ordre

  • N'être d'aucun ordre ...

    … Quasiment tout un chacun en ce monde, perçoit l’Autre en fonction de son éducation, de sa culture, de sa sensibilité, dans un « ordre des choses » qui peut être celui d’une opinion générale communément exprimée, ou dans un ordre de pensée faisant consensus au sein d’une communauté, d’un groupe de personnes, un ordre « référent » en quelque sorte, notamment en ce qui concerne le rapport de relation entre personnes se connaissant, se fréquentant, échangeant…


     

    Pour qui n’entre en aucun ordre, ou plutôt n’entre que dans un « ordre naturel des choses » - comme une étoile, un astre, un « objet céleste » entre dans le cosmos – c’est à dire plus du tout ou alors très occasionnellement dans l’ordre défini et régi par des règles, des lois, des principes d’un même monde – tout cela faisant consensus… Pour qui n’entre en aucun ordre donc, la perception de l’Autre entre alors dans une dimension qui dépasse le « cadre » de l’éducation, de la culture, de la sensibilité qui sont les siennes… Et, comme il n’en est point de même, réciproquement, de l’Autre à l’égard de celui, de celle qui n’est d’aucun ordre ; alors celui, celle qui n’est d’aucun ordre ne peut nulle part trouver sa place, nulle part où se rendre, et d’ailleurs, il est difficilement accepté où que ce soit – quand il n’est pas rejeté, ou « invité » à partir s’il est parvenu à s’introduire… À moins que de lui-même il ne s’en aille…


     

    Il n’y a de relation heureuse entre personnes, proches ou moins proches, qu’en partie…


     

    Mais, pour qui n’est d’aucun ordre, la relation heureuse entre personnes proches ou moins proches, est rare ; et quand elle l’est, heureuse, elle peut être intense, durable et inconditionnelle…


     


     

  • ordre établi et contestation

    … Il est difficile, inconfortable et « hors-venu » dans le monde actuel, d’être et de se sentir en marge de l’ordre établi et en même temps d’être et de se sentir tout aussi en marge de diverses contestations…

    Jadis, dans un monde qui était et avait été toujours difficile pour une très grande majorité de personnes, en France et de par le monde, la contestation, dans ses expressions, dans ses mouvements, était « naturelle » en ce sens que ce qui la justifiait, était, pour un grand nombre de gens, de se soustraire aux dominations (des maîtres, des représentants de l’autorité, des princes, des rois, des possédants de la terre et des capitaux)…

    Dans le monde actuel, si la contestation existe encore – et persiste - « dans son sens naturel », elle est et devient de plus en plus déviée de son sens naturel en ce sens qu’elle tend à imposer de nouvelles dominations par des menées de « chiens enragés » en meutes…

    Et, ces « chiens enragés » se mouvant en meutes et renversant les poubelles, ne sont-t-ils pas lâchés (mais contrôlés) par les « grands merdeux » de l’économie politique, des mafias, des réformismes complaisants, de l’économie de marché, du totalitarisme bancaire et financier (qui, d’ailleurs, écrase les états) ? …

    Si l’ordre établi « offre » le spectacle de la pourriture argent, les contestations « offrent » le spectacle des poubelles renversées ; autant dire que, du côté de l’ordre établi et du côté des contestations, ça pue autant…

     

    … Les « chiens enragés », sont par exemple, ces groupuscules « écolo-terroristes » menant des actions d’une extrême violence, qui s’en prennent à des personnes et aux biens de ces personnes ; ce sont les « anti avortement » qui investissent, saccagent des cliniques, des blocs opératoires où l’avortement est pratiqué, agressent les médecins officiant dans ces cliniques et blocs opératoires… Ainsi que des fanatiques religieux, et plus généralement, tous les groupes organisés, tout aussi fanatiques et résolus à mener des actions de destruction et d’attaque à des personnes…

     

     

     

  • La morale, l'ordre moral

    … « Quand la morale fout le camp, le fric cavale derrière » [ Jacques Prévert ]

    Mais quand la morale trop s’emmêle, mâtinée de religion, nous régente, nous étouffe, nous tient en ordre sur la route ; ce sont les pharisiens qui nous cavalent au train, du côté qu’ils sont, les pharisiens, du fric et des ordres…

    Mais lorsque s’impose par la contestatation violente, par des mouvements de révolte, ou encore - ce qui est plus souvent le cas- par ce que l’on pourrait définir comme étant du « réformisme conciliant et démissionnaire ; l’amoralité (refus de toute morale) ainsi que l’immoralité (refus de la morale commune), produisent de nouveaux pharisiens, de nouveaux ordres, qui, sous couvert de régulation de l’amoralité et de l’immoralité, « nous prennent bien profond par le derrière » !

     

     

  • Stature

    … Si la plupart des grands chefs d’état sur cette planète, ont quasiment tous une “stature”… Quoique l’on soit à l’encontre de certains d’entre eux, en désaccord, ou dubitatif…

    Enfin une “stature” – façon de parler ; à l’exception cependant d’un Donald Trump ex président des Etats Unis d’Amérique et d’un Jail Bolsonaro président actuel du Brésil… Et, “accessoirement” d’une Marine Le Pen candidate à la présidence de la République Française… Qui sont tous les trois des “personnages” atypiques pouvant par “certains côtés” attirer des foules…

    Il n’en demeure pas moins que le monde dans son ensemble dans l’état et dans la réalité où il se trouve au début des années 20 du 21 ème siècle… N’a pour “stature” que l’Ordre par lequel il fonctionne, et que les désordres, conjointement à l’Ordre, par lesquels ces désordres entraînent les rouages de la Machine…

    Cela fait somme toute, une “drôle de stature” de laquelle se dégagent pestilences et turbulences , bruissances et silences… Et clics plus innombrables que les étoiles de toutes les galaxies…

     

  • Ordre, Dieux et modèles

    L’incohérence et le désordre dans un hasard du n’importe quoi n’importe comment, ce n’est pas ainsi que fonctionne l’univers, le cosmos, la nature…

    L’anarchie non plus…

    En revanche, l’ordre des Hommes et des Dieux, c’est un ordre tragique, générateur de désordres, d’incohérences, de violences, et à plus forte raison, ce qui est une parodie de l’anarchie, une parodie de la liberté…

    C’est bien curieux – et déconcertant- ce que les surréalistes dans leurs œuvres de dessin, de peinture ou de littérature, omettent d’ordre et de cohérence dans ce qu’ils réalisent, négligent de se fonder sur la “mécanique” créative, infiniment diversifiée de l’univers, s’octroyant ainsi une liberté qui ne sera jamais celle dans laquelle tout se crée et se diversifie dans l’univers…

    Et c’est encore plus déconcertant, ces dieux, ces ordres, ces modèles que les Hommes ont inventés, et qui font du monde et de la vie ce qu’ils sont : une citadelle fortifiée avec des portes d’accès bardées de ferrures et de gardes en armes… Ou de boitiers à code…

     

  • Les ordres contre les ordres sont aussi des ordres

    Dans les « Grands textes fondateurs » de la constitution républicaine, la mission première de la police et des forces de l'ordre est de protéger, d'assurer la sécurité des personnes et des biens et, en même temps de rechercher, d'appréhender des meurtriers, des voleurs, des délinquants, et de réaliser des enquêtes, des investigations afin d'interpeller, d'arrêter tous ces gens dont les actes et les comportements sont répréhensibles...

    Mais dans la réalité du monde en lequel on vit, il est manifeste que les polices et que les forces de l'ordre, n'ont pas tout à fait pour seule mission, de protéger, de sécuriser, de veiller au bien être des citoyens, des populations...

    Les polices et les forces de l'ordre sont aussi les « gardiens du temple et des officiants du temple » autant dire le « bras armé » des décideurs économiques, des gouvernants, des puissants, des lobbies, de tous les régimes politiques autoritaires... Et que dans ce sens, ils ne protègent plus les citoyens, n'assurent plus le bien être des citoyens (ou alors seulement les plus privilégiés d'entre eux)...

    Cela dit, affirmer dans une ostentation, dans un « radicalisme » et dans une violence sans nuance, asséner, marteler que les policiers américains, français et d'autres pays, sont des assassins, c'est oublier, ne pas tenir compte du fait que bon nombre de policiers et d'agents des forces de l'ordre sont plus proches de la mission définie dans les « Grands textes » de la constitution républicaine -même s'ils sont tout de même pour certains d'entre eux, les servants de l'ordre établi...

    Il y a dans beaucoup de contestations, de révoltes, de manifestations « anti ceci ou cela », ou de soutiens « pour ceci ou cela » ; comme une autre forme de conformisme, de « pensée unique », comme une autre forme d' « ordre »... Des formes de contestations et de révoltes se traduisant par des manifestations violentes, ostentatoires, partisanes et qui il faut le dire -je le dis- entrent dans un « air du temps » qui devient irrespirable, corrosif...

    Cela est d'autant plus préoccupant que, dans un souci de justice, de dénonciation de faits scandaleux -et sous le coup de l'émotion suscitée- l'on ne peut condamner ces contestations, ces révoltes, pour ce qu'elles ont de vrai, de fondé, d'avéré... Et que, du fait que l'on ne peut les condamner pour ce qu'elles ont de juste, l'on ne voit pas ce qui les rend irrecevables, ce à quoi l'on ne peut se rallier...

    À vrai dire, et cela est une réalité aussi tragique qu'amplifiée par la rumeur, par l'émotion, par le ralliement à une cause... C'est que l'on ne condamne pas, que personne ne condamne, n'a seulement l'idée de condamner ce qu'il y a de condamnable, de déloyal, de purulent, de nauséabond, dans la condamnation elle même !

    Autrement dit condamner peut être juste mais aussi injuste -et délétère...

     

    Je repense à cette réflexion de Léo Ferré, auteur-compositeur-interprète de la chanson française, né le 24 février 1916 et décédé le 14 juillet 1993 :

     

    « Le drapeau noir de l'anarchie c'est aussi un drapeau »

     

    Et j'ajoute pour ma part : « Je ne conçois pas, je n'imagine pas l'anarchie, selon les ordres contre les ordres , ou les désordres contre les désordres »...