les jeux de cirque
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Une mise en scène organisée
- Par guy sembic
- Le 09/12/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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J'ai l'impression que toutes ces émissions de télévision ou de radio sur RTL ou EUROPE 1 ou autres, qui ont pour thème quasi quotidien la crise, l'Europe, l'Euro, les agences de notation, les cinquante milliards de dette, etc. ... Sous la forme de débats et dans lesquelles sont invités des personnages du milieu politique ou économique... Et dans lesquelles également, l'on invite des gens à s'exprimer... Que tout cela participe en fait à une "mise en scène" organisée... Un vaste spectacle de "jeux de cirque" comme au temps des jeux de Rome : l'on y assiste en spectateurs que nous sommes tous, à une sorte de "lente agonie du condamné dans l'arène sous les coups répétés des mercenaires engagés et sous les griffes et les morsures des fauves"... Mais la différence avec les jeux de Rome, c'est que les spectateurs que nous sommes tous, conviés par la publicité qui se fait autour de l'évènement, ne sont plus assis sur des gradins mais assis chez eux devant leur poste de télévision.
"Mourra-t-il, ne mourra-t-il pas?"... (le condamné)... Telle est la question à l'ordre du jour. Oui, comme au temps des jeux de Rome ! Nous sommes bel et bien "au cirque" ! ... Et c'est "passionnant", cela "prend au ventre" ! Et nous avons réussi à notre insu, à oublier à quel point le "condamné", ce "condamné que l'on regarde mourir lentement"... n'est finalement autre que chacun de nous-mêmes...
... Et le "spectacle" n'est pas prêt de s'arrêter de si tôt ! Dès que le "condamné" semble au plus mal, à terre et tout ensanglanté voire l'un de ses membres déchiqueté, voilà-t-il pas que surgit une équipe de "soigneurs" pour tenter de le relever... Et il se relève en effet, le "condamné"!...
Au bout de ce qui lui reste d'une main il brandit un couteau dont la lame déjà bien tordue et bien élimée le "protège" encore (si l'on peut dire) de ces mercenaires féroces qui s'avancent et ont eux, des glaives autrement plus tranchants...
En spectateurs que nous sommes, comme au temps des jeux de Rome, nous assistons, nous assistons encore et encore... Et durant le temps d'un spectacle qui s'éternise, la recette ne cesse d'augmenter ou de se consolider...