gardée...