la culture

  • La violence faite à la Culture

    … Ce sont les “pseudos artistes” et les “pseudos intellectuels” qui, en triste vérité, parlent de violence faite à la Culture et dénoncent les autorités publiques ou gouvernementales qui, à leurs yeux, sacrifient la Culture sur l’autel de la marchandisation devant lequel prie et se prosterne toute une clientèle de bâfreurs dont en particulier, soit dit en passant, eux-mêmes ces “pseudos artistes et pseudos intellectuels” qui, tous comme les autres “consommateurs lambda” des “gens ordinaires” emplissent leurs paniers d’achat sur Amazon et sur les grandes centrales d’achat du Net…

    Et, qu’achètent-ils, tous ces consommateurs dont ces pseudos artistes et intellectuels bardés ou non de formation universitaire ? Sinon en majorité ce qu’il est convenu d’appeler des “produits culturels” ? Comme si les “produits culturels” faisaient la Culture !

    En revanche les “vrais artistes” et les “vrais intellectuels”, eux, ne font pas autant de “tapage” et on ne les voit guère “raminer” à longueur de page sur les réseaux sociaux – sauf peut-être pour présenter ce qu’ils produisent d’œuvres de leur cru…

    La plus grande violence faite à la Culture – et aussi à ce qu’il y a de meilleur dans la relation humaine… C’est la violence qu’exerce ce “putain de virus” qui ne fait pas de différence entre une salle de spectacle et une galerie marchande de grande surface commerciale…

    Dire ou plutôt clamer que l’autorité publique “assassine la culture” c’est, en somme, énoncer une réalité qui dissimule une autre réalité étant celle dont on se satisfait et qu’on ne souhaite pas voir disparaître, autrement dit la réalité des produits culturels censés faire la Culture…

     

     

  • La pensée commune en matière de culture...

    ... La culture qui fait réfléchir, qui permet de prendre du recul, d'avoir des ancrages et suscite en la développant, une critique lucide et nuancée... Cette culture là, dis-je, n'est en aucune façon celle par exemple, de la corrida, des fêtes et des festivals et des spectacles de musique qui foisonnent durant la saison estivale en France, toutes manifestations qui dans l'ensemble, en dépit de ce qu'elles peuvent apporter à un public diversifié, parfois "averti" et dans une certaine mesure "cultivé" (ou sensibilisé), n'en demeure pas moins (cette culture)  assujettie, conditionnée, formatée dans une société de consommation loisirs culture ressemblant davantage à un marché ; et "mise à la mode" et dont la finalité n'est autre que celle, principalement, des "retombées économiques" attendues par les pouvoirs publics, les lobbies du loisir et du spectacle...

    Et même les "petits festivals" et les manifestations culturelles locales en matière de spectacles, se "coulent dans le moule" (plus ou moins) dans la perspective de ces "retombées économiques" où le tourisme joue un rôle déterminant en des lieux de vacances privilégiés par des dizaines de milliers de gens, de la région, de France, et de pays étrangers ; faisant travailler "plein pot" les restaurateurs, les hôteliers, les boutiquiers, les cafés... sans compter les taxes perçues pour le stationnement des véhicules, les locations de salles...

    Pour tout cela, dans cette "finalité" il faut forcément une culture à la portée du plus grand nombre, une culture qui puisse se fondre dans la diversité des sensibilités, répondre à des attentes particulières, lesquelles attentes sont supposées réelles et être "dans l'esprit du temps" ...

    ... Je ne pense pas que ce soit "cela", la culture ! (c'est à dire un monde qui tourne comme un manège dont les chevaux de bois ont été remplacés par des nacelles volantes, un monde qui jette des clowns et des comédiens et des musiciens dans la rue, davantage pour "faire tourner le monde" en amusant et en émotionnant les gens, que pour contribuer à ce que le monde change ...


     

  • Marseille, capitale de la Culture ! ...

         Marseille capitale européenne de la Culture 2013... Laissez-moi rire ! Au début de l'année je m'insurgeais contre tous ces médias qui, unanimes, et à la Une, présentaient Marseille comme étant en France, la capitale du crime, de la violence, de la drogue, de la prostitution, des gangs... au même titre que Mexico, Rio de Janeiro et Johannesbourg ; et "omettant volontairement" de parler de Marseille capitale européenne de la Culture !

    Eh bien, en cette année qui s'achève à Marseille, Marseille capitale européenne de la culture qu'un certain yugcib n'est pas venu honorer de sa présence alors qu'il y avait pensé cependant... Eh bien je m'excuse de le dire mais... "les élus de tout poil", les chantres des grands festivaux et des manifestations culturelles avec la bénédiction de notre charmante ministresse de la culture... Qu'ils s'en gargarisent et s'en congratulent entre eux, de leur Marseille capitale européenne de la culture! "

    Because -pour une fois- comme disent si bien les médias de Marseille capitale du crime, mais surtout comme le vivent eux-mêmes les Marseillais, le "Grand Evènement" n'a guère soulevé un enthousiasme national, du fait de tout ce que Marseille grouille au quotidien d'affaires louches, de pots de vin, de mafias grandes et petites, de hordes de jeunes déscolarisés se livrant au trafic de drogue... En effet, ce bel été 2013 en juillet si beau si chaud et en Août pareil, vous avez vu à Marseille beaucoup de gens de Dreux, de Lille, de Fécamp, de Colmar, de Bordeaux et de divers bleds de la Creuse et de la Lozère, "bailler leurs fesses" en festivaliers en amoureux de Marseille capitale européenne de la Culture ? Non, y'en a pas eu des masses de ces braves citoyens de la "France profonde" ou des "cités" ou des "centre-ville bobo", s'arrachant des chambres d'hôtel ou des chambres d'hôtes et se morfalant de bouillabaisse dans les restos branchés du Vieux Port !

    De toute manière toutes ces manifestations culturelles et tous ces grands festivaux annuaux, derrière lesquels il y a toute la logistique du Gouvernement, des Elus, de l'Europe de Bruxelles ou de Strasbourg, des pontifes de la Culture ; avec les sponsors, des budgets pharaoniques, et tout le fracas des médias... Tout ça c'est bien davantage pour les bobos et sous-bobos de Goche et de Drouate, c'est à dire pour une frange de population que la crise touche peu, plutôt que pour le citoyen lambda qui galère et qui passe ses vacances dans son HLM de Cergy Pontoise...

    Et tant que cette frange de population, relativement peu touchée par la crise, demeurera encore visiteuse et festavalière et consommatrice en ces lieux de grands événements culturels où hôtels et campings afficheront complet ; tant que déborderont du trottoir jusqu'au milieu de la rue piétonne, les tables des restaurants ; tant que se bousculeront autour des scènes de rue et de places, des dizaines de gens debout avec leurs jeunes enfants sur leurs épaules... Tous ces festivaux ont encore de beaux jours devant eux, ainsi que le "discours qui va avec", ce "discours" des Elus de tout poil qui "sanctifie" l'idée de la "démocratisation de la Culture" !

    Certes, je ne nie pas la "bonne volonté originelle" de quelques uns de ces élus (de Droite ou de Gauche), de ces quelques personnages éminents des milieux culturels et artistiques, sincèrement désireux et s'investissant eux-mêmes et agissant... Je ne nie pas l'esprit qui anime tout cela dans bon nombre d'événements culturels et de festivités... Je ne nie pas les efforts qui sont faits par les municipalités, par des bénévoles, et parfois par toute une population locale motivée et avec des jeunes qui eux, ne passent pas leurs journées en dehors de l'école pour dealer de la drogue.... Mais il me semble évident qu'il y a aussi derrière tout cela "de la récupération dans l'air", de la "poudre aux yeux", et quelque part... De la fumisterie et de l'hypocrisie, car il faut voir la réalité bien en face : la réalité de ces millions de gens qui galèrent, qui souffrent, et qui ne partent pas en vacances, et qui, dans les fêtes locales s'ils s'y rendent, ne vont ni au restaurant à 20 euro le menu du jour ni au spectacle à 25 euro...