liseuse

  • Livre et liseuse

         Lorsque je scrutais, en TGV, le visage d'une personne lisant -un livre- et que le visage de cette personne me semblait s'ouvrir tel un livre, un livre dont j'aurais feuilleté des pages en imaginant le contenu de ces pages... Et que j'apercevais le titre du livre, la couverture du livre, le nom de l'auteur du livre... Alors le visage de la personne devenait un livre encore plus parlant, encore plus racontant, et, de page en page, le fil de l'histoire d'une vie tout entière se déroulait... Certes dans l'imaginaire mais un imaginaire crédible...

    Depuis que les visages, en TGV ou dans les salles d'attente sont penchés sur des liseuses, et que l'on ne voit plus ni le titre ni la couverture du livre, du livre devenu numérique... Alors les visages ne sont plus autant des livres que du temps des livres avec couverture, titre et nom de l'auteur visibles par dessus une épaule, ou encore au dessus des genoux quand on est assis devant la personne lisant...