le mur de facebook
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Le mur, les murs, ces murs auxquels on parle, ou sur lesquels on écrit...
- Par guy sembic
- Le 11/07/2017
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Jérôme Nodenot, auteur du blog " LE GALLICANAUTE DES NAINES BRUNES ET NOIRES ", et auteur également, de plusieurs ouvrages, dont "Marionnettes" , "La sagesse des Fouch" , "L'alphabet d'un paradoxe"... Ayant écouté l'un de mes 87 textes mis en voix, celui intitulé "Le mur de Facebook", écrit à propos de ce texte :
"Vous avez écouté le texte qui s'intitule "Le mur de Facebook" ? C'est court, et je l'ai trouvé très riche de sens.
Au premier abord nous retrouvons la poésie, puis l'humour "pétaradant" de Yugcib ; et, enfin, comme souvent, quand on creuse un peu, une beauté profonde, "philosophique".
Quand on parle sur Facebook, on le sait, on parle à un mur ; mais un mur où il y a de vrais gens derrière.
Il arrive parfois, nous dit Yugcib, que l'on parle à un mur pour rien : celui de sa chambre, de son salon, etc. Cela lui arrive, ça m'arrive aussi d'ailleurs, ça arrive peut-être à tout le monde : on parle tout seul, quoi ! On parle à un mur. A travers ce mur, en rêve, on parle à Dieu, à une femme aimée, à un ami, à un autre soi-même ; et la conversation est souvent très intime, très profonde, très vraie ; stérile, certes, mais on ne peut plus satisfaisante pour nous-même. Je le dis très mal et Yugcib le dit beaucoup mieux bien sûr (il faut écouter ce texte !), mais il y a une vraie poésie derrière cette intimité avec soi-même.
Alors, de ce point de vue, Facebook, selon Yugcib (et comment montrer le contraire), c'est une sorte de belle occasion ratée : parce qu'en fait, hélas, c'est un lieu de clinquant, où l'on cherche à se faire valoir plus qu'autre chose, sur lequel circulent tant de mots, d'images superficiels et ineptes. Facebook, c'est la source, au fond, d'un vrai défaut de communication "vraie" ; les gens pourraient s'y épancher de manière très intime, très profonde, et se rencontrer "vraiment" autour de ça. Le mur froid de notre salon pourrait prendre "vraiment" vie, et ce n'est pas le cas.
J'extrapole un peu peut-être la pensée de Yugcib, mais c'est aussi le propre de ses textes très souvent : nous faire méditer sur des sujets que l'on aurait jamais abordés sans lui ! Et nous faire prendre conscience surtout de la poésie qu'il peut y avoir en chacun de nous, dans la mesure où cette sorte de frustration dont parle Yugcib, nous la ressentons tous : ce décalage entre ce que l'on parvient à se dire à soi-même, et qui a du mal à trouver écho chez les autres (sur Facebook ou ailleurs)."
... L'on m'a fait le reproche parfois, au sujet de mes "textes mis en voix", qu'en tant qu'auteur lisant lui-même ses textes (et les enregistrant), "que ce n'était pas une réussite" en ce sens que je n'avais point la "diction appropriée", que l'on y percevait trop l'émotion, un certain "manque de travail de la voix", un "amateurisme" en quelque sorte... Et que je pouvais être "bien meilleur" en fait, en écriture (en présentation du texte écrit)...
J'avais répondu, en gros, qu'à mon avis, les textes lus par exemple en public, en salle, en salon, en lieu de rencontre littéraire... par des comédiens professionnels, avec justement cette diction qui a cours et qui fait référence (un ton on va dire de "comédien professionnel"), que je les trouvais ces textes dits, ces lectures faites en public... peu convaincants, peu émouvants, trop "artificiels"... Je n'adhère pas à ce côté "pro", ce côté comédien et théâtral dans les textes qu'on lit en public... Et j'expliquai que j'avais à titre personnel, une "approche" bien différente de ce que devrait être la lecture d'un texte devant un public... Déjà, l'articulation (la prononciation même des mots, des phrases, de manière à ce que le texte soit réellement suivi, compris, ce qui n'est pas le cas bien souvent lorsque le rythme est trop rapide, que des morceaux de phrase sont quelque peu "escamotés" plus ou moins intentionnellement afin de "créer un effet")...
Puis le ton qui doit être à mon sens "naturel" (le plus naturel possible), le ton, en somme, d'une "écriture parlée" sans effet de scène, sans effet théâtral...
C'est comme ça, comme je dis là, que je conçois que l'on lise un texte ...
Certes, je reconnais certaines imperfections et m'efforce d'améliorer, de travailler ma voix un peu plus)... Mais je tiens à demeurer dans ce registre qui est le mien, même si c'est un registre qui "n'est point d'école" (et ne fait pas recette auprès des "pros", d'un certain public dit "averti" et habitué aux effets de scène)...
J'ai souvent envisagé de lire mes textes en public, notamment dans des soirées poésie (petites manifestations locales d'une trentaine de participants), ou même lors de réunions thématiques d'associations... Mais après réflexion je me dis que le monde dans lequel nous vivons, celui des gens que nous rencontrons habituellement, celui de l'univers familial et donc de ses proches... Ce monde n'a rien à voir par exemple avec le rebord de sa fenêtre sur lequel on dépose des graines afin que viennent ces oiseaux attendus qui aux alentours passent et repassent se posant au sol en bas de la fenêtre ou dans le jardin...
Par la fenêtre ouverte est-il seulement à mon sens, possible, envisageable, de lancer de temps à autre quelques poignées de mots tels des confettis, avec la conscience et l'acceptation en soi, de ce qu'il y a d'aléatoire dans ce geste de lancer des poignées de confettis...