la gauche française
-
Et si la Gauche en France, c'était du bleu qui a rosi ?
- Par guy sembic
- Le 19/05/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
La gauche est minoritaire en France en ce sens que plus de la moitié de la totalité de ses "composantes sociales" est constituée de gens attachés à ce qu'ils possèdent, à ce dont ils bénéficient, même s'ils ont peu et jouissent de peu ; comme si, les uns ayant la liberté d'entreprendre et de gagner de l'argent sans aucune limite, cela garantissait à coup sûr la prospérité du plus grand nombre possible... L'idée, en somme, "passée dans les moeurs", que plus tu t'enrichis et plus cela profite à des millions de gens, ces gens que nous sommes et qui peuvent donc "vivre mieux" par la satisfaction de tous les besoins nouveaux, en particulier les loisirs, les équipements technologiques... L'idée donc, "passée dans les moeurs", que ce sont les détenteurs de capitaux et de moyens financiers, ceux qui décident et entreprennent parce qu'ils actionnent les leviers, qui font la richesse (relative) par l'emploi et par le travail, du plus grand nombre... Mais tant qu'il n'y avait pas comme de nos jours à ce point là, cet appétit exorbitant des actionnaires, ni ce gigantisme et cette concentration des monopoles économiques, commerciaux et industriels entre les mains de quelques multimilliardaires, cela restait vrai en grande partie, cela pouvait même être considéré "moral"...
La gauche est minoritaire parce que les gens qui se disent ou se définissent "de gauche" ont en fait une mentalité "de droite")...
... Mais le problème c'est que ce "système" là, s'il a pu montrer et à dire vrai démontrer son efficacité durant une vingtaine d'années en gros ( en fait depuis 1983 jusqu'en 2008)... se trouve aujourd'hui "en perte de vitesse" mais surtout "en expansion ne produisant plus les effets attendus ou espérés"... Il semble bien que le "robinet", aujourd'hui, ne remplit plus que deux ou trois seaux par ci par là, mais plus du tout ou presque plus du tout, le fond des nombreux autres seaux...
Autrement dit, à force d'avoir arrosé durant toutes ces années, il arrive un moment où une réalité s'impose (c'est, dirais-je "le futur immédiat de demain") : la réalité qui jadis prévalait dans le monde tout entier : celle du plus petit nombre "possédant et jouissant de tout", et celle du plus grand nombre "ne possédant rien et ne jouissant que de la possibilité de survivre"... Et dans "cette réalité là", alors oui, il peut y avoir une "gauche majoritaire"...
...Mais quand je dis "dans cette réalité là, alors oui, il peut y avoir une gauche majoritaire", en fait, peut-être pas en dépit de cette "connaissance du monde" que nous avons à présent (et qui nous porte à croire que, vu ce qu'on a vécu, on est "plus capables de se révolter")...
Jadis, le maître, le seigneur, le dignitaire de l'Eglise, le puissant, le roi, le prince... Etait vénéré, ou craint, et l'on ne se révoltait pas, à moins de "crever de faim"... Ainsi était-on "de gré ou de force", assujetti à ce qui dominait, soit "pour" un ordre des choses ressenti "naturel", et finalement, "juste et bon" en dépit de toutes sortes d'abus et d'exactions et d'injustices subies...
C'était, en quelque sorte "la droite par la force des choses"... Et cette "droite par la force des choses" est, encore de nos jours, et sera sans doute demain, "toujours bien ancrée" dans les esprits...