neutralité

  • Ni pour ni contre ni neutre

    … Être pour, être contre, être partisan, être opposant, adhérer, se démarquer… Ou être neutre…

    C’est – dans un sens ou dans un autre, en quelque nuance que ce soit – et avec tous les arguments possibles et imaginables aussi bien fondés soient-ils - « être dans l’Ordre du Monde »…

    La neutralité pouvant être une « position » - personnelle- ou un « choix » n’est pas – et ne sera jamais – de « l’indépendance et de la liberté d’esprit »… La neutralité entre elle aussi, tout comme l’adhésion à une idée, à un parti, à une opinion, et, tout comme au contraire, l’opposition et le fait d’être contre… Dans l’« Ordre du Monde »…

    Dans la pensée ordinaire et courante des gens, la neutralité est confondue avec l’indépendance d’esprit… Alors qu’à bien réfléchir la neutralité se rapproche de la démission, de l’acceptation tacite ou non avouée, d’une forme de lâcheté…

     

    Être ni pour ni contre ni neutre, implique un « mode de pensée » un « état d’esprit », des comportements et des choix en face de ceci ou de cela, un « rapport de relation à l’autre » qui n’est pas commun et qui en général suscite de l’indifférence, au mieux de l’interrogation ou interpelle…

     

    Être ni pour ni contre ni neutre, implique un travail de réflexion, d’analyse des situations, une tension toute sa vie durant vers la clairvoyance, et cela même avec des yeux en partie aveugles…

     

    Cependant, être contre ce qui détruit, contre ce qui fige, contre ce qui empêche d’avancer, contre ce qui nuit, contre ce qui déshumanise, contre ce qui sépare, contre ce qui exclut parce qu’étant inacceptable… Cela c’est « dans l’ordre naturel des choses »…

     

     

    L’aune ou l’étalon en quelque sorte, tout comme le mètre ou le kilogramme, c’est cette faculté que l’on peut avoir en soi à être ni pour ni contre ni neutre dans le plus grand nombre possible de situations les plus sensibles…

     

  • Neutralité face à l'injustice

    Neutralite

    … Ne sont guère nombreux, ceux et celles qui, ne demeurant pas neutres, ouvertement et au su et au vu de tout le monde, soutiennent, encouragent, et justifient l’injustice qui, pour eux, n’est pas de l’injustice mais la vérité d’un état des choses que l’on ne peut changer (la violence, la prédation, la domination, les inégalités produites par les Hommes)…

     

    Ils ne sont pas nombreux « en direct » notamment lorsque vous les avez en face de vous dans une discussion… Mais ils sont un peu plus nombreux « indirectement » notamment lorsqu’ils s’expriment sans clairement s’identifier sur la Toile, sur le « mur virtuel » où tout le monde peut inscrire quelque chose, déposer une image…

     

    Effectivement la neutralité est bien la position où se fixe le plus grand nombre d’entre nous, neutralité se manifestant par l’indifférence, par le silence, par la démission, par la lâcheté, par la préférence de la facilité, par la soumission à une opinion générale, par le désengagement, par l’abstention… Et dans la neutralité il est évident que l’oppresseur est toujours gagnant…

     

    Certes, la difficulté de l’agissement et du choix, le caractère aléatoire, inconfortable, risqué, insécurisant, de l’agissement, incite à la neutralité…

    Mais la neutralité ne peut demeurer durablement comme une page blanche immaculée, parce que sur la page blanche, ce qui a été tracé sans être visible par le neutre qui a quand même son idée à lui, finit par apparaître.

     

     

    La vraie neutralité face à l’injustice (comme la page blanche demeurant sans cesse immaculée) n’existe pas… (Tu ressens forcément quelque chose en toi, de ce que tu perçois, observes, subis, même si tu le gardes pour toi, ne le fais point connaître aux autres)… Et ce que tu ressens, dans la mesure où c’est aussi à peu près également ressenti par beaucoup d’autres, et où ça induit des comportements de résistance, ça rend plus tout à fait gagnant l’oppresseur…

     

     

  • À ceux et celles qui doutent, se démarquent ou minimisent

    … Un « courant de pensée » que je ne partage pas du tout – et qui me sidère, m’horrifie et me met en colère – existe, minoritaire certes mais bien perceptible au regard de tout ce que je vois ou entends, porté à ma connaissance… Consiste en gros sur l’idée selon laquelle « Poutine est un tyran, un salaud, oui »… Mais… La Russie – et l’Ukraine qui a fait partie de l’empire des Tsars puis de l’URSS – c’est un autre monde que le nôtre tout ça, ce n’est pas notre civilisation, notre mode de vie, ce n’est pas la même pensée que la nôtre, occidentale… Quoique… Soit dit en passant, depuis 1991, l’Ukraine du moins une partie du peuple Ukrainien, s’est en quelque sorte, peu à peu « Européanisée » au point de devenir un pays (régions ouest et centre surtout) largement ouvert à la civilisation occidentale européenne (Ce que Poutine a complètement occulté volontairement)…

    Alors, selon cette « vue », il ne faudrait pas trop s’engager, trop soutenir, aider les Ukrainiens… En somme être neutre, « en dehors »…

    Et ce courant de pensée dis-je, en contient un autre : celui selon lequel Poutine a relevé la vie économique de son pays, de son peuple, en somme qu’il a été et qu’il est encore un grand dirigeant avec une vision politique, etc. … (Ce qui n’est vrai que pour au mieux 30 millions de russes, mais pas du tout pour 100 millions de russes)…

    D’autre part il est reproché (je fus moi même par le passé dans ce reproche là) aux Ukrainiens, d’avoir aidé les nazis à éliminer les Juifs lorsque les allemands en été 1941 ont envahi l’URSS en commençant par la Biélorussie et l’Ukraine… Cependant peu de gens en France et ailleurs en Europe, à ce sujet (persécution élimination des juifs en Ukraine) savent qu’une autre partie de la population ukrainienne, majoritaire, a au contraire aidé et sauvé des juifs, à leurs risques et périls, et ont mené des actions organisées de résistance contre l’occupant nazi…

    Enfin, il y en a qui pensent – et ne s’en cachent point d’ailleurs – qu’après tout, si Poutine est oui un dictateur, il n’en demeure pas moins que la vie quotidienne des gens en Russie n’est pas si dure que ça, qu’elle ressemble même à notre vie quotidienne en France ou en Allemagne, que à Moscou, on va au cinéma, au théâtre, au restaurant, dans les centres commerciaux les mêmes que dans tout le monde occidentalisé, que les gens se voient, se rencontrent, parlent entre eux, tout comme en Europe de l’ouest et en Amérique (tout cela bien sûr à condition de ne pas « se mêler de politique intérieure ou de contester l’ordre poutinien établi » (comme sous Franco d’ailleurs de 1960 à 1975 lorsque l’Espagne commençait un peu à sortir de l’état en lequel elle était avant 1960)…

    Donc avec « ce raisonnement là » eh bien, Poutine on l’accepte – avec « quelques réticences » et même « on veut lui parler » … Sans se rendre compte à quel point aujourd’hui avec la guerre totale et meurtrière qu’il mène contre l »’Ukraine, il reste complètement sourd, complètement fermé à tout ce qu’on peut lui dire pour l’inciter à arrêter…

    « Comme par hasard » - c’est ce que j’ai observé jusqu’à présent – sur la page Facebook générale d’accueil où l’on voit défiler ce que les uns et les autres postent d’heure en heure… Je vois personne oser s’exprimer dans le sens de ce que je viens de dénoncer… (Bon, encore un de ces sujets sensibles qui fâchent, l’Ukraine?… Enfin, qui ne fâchent QUE quelques uns ? )…

     

    … L’on évoque aussi le fait qu’en novembre 2004 et lors de la « révolution orange » l’Ukraine supposée – plus que de raison- pro russe (hors Donbass et Crimée) avait porté au pouvoir un président Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou – Et que les USA avaient alors « mis leur nez dans cette affaire » selon une « politique interventionniste » qui d’ailleurs leur a été souvent reprochée, notamment en 2003 avec la guerre contre l’Irak de Saddam Hussein (et depuis la guerre du Viet Nam 1967 – 1975)…

    Peut-être qu’effectivement avant 2004, il y avait en Ukraine depuis le temps de l’URSS de 1921 à 1989, et avant dans la Russie des Tsars, une population ukrainienne y compris dans l’ouest et dans le centre, un peu plus attachée et proche de la Russie, en plus grand nombre qu’en 2004, année où depuis quelque temps l’Ukraine de Kiev et de sa partie ouest, commençait à « s’européaniser » jusqu’à cette « révolution orange » qui marque bien le « tournant » pris par le peuple Ukrainien s’étant vu imposé lors d’élections « discutables » un président soutenu par Moscou… Il a été dit que cette élection, « contre toute attente » aurait plébiscité (par un vote n’ayant pas été truqué) ce président soutenu par Moscou (C’est ce que Poutine dit)…

    De là à « donner raison à Poutine » pour « justifier » sa main mise sur l’Ukraine « qui doit revenir dans le giron de la mère patrie », il n’y a pas loin !

    Mais bon, donner raison à Poutine dans la situation actuelle de guerre meurtrière pour les civils, non, « pas vraiment »… Mais « faire semblant de ne pas lui donner raison », ça, il y en a qui s’y emploient ! Le pire étant qu’il y en a qui lui donnent ouvertement raison à Poutine… Ou qui, sans lui donner raison, ne le condamnent pas, et se déclarent « en dehors » ou dans la neutralité non interventionniste y compris pour livrer des armes…