la peur
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Que la peur change de camp !
- Par guy sembic
- Le 21/10/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… D’un côté, celui d’une “Politik – Social – Pensence” de “bon aloi” (un “aloi” bien consensuel de “fleurance” nauséabonde non pas perçue nauséabonde mais vinaigrée corniflardisée mayonnaisée)… Au nom ou “en vertu” de la liberté d’expression, on laisse s’exprimer toutes sortes de violences dont les pires qui appellent à l’agression et au meurtre et au déni des valeurs républicaines… Bien que de temps à autre les “Autorités” en place lançassent des opérations de contrôle et de saisie à domicile de documents, d’ordinateurs, et procèdent à des interpellations…
De ce même côté également, l’on laisse des situations de comportement se multiplier de ci de là dans les établissements scolaires, des situations de résistance revendicative, de déni de valeurs et d’incivilité manifeste… Tout cela de la part d’enfants et d’adolescents derrière lesquels les parents et les familles font chorus jusqu’à contester l’enseignement des professeurs d’école et de collège voire menacer ces derniers et leur intenter procès… Encore au nom ou “en vertu” de la liberté d’expression ou de la “prise en compte des différences de culture, de religion, de mode de vie”…
… Et d’un autre côté, celui d’une partie de la population de ce pays, la France, l’on sent bien que beaucoup de gens, des jeunes générations des écoles jusqu’aux parents et grands parents, souffrent de devoir subir toutes ces situations de violence et d’agressivité, de déni des valeurs républicaines, d’incivilités, de ce qui est fait de la liberté d’expression (un grand “han” d’imprécations, de heurts et de raccourcis de pensée, d’absence de réflexion, de stigmatisations, de crispations)…
Souffrent de devoir subir tout cela… Et de ne pas pouvoir, eux, exprimer ce qu’ils pensent et ressentent, au risque d’être ciblés, circonvenus, empêchés, si d’aventure ils osent s’exprimer ! Car dès lors que tu commences à dire “certaines vérités” (faire état de certaines réalités) tu tombes sur des malveillants ou sur des “embusqués” prêts à te “rentrer dedans” ou à te nuire…
Résultat : un silence s’installe, avec la peur d’être repéré… Et la liberté d’expression devient le territoire, non plus de la citoyenneté mais celui des groupes, des communautés, des bandes de malfrats, des fanatiques religieux, des assassins en puissance avant action…
Dramatiquement “plombant” pour la société, et dans la vie qui est la nôtre au quotidien, nous les citoyens qui subissent et se résignent au silence par peur d’être violenté au coin de la rue, pour un propos sur Facebook ou sur Twitter qui a pas plu à un tel ! (L’un ou l’autre de ces malveillants, de ces “embusqués le couteau entre les dents” )…
Nous les citoyens qui subissent et voudraient pouvoir s’exprimer librement, unanimement, et que nos voix se fassent entendre, que nos écrits, que nos messages soient vus et lus et partagés ; ce que l’on veut c’est que la peur change de camp ! … Et que la liberté d’expression aussi, ne soit plus dans le camp des malveillants et des embusqués au couteau entre les dents !
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Qui a peur et (ou) qui faiblit
- Par guy sembic
- Le 14/03/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... "Qui a peur éveille l'épouvante, et qui faiblit se livre à une force sans pitié et sans justice"... ( De Maurice Blanchot dans "Au moment voulu", 1951)...
... Et avec l'épouvante, viennent les replis, les murs derrière lesquels on se barricade, les crispations et l'obscurantisme, et l'absence de réflexion...
... Et faiblir c'est déjà en premier lieu, se taire, notamment lorsque tout près de nous bat le tambour de brousse censé nous appeler et nous faire marcher en rang et auquel nous n'opposons pas notre voix, notre chant, et encore moins nos pas...
La force sans pitié et sans justice, c'est cet "ordre du monde" qui a la prétention d'empêcher le désordre et qui est comparable à une hydre aux bras tentaculaires, à un polype aux capacités régénératrices qui rendent ce polype immortel, colonisateur et dominant...
Plus nous sommes nombreux à nous taire, à accepter par la force des choses et parce qu'il "ne peut en être autrement" selon les tambourinements qui courent la brousse... Ou encore par la croyance en un "autrement" différent de ce qui précède, ou séducteur par ce qu'il promet... Et plus la force sera sans pitié ni justice après avoir clamé par le son de ses baguettes sur le tambour, qu'elle sera juste et magnanime...
C'est tout un peuple en son entier, sans violence mais déterminé et fort de toutes ses voix, qui, peut-être, mettra l'ordre du monde à terre et commencera à établir non plus un ordre nouveau mais une unité de relations et de liens par laquelle la société et l'économie se feront désormais ; et cela dans un espace de liberté pour chacun, mais une liberté indissociable de la responsabilité de chacun...