maison

  • Ce qui vieillit en nous...

    … « Ce qui vieillit en nous, c’est le logement. Le locataire ne vieillit pas »… [Charles Gounod, compositeur Français, 1818-1893]

     

    En effet, selon Charles Gounod, le « logement » c’est en quelque sorte « l’étui » » c’est à dire le corps, ou « l’emballage » (charnel)…

     

    … Sauf que… Dans le cas du logement au sens de « habitation » ou de « maison », lorsque meurt le locataire – ou le propriétaire- le logement (maison) survit… Mais il faut dire aussi que le logement qui survit est celui qui a été bâti pour durer, où le locataire a payé un loyer qui lui a coûté chaque mois entre la moitié et le tiers de son revenu mensuel ; ou que le propriétaire a mis vingt ans de sa vie à payer…

    Et que les maisons, les immeubles, ont pour « yeux », des fenêtres seulement mouillées par la pluie, et le locataire ou le propriétaire quant à lui, disparu et enseveli dans la tombe, ou incinéré, fait des yeux, les yeux de ses proches, de ses amis et de ses connaissances, qui sont comme des « fenêtres » mouillées… De larmes…

    Les maisons peuvent se dévaloriser, s’abîmer, voire parfois même être détruites sous l’effet d’un violent événement climatique, mais assez souvent elles survivent en leur état tel quel ou en l’état où elles sont devenues, rénovées… Ce qu’il y a de sûr c’est que leurs fenêtres ne sont jamais comme des yeux qui pleurent, les maisons n’ont en effet jamais de chagrins…

    Les gens, oui, ils ont des chagrins…

    C’est à la fois « marrant et tragique » et, à mon sens, « surréaliste », de constater à quel point les gens sont attachés à leurs biens, notamment à la maison qu’ils habitent et ne cessent d’embellir, de valoriser, d’aménager, de doter de nouveaux équipements, mobiliers, d’agrandir – une ou deux pièces de plus… Tout cela est bien beau mais… Les ans « caracolant » - au-delà des 70/80 – un jour ou l’autre « quitter tout cela » pour « finir » en EHPAD… Ou entrer dans le tombeau en laissant tout en plan… Et sachant que les enfants vont vendre, faire vider « tout le fourbi »… Ce n’est guère « très enthousiasmant » !

     

    Mais bon… Y’a pas que les maisons… Y’a aussi « les œuvres de sa vie » sous quelque forme que ce soit… Qui, peut-être seront évoquées – un temps - par les amis, les connaissances, les proches… Mais que le cours de l’Histoire emportera et diluera dans l’immensité de tout ce qui s’est fait sur cette Terre depuis les Solutréens, les Magdaléniens…

     

     

  • Entretien et valorisation de son bien

    Belle maison

    … Dans la bande passante d’une tornade, au bas d’un flanc de montagne lors d’un glissement de terrain après l’équivalent de six mois de pluie en une demi-heure, près d’une forêt de pins lors d’un incendie, dans une zone sismique où survient un tremblement de terre, en zone inondable proche d’une rivière … De 455 000 euro cette maison et le terrain qui l’entoure (avec la piscine), passe à combien en l’état devenu si son propriétaire la vend telle quelle après le sinistre ?

    Et pour les réparations, la remise en état, outre les 455 000 euro déjà payés ou à devoir sur vingt ans – prêt à rembourser – combien en plus ?…

    Les réparations, la remise en état… Mettons que ça dure deux ans… Et, six mois après les deux ans, nouvelle tornade, ou nouveau sinistre… Plus que combien alors la maison et son terrain, si trop découragé, le propriétaire ne se relance pas dans une restauration (une 2ème voire 3ème restauration) ?

     

    Ah, ce souci de l’entretien et de la valorisation de son patrimoine ! Et les critiques, les sarcasmes (affichés ou non exprimés mais bel et bien pensés) de tous ceux et celles autour de toi qui « ne fait rien, rien de rien question entretien et valorisation de patrimoine, aménagement intérieur, embellissement, etc. »… (et qui s’en fout) !

    Ta baraque, tes biens, tes arragements, ton bel intérieur que t’as conçu toi-même au prix de centaines d’heures de travail pendant des années de ta vie… Tout ça, tu l’emportes pas dans « l’au delà » !

    Bon sang, les vide greniers sont pleins d’intérieurs de baraques vidées ; les héritiers vendent et font débarrasser… C’est comme les livres au pilon, broyés… Sauf que quand c’est des fauteuils, des armoires, des lustres, des éléphants en bois et de la vaisselle à ne plus savoir quoi en faire, ça fait des mètres carrés (et cubes) de trottoirs, de rues et de places dans les brocantes… Et pour finir, à force d’être mille fois rembarqués dans les camions et dans les bagnoles et les remorques, la ferraille est fondue, le bois brûlé, la faïence et le « dur » broyé !