patrimoine

  • Entretien et valorisation d'un patrimoine

    … Valoriser un patrimoine en l’ entretenant et en l’ aménageant au mieux selon les normes en cours et, si possible en l’ augmentant en importance ; c’est bien là ce qu’ il est convenu de réaliser en sa vie, ce que pensent, ce à quoi s’ attachent bien des gens, notamment les gens de 30 à 50 ans…

    Déroger à cela est mal vu, et « mariginalise » en quelque sorte les personnes qui tout au long de leur vie, ne se sont jamais préoccupées de travaux d’ intérieur d’aménagement, d’ apparence de leur habitation…

    Mal vu dans les familles, mal vu par la plupart des connaissances…

    Mal vu mais personne n’en parle à l’intéressé en question alors même que tous en parlent entre eux ; ce sont les mêmes critiques, les mêmes jugements qui reviennent de la part des uns et des autres…

    « L’ enterrement avant l’enterrement » en somme…

     

    Valoriser un patrimoine ?

    Bon, oui, à 30 ans, à 50 ans peut-être…

    À plus de 70 ans la motivation a « pris un coup dans l’ aile »… Surtout si, question descendance directe après le fils la fille sans enfant, y’ a plus personne…

    Et si de surcroît dans la descendance directe il y a divorce, séparation, recomposition de famille et en conséquence, d’ éventuels héritiers étant des étrangers et qui plus est, des venus de l’autre bout de la planète…

     

    Et puis il y a le figuier, le pommier, le cerisier… Qui, planté tout jeune dans la propriété, le jour de ses 70 ans, dont les fruits seront cueillis par qui ?

    La toiture refaite, la façade ravalée, la cuisine intégrée aménagée, deux pièces en plus dans le grenier rénové, une salle de bains agrandie, un grand salon espace de vie bien ajouré de style 21ème siècle… Tout ça réalisé ou en cours de réalisation… À 50 ans oui encore -quoi que selon les « aléas de la vie »- mais à plus de 70 ans ? Pour qui pour quoi après « sa pomme » ?

     

    Et enfin, il y a le changement climatique avec des intempéries -orages d’ une violence extrême, grêle, tempête, ouragan, tornade, inondation, effondrement de terrain, incendie… À répétition et en fréquence accrue en toute région de notre pays… Du jour au lendemain plusieurs dizaines de maisons à tel endroit, un jour là, un autre jour là, devenues inhabitables… De telle sorte qu’en quelques années seulement les neuf dixièmes du territoire Français vont se trouver impactés par des dévastations sur de grandes étendues…

     

    Alors, valoriser un patrimoine, dans un tel contexte environnemental et sociétal aussi défavorable… Et, en faire une priorité dans sa vie… Est-ce que ça a du sens ?

     

    Et l’héritage ? Parlons en …

    Le fils la fille qui vit « à l’autre bout de la planète » - en Chine, en Australie, au Canada, aux USA , au Brésil… Et qui, probablement jamais ne finira sa vie au pays d’origne, en France notamment…

     

    La « vieille baraque » - dévalorisée y’a des chances – des vieux parents, qu’en fera -t-il/elle, combien pourra-t-il en tirer de pognon en l’ état où elle lui reviendra cette baraque ?

    De nos jours, c’est par notaires interposés que se règlent les héritages, les ventes de maisons qu’on l’ on fait vider par des entreprises spécialisées dans le débarras de maisons, c’ est juste une affaire d’ écriture, de documents et de signatures… À dix mille kilomètres de distance… « On se prend plus le chou » !

     

    Valoriser un patrimoine… Déroger, être marginalisé par rapport à ça, dans son entourage, par ses proches, par ses connaissances qui « ne pipent mot » du vivant de l’ intéréssé à ce sujet – mais en causent entre eux…

    Merde ! Bras d’ honneur ! … Au point où le monde en est, où l’ état de la société en est, et avec les familles plus décomposées que recomposées, et de surcroît les dévastations causées par le changement climatique… Vous m’ en direz tant !

     

     

  • Patrimoine et tradition

    … Patrimoine et tradition, en France ainsi qu’en des pays qui ont une histoire sur plusieurs siècles, sur fond de religiosité et donc par des représentations dans l’espace public ; ne m’incitent guère à quelque soutien ou partage que ce soit, je ne défendrai donc jamais “bec et ongles” patrimoine et tradition sur fond de religiosité…

    Cependant, lorsque l’espace public dans un pays, la France ou un autre, voit son patrimoine et sa tradition - sur fond de religiosité - se fondre dans une diversité en laquelle domine ou cherche à dominer, une ou d’autres religions avec ses représentations, de telle sorte que son patrimoine et sa tradition – sur fond d’une religion millénaire – se voient envahis et poussés au recul… Alors je dis que patrimoine et tradition – sur fond de religiosité – doivent dans ce cas être soutenus et défendus… (Partagés, ça c’est une “autre histoire”, mais soutenus et défendus, oui)…

    Cela dit, c’est le fond de religiosité qui me gène dans ce qui est patrimoine et tradition, lorsqu’il se manifeste par des représentations de religiosité dans l’espace public…

    La religion ne devrait pas entrer dans l’espace public, ne devrait pas se fondre dans une culture, dans un patrimoine, dans une tradition, et devrait donc demeurer séparée de ce qui est patrimoine et tradition… Ce qui visiblement – dans le monde d’aujourd’hui (peut-être un peu moins que dans le monde d’avant le 20ème siècle notamment en France) - n’est pas le cas puisque le patrimoine et la tradition dans les pays de Chrétienté, d’Islam et de Judaïsme, ont conservé leur fond de religiosité, continuent de faire état dans l’espace public, de leurs représentations, de leurs symboles…

     

  • Journées du patrimoine

    … En visitant à l’occasion des journées du Patrimoine, hier samedi 18 septembre, la scierie hydraulique de Mandray dans les Vosges, il m’est venu après cette visite, la réflexion suivante… Notamment parce le guide (l’instructeur) un bénévole d’une association, établissait une comparaison (“comparaison” si l’on peut dire!) entre le travail et la production de planches, pièces de bois au début du 20 ème siècle dans cette scierie hydraulique, et le travail/production industrielle des plus grandes scieries automatisées d’aujourd’hui… Cela n’a plus rien à voir !

     

    … Pour construire le château de Versailles au 17 ème siècle, la Tour Eiffel et les grands viaducs pour le chemin de fer à la fin du 19 ème siècle, le pont du Gard au 1er siècle de notre ère…

    Pour fabriquer des engins de guerre et de siège de l’Antiquité romaine, les chars de combat de la seconde guerre mondiale, les locomotives à vapeur, les avions du milieu du 20 ème siècle, les grands paquebots du début du 20 ème siècle, pour le percement du canal de Suez…

    Pour la réalisation des boulevards et des quartiers de Paris dans les années 1860, œuvre du baron Haussmann et des ingénieurs en bâtiment de l’époque…

    Et pour tant d’ouvrages d’architecture, dont les cathédrales, les palais des rois et des empereurs, depuis le temps des empires de la civilisation et du monde Égéen de -3000 à -1200 AV.JC…

    Avec les machines et engins utilisés à chacune des époques de l’Histoire, avec les technologies de ces mêmes époques…

    … Il n’y avait pas de robotique, d’électronique, de programmation logicielle et informatique, d’intelligence artificielle, de domotique commande à distance, d’automatisme, de nano technologie, d’ingénieurs concepteurs informaticiens de la Silicon Valley ni de Shangaï, de gigantesques machines outils programmées sur ordinateurs et capables de produire des pièces, des éléments, à la chaîne par milliers d’exemplaires à l’heure…

    Il n’y avait “que” du savoir faire, de l’énergie mécanique, hydraulique, puis thermique et électrique et du travail purement humain, de la main d’œuvre, des ouvriers, des artisans…

    … Tout ce qui est du savoir faire (imaginer, concevoir, fabriquer), tout ce que peuvent produire l’intelligence ET l’énergie humaine ; dépend aujourd’hui, au 21 ème siècle, de l’électricité, de l’électronique, du numérique, de la logistique informatique, d’internet, de connectivité des appareils à distance (domotique), de la robotique, de l’intelligence artificielle… Tout passe forcément par les ingénieurs, les chercheurs, des grandes écoles de la Silicon Valley et de Shangaï…

    Et cela va jusqu’aux savoir-faire que désormais l’on met en programmes de réalisation.

    Plus d’électricité, plus d’internet du jour au lendemain et pour une durée indéterminée, et tout s’arrête… Les avions ne volent plus, les voitures et les camions ne roulent plus, parce que tout ce qui vole, va sur l’eau ou roule fonctionne avec de l’électronique et de l’informatique et donc de l’internet et de la connectivité…

    Plus, non plus, d’hôpitaux, de circuits d’approvisionnements de denrées alimentaires et de biens et produits de consommation, ni d’agriculture ni d’industrie ni de commerce ni d’ailleurs de banques et de finance… Sans électricité, sans internet… Le “Black Out” total !

     

     

  • Dans la poussière des étoiles

    L’Assemblée Nationale vient d’adopter en 2 ème lecture le projet de loi “bioéthique” dont la “mesure phare” est l’ouverture de la PMA (procréation médicale assistée) à toutes les femmes…

    Une nouvelle étape, donc, dans l’évolution de la société, notamment avec le concept de la “famille élargie”, vers – bientôt cela paraît certain – la GPA (gestation par autrui)…

    Bioéthique”, c’est bien le terme qui convient dans le “jargon” de la “Pensée Unique de ce qui doit se croire se savoir et se faire, pensée orchestrée par les Grands Penseurs, les Grands Intellectuels de notre civilisation du 21 ème siècle, pas seulement “de Gauche” mais aussi “ de Droite”, tous s’affirmant “progressistes”…

    Ça va être de plus en plus compliqué pour la généalogie… D’ailleurs qu’est-ce que “filiation” veut encore dire de nos jours?

    Déjà, avec toutes ces “familles recomposées” – et “élargies” selon des liens, des affiliations, des arrangements de plus en plus divers (et complexes), avec tous ces divorces, toutes ces séparations, ces enfants d’un tel/d’une telle pour ne pas dire de tels et de telles, ces enfants adoptés ( parfois même “achetés”) dans des pays pauvres… Ça devient très compliqué pour les notaires dans les transmissions et partage de patrimoine, très compliqué aussi pour les juristes devant s’appuyer sur une jurisprudence évolutive dans les imprévus et les situations particulières…

    Quel est, quel devient le sens, alors, dans ces conditions, de “entretenir et transmettre un patrimoine” (notamment un patrimoine immobilier constitué d’une habitation principale et d’une ou plusieurs résidences secondaires)? … De refaire une toiture, une façade, d’embellir, d’agrandir, d’arranger un intérieur, de “moderniser”, de consolider un patrimoine par une nouvelle acquisition, etc. ?

    Entretenir et transmettre un patrimoine pour qui, en fait? Pour des héritiers qui sont des “pièces rapportées”, des enfants qui ne sont pas de filiation, qui auront des conjoints ou des compagnons (hommes ou femmes) “venus d’on ne sait où” ?

    Savez vous -si vous ne le savez déjà – comment se videront les maisons, les greniers, comment ils se vident déjà depuis quelques années ?

    Des documents transmis par e-mail en pièce jointe, à signer, avec écrit “lu et approuvé”, par un notaire à 1000, 10 000 kilomètres ; une vente aux enchères de ce que contient la maison, ou encore (ce qui est et sera le plus fréquent) une entreprise de débarras mandatée par le notaire chargée de vider l’intérieur de la maison…

    Et pour finir, une fois la liquidation, la vente réalisée, un virement bancaire au bénéficiaire, héritier… Point barre! …

    Alors vous savez, le journal intime de Papy ou de Mamy, avec l’album de photos, les collections de ceci de cela, les souvenirs, la chaise bébé de Mamy petite fille en 1945… Et tant et tant d’autres choses, tout ça à la déchetterie…

    Et avec ça (cette réalité de l’époque où nous vivons), c’est pas si étonnant de voir tous ces papy/mamy dépenser leur argent plutôt dans des croisières et des voyages ou pour la satisfaction de leurs besoins tant qu’ils peuvent profiter, que dans de l’amélioration modernisation de leur habitat !

    Certes les rares jeunes qui n’ont pas le “profil” (mode de vie/comportement/philosophie) de ces futurs héritiers de biens de parents qui règleront tout par internet – et qui eux sont légions – ces rares jeunes là ne peuvent être que outrés, scandalisés de tout ce que je dis plus haut et qui est pure vérité brute crue et nue…

    La poésie, le souvenir et la pensée ça fait plus recette !

    Est-ce dommage? Faut-il le déplorer?

    J’en sais rien.

    On finira tous – et la Terre avec – dans la poussière des étoiles…