mariage homo
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Le mariage homosexuel et l'adoption d'un enfant
- Par guy sembic
- Le 18/11/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Il fut un temps (en gros durant les années qui ont suivi mai 68) où le mariage était "désacralisé", jugé "désuet" ou inutile par les nouvelles générations de l'époque (et même dans certains milieux "intellectuels et progressistes" de gens de 40/50 ans)... Et l'on voyait alors bon nombre de couples se former "vivant en concubinage" (dont certains d'ailleurs passaient leur vie ensemble)...
De nos jours, il semble (est-ce dû au "retour en force" du sacré et du religieux?) que le mariage ait de nouveau "le vent en poupe"... Il faut voir, partout en France, en effet, à quel point on fait de la célébration d'un mariage (même chez les "pauvres") une fête grandiose, où l'on dépense beaucoup d'argent -en s'endettant d'ailleurs- où l'on tient au caractère "cérémonial", ostentatoire, de l'événement ! Jamais moins de cent invités au repas, de trois cent à l'apéritif... Et l'on "remet ça" le lendemain dimanche...
Alors, dans ce contexte, les homosexuels (peut-on les blamer?) revendiquent eux aussi la possibilité de se marier entre eux "à la Mairie" (sans doute certains d'entre eux pensent même à l'église...), et de faire avec leurs amis, leurs proches, leurs invités, une fête aussi "mémorable" et aussi grandiose...
Légiférons, légiférons donc...
Quant à ce qui est de l'adoption, ou de la possibilité d'avoir un bébé "indirectement"... Là, "légiférer", c'est assurément "changer la donne" ou "entrer dans une nouvelle ère" pour l'évolution de la société humaine, c'est "faire voler en éclats" le concept de famille qui est celui auquel on se réfère depuis des milliers d'années (il n'y eut je crois, qu'au temps de l'Empire Romain après le II ème siècle, que le concept de famille avait volé en éclats, encore que l'on ne légiférait pas pour autant)...
Peut-être, oui peut-être après tout, en 2050 ou 2070 à Tartas dans les Landes ou à Bruyères dans les Vosges, un enfant à l'école qui dira à ses copains "j'ai deux papas" ou "j'ai deux mamans" ne sera-t-il pas regardé par ses copains comme "une bête curieuse"... Et c'est vrai qu'aujourd'hui à Cergy Pontoise ou à Sarcelles, le même enfant ayant deux papas ou deux mamans, n'étonne plus les copains...
Mais là nous demeurons dans le cadre de l'adoption pure et simple : un enfant qui est né "normalement" de l'union entre un homme et une femme, et qui a été abandonné, puis "choisi" et adopté (adopté par un couple hétérosexuel ou homosexuel)... Et l'on se dit "pourquoi pas, pourquoi cet enfant ne pourrait-il pas entrer dans la vie de deux personnes vivant ensemble et qui manifestement vont vraiment l'aimer"?
... Mais... Si le père est un homosexuel qui vit avec un autre homosexuel, et veut avoir un bébé "de sa filiation" il faudra que sa semence entre dans "une mère porteuse" (ou à la limite dans une sorte de matrice créée artificiellement et qui assurera la gestation)... Si une mère est homosexuelle vivant avec une autre homosexuelle, et veut elle aussi avoir un bébé "de sa filiation" il faudra qu'elle se fasse "entrer en elle" la semence d'un homme...
Alors, nous aurons des couples d'homosexuels avec de "vrais bébés"... Hallucinant non?
"On ne voit pas ça dans le monde animal" ! (à moins que l'être humain intervienne par manipulation et expérimentation sur l'animal)...
Est-ce bien... "Cosmique" tout ça ?
Est-ce bien... "Dans l'ordre naturel des choses de la vie et de l'univers"?
Je ne conclue pas en disant "je suis pour" ou "je suis contre" ou encore "ça je veux bien, mais pas ça"... Cela n'a "aucun sens" d'être pour ou d'être contre, de légiférer ou de ne pas légiférer... De faire intervenir la "morale" (religieuse ou civile)... De se référer même, à "ce qui a toujours été depuis des millénaires", à "l'ordre naturel des choses de la vie"...
Peut-être après tout, la vie, ici sur la Terre... Ou ailleurs, emprunte-t-elle des voies qui nous sont inconnues ou qui échappent à notre entendement, et qui dépendent d'une sorte de "mécanique intelligente" extrêmement complexe et évoluant et s'adaptant, disparaissant puis se reconstituant sous des formes différentes ou semblables...
Je serais tenté de dire, en définitive, que "légiférer n'arrange pas les choses" sinon qu'à rendre la "question" encore plus sensible et par là même, à amplifier des tensions qui existent déjà et à opposer encore plus violemment des sensibilités différentes...
"Légiférer" c'est décréter qu'il y a un chemin... Mais ce n'est pas le chemin qui importe, ce n'est pas le chemin qui va nous mener ici ou là... Ce sont les pas, chaque pas que nous faisons, jour après jour, qui importe et "fait le chemin"...