pensée occidentale
-
Les deux composantes de la pensée occidentale
- Par guy sembic
- Le 10/11/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… La pensée occidentale, celle du monde développé d’aujourd’hui au 21 ème siècle, des sociétés Nord Américaines et Européennes ainsi que celle des autres sociétés dont l’Histoire est liée à l’Histoire européenne, pour des pays par exemple situés en Afrique ou ailleurs ; se fonde sur la pensée qui était celle des premières grandes civilisations de l’Antiquité, à savoir le monde Grec du VI ème au III ème siècle AV-JC, puis le monde Romain du III ème siècle AV-JC jusqu’au V ème siècle AP-JC…
La pensée Grecque du VI ème au III ème siècle AV-JC, s’articulait autour de deux grandes idées fondamentales et opposées – ou difficilement conciliables :
-D’une part l’idée de mesure, avec la raison, la réflexion, la modération, les limites à la liberté, le souci de la règle, de la Loi.
-D’autre part l’idée de démesure, avec la dissidence, la transgression, la libération des énergies, la témérité dans l’aventure.
Probablement cette pensée Grecque du VI ème au III ème siècle AV-JC, était elle un héritage direct de la pensée du monde Égéen du III ème millénaire à la fin du II ème millénaire AV – JC, le monde Égéen qui était celui des “grandes puissances” de l’époque : Grèce continentale - Mycènes- Minoens - Crète, Chypre, Empire des Hittites dans le nord de l’Anatolie (Turquie actuelle), l’empire de Mitanni autour du nord du fleuve Tigre, la Babylonie au sud de Mitanni, et l’empire Égyptien de basse et haute Égypte le long du Nil et au s’étendant dans le nord du Sinaï en Palestine Israël d’aujourd’hui…
Le monde Égéen soit dit en passant était aussi “globalisé” que le monde du 21 ème siècle, avec son économie, ses échanges internationaux, ses relations entre puissances…
C’est donc de cette pensée de ces temps anciens ( du monde Grec et du monde Égéen ) que s’est fondée notre pensée occidentale du monde d’aujourd’hui, ainsi que notre culture.
Mais il faut dire qu’à l’époque Égéenne puis Grecque, il n’y avait ni le Christianisme, ni le Judaïsme ni l’Islam… Tout juste ce que l’on pouvait appeler à l’époque des “religions” (plutôt des cultes) monothéïstes…
Aussi y- a – t – il toujours – et plus que jamais de nos jours – cette opposition ou cette si difficile conciliation ou compatibilité entre la mesure le souci de la règle la Loi la raison la réflexion les limites à la liberté ET la démesure la dissidence la transgression la libération des énergies… Et cela d’autant plus qu’ à notre époque, les besoins, les aspirations de chacun se sont multipliés et surtout diversifiés en fonction de l’évolution des modes de vie, des cultures, du progrès technologique, tout cela encore avec de surcroît la présence et la place prise par la religion dans l’espace public…
Ce sont les individualismes liés à la société de consommation, et les fanatismes religieux (ou idéologiques) qui ont complexifié, amplifié l’opposition entre les deux composantes inconciliables de la pensée Grecque…
Une pensée on va dire “manichéenne” c’est à dire fondée sur le bien et sur le mal, mais avec cependant un bien et un mal aussi “discutables” l’un que l’autre…
Une autre forme de pensée est celle se fondant sur deux aspects à la fois opposés et complémentaires : la passivité l’ombre le froid (yin) et l’activité le soleil la lumière la chaleur (yang). Une pensée issue de l’antiquité chinoise et des pays asiatiques centraux et d’extrême orient…
Les individualismes en Chine et Asie orientale, même liés à la société moderne de consommation, ne sont pas aussi marqués que dans les sociétés occidentales… Et l’on n’y retrouve pas comme dans les sociétés occidentales issues de l’antiquité gréco- romaine, cet aspect manichéen fondé sur le bien et le mal ou la morale mais plutôt sur cette opposition/complémentarité entre deux forces ou principes…