porte ouverte

  • La porte à quatre battants, ouverte... (suite)

    ... Il m'est venu l'idée que cette porte au bout d'un immense couloir très large et très haut ( les traits tout autour évoquant une perspective ) donnait sur un paysage blanc (en fait un "désert de neige") en haute montagne (4000 m d'altitude par exemple) avec au fond, en arrière plan, des cimes shématisées...

    Mais ce qui est curieux (est-ce volontaire je n'en sais rien) c'est que les battants (quatre battants) semblent orientés vers l'extérieur (alors que le vent que j'évoque souffle justement depuis l'extérieur)... Et j'assimile ce vent à un grand silence, lequel silence "vitrifie" tout (et me "désexiste")...

    Peut-être suis-je là, si je puis dire, dans une "thématique tout à fait personnelle" (une sorte d'angoisse ou de perte de certitudes, de repères, en face d'un monde dans lequel la "conscience d'exister" au fond, n'est qu'un leurre (et non pas comme je voudrais me le prétendre, "une certitude heureuse à mettre en avant" )...

    Et les battants en tapant, secoués par le vent, rendent le même son que les pattes arrière d'un lapin agacé, qui tapent à deux ou trois reprises sur le plancher de la cage... (il y a dans le "tapement", quelque chose d'absurde, de dérisoire, comme une sorte de colère "un peu infantile et surdimensionnée" que l'on ne peut que difficilement prendre en considération)...

    ... Et je dirais aussi : "mais qu'est-ce qu'il veut, ce lapin, de quoi il se plaint, agacé, à taper de ses pattes arrière dans le fond de sa cage alors que la porte de sa cage est ouverte, et qu'il peut aller où il veut, c'est à dire quitter sa cage ?

    N'y-a-t-il pas dans cette blancheur, cette neige, ce désert blanc et glacé, d'apparence -et même de réalité- si cruel, dans ce silence blême... "quelque chose d'immensément beau"... et qui est peut-être le "véritable sens (de la vie)" ?

    ... Et la neige ne fond pas en dépit du vent brûlant qui souffle : l'indifférence et la laideur ne fondent pas en dépit de ce qui leur résiste. Et le drame c'est que l'on fait de l'indifférence et de la laideur "une si grande affaire" , comme si c'était là l'essentiel du monde, ce qu'il faudrait "emporter dans les étoiles en se jettant et en pleurant dans les bras d'un dieu qui lui, serait le grand consolateur, celui qui a "tout compris" (et qui va tout arranger)...

    Et l'indifférence et la laideur, on l'exprime "sous toutes les coutures", avec le talent, l'humour, l'art, la poésie, la littérature, la pensée... "les plus remarquables qui soient"... Ou bien au contraire, avec la vulgarité, avec la médiocrité du propos le plus commun, le plus répandu...

    Mais là n'est point l'essentiel...

    L'essentiel est dans la beauté des êtres et des choses, que l'on n'exprime jamais assez, que l'on perd de vue, en laquelle on ne croit plus.... Et c'est avec cela, avec cette beauté des êtres et des choses, que l'on devrait, d'abord, vivre sa vie... et ensuite, peut-être, "emporter dans les étoiles"...

  • Porte à quatre battants, ouverte

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         Une porte ouverte (et quelle porte : en quatre battants)... Sur... Un désert de neige à quatre mille mètres d'altitude...

    Mais il souffle sur les battants de cette porte, un vent brûlant comme celui d'un désert de sable ; la neige ne fond pas et le silence que porte le vent, à quatre mille mètres d'altitude, vitrifie tout ailleurs imaginé, possible ou impossible, tout présent, tout passé, tout avenir...

    Je ne pense plus, je ne sens plus que j'existe, alors que j'ai tant rêvé qu'un jour je m'envolerai...

    Quatre battants d'une porte ouverte sur un désert de neige en haute montagne, qui claquent comme les pattes arrière d'un lapin agacé sur le plancher de sa cage... ouverte elle aussi...