la philosophie
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La philosophie par le verbe, la philosophie de la vie
- Par guy sembic
- Le 28/02/2020
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… Entre la philosophie exprimée et enseignée par le verbe, par des idées, par des concepts, aussi explicites et accessibles qu'ils soient au plus grand nombre des gens que nous sommes, du « commun des mortels » ; et la philosophie de la vie, des réalités tangibles, de ce qui est vécu et de ce qui procède de l'ordre naturel, de l'ordre universel, de la connaissance de tout ce qui nous entoure, de ce qui nous met en relation avec les êtres et les choses... Je préfère la philosophie de la vie...
La philosophie telle qu'elle est enseignée dans les classes de terminale des lycées, dans les universités et dans les différentes écoles de pensée, la philosophie des philosophes qui écrivent des livres dont les textes sont ardus voire abscons pour certains d'entre eux, et, plus généralement la « philosophie » de l'opinion publique, de la rue, des cafés, des réseaux sociaux, des réunions de famille ou d'amis... N'est que verbiage, polémique, du vent en somme...
Certes, la formulation a son importance, mais le plus difficile est de trouver celle de ces formulations qui impacte tout autrement que celle qui est exprimée par ce dont on se pare pour rendre visible et faire applaudir ce que l'on « professe »...
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Quel avenir pour la philosophie dans un monde de pensée formatée et de retour du religieux?
- Par guy sembic
- Le 08/01/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Dans "Le voyageur et son ombre" paragraphe 86, oeuvres philosophiques complètes, tome III,2... Nietzsche écrit :
"Le temps viendra où l'on préfèrera pour se perfectionner en morale et en raison, recourir aux Mémorables de Xénophon, plutôt qu'à la Bible et où l'on se servira de Montaigne et d'Horace comme de guides sur la voie qui mène à la compréhension du sage et du médiateur le plus simple et le plus impérissable de tous, Socrate"...
... Et le philosophe David Henri Thoreau écrivait :
"Il y a de nos jours des professeurs de philosophie, mais pas de philosophes"...
... Et Blaise Pascal écrivait :
"On ne s'imagine Platon et Aristote qu'avec de grandes robes de pédants. C'étaient des gens honnêtes et, comme les autres, riant avec leurs amis ; et quand ils se sont divertis à faire leurs Lois et leur Politique, ils l'ont fait en jouant ; c'était la partie la moins philosophe et la moins sérieuse de leur vie, la plus philosophe était de vivre simplement et tranquillement."
... Et je dis aujourd'hui pour ma part, que la philosophie des philosophes de métier (de professeurs de philosophie et d'écrivains et de penseurs qui publient des ouvrages et enseignent la philosophie), ainsi que ce que l'on pourrait appeler "la science -ou discipline- de la philosophie faisant l'objet de cours magistraux dans les amphithéâtres des facultés, dans les programmes des classes terminales du Lycée ; par les formes de langage, de vocabulaire et de toutes sortes de termes utilisés ; par l'abstraction qui se dégage des textes produits... En somme par le caractère il faut dire "indigeste" et, en grande partie "coupé de la réalité du monde, de la vie des gens"... N'a jamais été aussi éloignée aujourd'hui au 21ème siècle, que de ce que l'on pouvait lire dans les Mémorables d'un Xénophon, dans les oeuvres d'un Montaigne ou d'un Horace ou d'un Hérodote... Et à plus forte raison de l' enseignement purement oral, d'un Socrate...
... Quant à la morale et à la raison et aux différents systèmes de pensée ayant cours -et surtout "ayant pignon sur rue et tenant boutique dans un monde marchand"... Tout cela tend à rendre le monde de plus en plus hostile, complexe, exhibitioniste, empli de crispations, de violences, de voies sans issue, de "mal -être" dans la relation... Et en somme tout cela nous "pourrit la vie"...
... "Ce temps qui viendra..." dont parle Nietzsche dans son ouvrage (Tome III,2 de ses oeuvres philosophiques)... Où, selon lui, le sens "naturel" de la philosophie "sera retrouvé" -du moins en partie- pourrait être celui qui peu à peu dans les jours que nous vivons présentement, commence à émerger de ci de là, peut-être davantage dans les nouvelles générations de jeunes...
Mais ce temps qui vient, cependant, ne se situe pas pour autant encore, dans le courant du monde d'aujourd'hui tel qu'il est dans sa réalité quotidienne, la réalité d'un monde d'apparence, de modes, d'effets de langage et d'image, de truculence, de vulgarité, de violence verbale, et il faut le dire d'absence de réflexion dans un rapport de communication le plus souvent superficiel...
En effet dans les réseaux sociaux aussi bien que dans les lieux où les gens se rencontrent, une pensée exprimée (de réflexion sur tel ou tel sujet) paraît "hors propos" (inutile, vaine, "à côté de la plaque", "mal venue", voire traitée avec mépris ou condescendance... Ou le plus souvent à vrai dire "zappée")...
... Pour conclure je dis aussi, comme le disent les philosophes, les écrivains, les intellectuels, les poètes, les artistes athées ou non croyants (et même certains qui sont croyants)... Que le "religieux" en temps que modèle de pensée, de représentation et d'explication du monde ; de nos jours a pris une importance considérable et tend à devenir envahissant, omni présent, et intervient dans la vie quotidienne des gens, crée des "communautarismes", de l'intolérance, du fanatisme, de l'obscurantisme...