normalité
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Normalité ambiante ...
- Par guy sembic
- Le 09/08/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… “Faire contre mauvaise fortune bon cœur” est une “philosophie” (ou une “morale” si l’on veut), à laquelle je n’adhère point… Notamment en ce qui concerne la “vision” qu’il “faudrait avoir” du “monde d’après ou post – co coronavirus”, vision selon laquelle “il faut s’adapter, accepter, se conformer à ceci à cela, vivre avec, etc.” D’autant plus que dans cet état d’esprit ou de vision, l’on ne semble rien inventer de nouveau qui soit “motivant”… C’est à dire que l’on “fait avec” dans le même consensus de relation, de mode de vie, d’habitude, de consommation, d’individualisme, qu’avant le covid…
C’est juste qu’il y a le masque maintenant porté depuis le 20 juillet 2020, non seulement dans les lieux clos mais en plus selon les endroits, dans les espaces publics extérieurs relativement ou beaucoup fréquentés – c’est “selon”… En somme “il faudrait faire” comme si le masque on ne le voyait pas ou comme si il “faisait partie d’une normalité ambiante”… Le problème étant qu’on ne peut pas ne pas le voir sur le visage des gens et que chaque fois que tu te souviens d’une personne rencontrée, vue dans la rue, d’une personne qui, pour une raison ou une autre, a retenu ton attention, eh bien dans ton imaginaire, dans ton souvenir, cette personne tu la revoies en esprit, masquée…
Ça me pèle, cette “corniflarderie” sociétale/civilisationnelle déjà existante avant le covid et exacerbée depuis le covid, qui consiste à se fondre dans l’air ambiant, dans la pensée, dans les comportements qu’il convient d’avoir… Ça fleure la mayonnaise éventée, le vinaigre de cornichon, la crevette ammoniaquée, tout ça! …
Et en plus, depuis le covid qui n’a “pas arrangé les choses”, ce sont les prises de position des uns et des autres en des sens opposés et le plus souvent difficilement conciliables qui se sont attisées, ont pris une dimension telle que les crispations, les affrontements, les opinions se sont figées, immobilisées, radicalisées…
Les uns “moralisent” et le font savoir en se montrant “intraitables” ou agressifs ; les autres contestent et le font tout autant savoir, avec la même intransigeance, la même agressivité que les moralisateurs…
Avant le covid, dissimuler son visage en partie ou totalement (comme ces femmes musulmanes en niqab) c’était déclaré “non conforme à la loi et au principe républicain de la France de la laïcité”… Il était donc “impensable” de dissimuler son visage, c’était ressenti comme “s’abriter dans un anonymat permettant des comportements et des actes délictueux sans se faire prendre”…
Avec le covid, la donne est complètement changée, désormais conditionnée, cette nouvelle donne, à la protection des personnes, à une question vitale de santé publique… Mais, soit dit en passant, “ça arrange pas trop les affaires de Big Brother” avec ces caméras de vidéosurveillance qui ne voient que la moitié des visages!