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  • L'environnement actuel d'information, de culture et d'expression

    ... La différence qu'il y a entre

    -Écrire avec un crayon ou un stylo dans un carnet ou sur une feuille de papier

    -Et taper au clavier d'un ordinateur un texte et poster ce texte dans un blog ou sur facebook...

    C'est que le texte écrit sur une feuille de papier ou un carnet ne pourra être lu que par des personnes auxquelles le texte aura été montré, ce qui implique déjà de rencontrer ces personnes ou l'une ou l'autre d'entre elles, et ensuite de leur mettre en main le texte à lire...

    Et que pour le texte tapé au clavier d'un ordinateur et posté sur un blog ou sur facebook, il n'est nul besoin de rechercher des personnes à rencontrer physiquement autour de soi et que le texte une fois posté pourra être visible potentiellement, tout comme peut être visible par exemple, le feuillage d'un arbre agité par le vent (soit dit en passant, le feuillage remue et bruit mais n'est pas vu ou perçu par les personnes passant à côté de l'arbre dont le feuillage est agité par le vent)...

    Là s'arrête la différence... D'un côté le geste aller vers et remettre, et de l'autre côté poster et rendre potentiellement visible.

    Là s'arrête donc la différence et là s'impose une réalité : d'un côté comme de l'autre, celui où l'on a été vers afin de montrer et celui où l'on a posté afin de rendre potentiellement visible, apparaît le caractère aléatoire de ce qui est mis en main, autant que de ce qui est rendu visible -mais seulement visible...

    Et ce qui, dans l'aléatoire, domine, c'est l'indifférence naturelle, ou c'est le désintérêt manifeste que l'on a de ce qui peut être vu, ou c'est comme ce feuillage d'arbre que l'on n'a point vu remuer ni entendu bruire...

    Ce qui est vrai pour un texte écrit au crayon ou au stylo sur une feuille de papier ou dans un carnet ; ce qui est vrai, aussi, pour un texte posté sur un blog ou sur facebook... Est aussi vrai encore, pour un livre édité et présenté dont on peut voir la couverture avec le titre et le nom de l'auteur dans la vitrine d'une librairie, et à plus forte raison encore, pour un "e-book" (livre numérique) ou un exemplaire papier couverture à commander chez un "éditeur en ligne"...

    ... Nous sommes aujourd'hui au 21ème siècle dans un environnement d'information et de culture -et donc de connaissance de la chose écrite/exprimée/produite, qui n'a plus rien à voir avec par exemple l'environnement culturel/connaissance de la chose écrite du temps de la jeunesse de Jack London et de son livre Martin Eden du début du 20ème siècle à San Fransisco... Quoiqu'il y ait des ressemblances apparentes entre deux environnements qu'un siècle sépare...

    En effet du temps de la jeunesse de ce Martin Eden, l'on retrouve bien comme de nos jours, les mêmes problématiques qui sont celles d'une littérature vendable et donc plaisant au public, et d'un quasi rejet de ce qui contrevient aux normes, aux modes, de ce qui dérange ou de ce qui est incompris... Mais là s'arrête la ressemblance...

    Car le monde de l'édition aujourd'hui, ainsi que celui de la presse, de l'audiovisuel, des magasines, journaux, revues... Le monde aussi, de la scène et du spectacle... Est un monde désormais complètement fermé, verrouillé, devenu quasi inaccessible au "commun des mortels" (il l'était déjà, ce monde là, au temps de Martin Eden, fermé et quasi inaccessible... Mais il y avait de ci de là, quelques portes qui s'ouvraient en s'entrebaillant)... Et puis, surtout, en ce temps là, il n'y avait pas de télé, pas d'internet, pas de réseaux sociaux, pas d'instantanéité dans la communication, pas cette "cacophonie-diversité" dans le culturel et pseudo culturel qu'il y a de nos jours... Et il y avait des cafés, des lieux de rencontre, les gens se parlaient, se regardaient, dans la rue, dans les tramways... Le loisir du pauvre, et même du bourgeois quelque peu aisé, c'était la lecture des journaux, des magasines, des livres, et parfois, un film, une pièce de théâtre... Dans cet environnement sans télé, sans internet, sans smartphone i-phone sur soi...

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    ... Martin Eden, le chef d'œuvre de Jack London, est une autobiographie romancée. La ressemblance entre l'auteur et le héros du livre, réside dans une similitude entre ce Martin Eden, personnage principal du livre, bourlingueur et issu d'un milieu populaire des "bas fonds", et l'auteur lui-même aventurier...

    Un parcours d'écrivain difficile, à une époque -début du 20 ème siècle à San Fransisco- où le monde de l'édition, des journaux, magasine et revues, était déjà un monde fermé à une littérature jugée iconoclaste, dérangeante et trop représentative de la réalité de la vie des gens au quotidien, de la pauvreté, de la misère, des drames et qui, contrairement aux "belles histoires" qui se vendaient facilement, n'avait aucune chance d'être privilégiée ou considérée par les éditeurs de magasines, journaux, revues, livres...

     

     

     

  • Comparaison entre diffusion sur internet et publication de livres

    ... Je fais une comparaison entre

     

    -D'une part l'usage que l'on peut faire d'internet, d'un blog, d'un site personnel, d'un réseau social... En tant qu'écrivain, auteur, artiste, poète -ou en tant que personne s'exprimant sur toutes sortes de sujets d'actualité, témoignant de ce qui est vu et ressenti...

     

    -Et d'autre part la publication de livres, d'œuvre littéraire, que ce soient des romans, des essais, des récits ... Sous forme de livre numérique ou de livre de librairie diffusé par soi-même ou par l'intermédiaire d'une maison d'édition prenant en charge le placement en lieux de vente ou de diffusion, en un certain nombre d'exemplaires pour un tirage initial (cela peut être par exemple quelques milliers d'exemplaires, disponibles pour la vente, dans les librairies et rayons de maison de la presse, dans toute la France)...

     

    ... Dans le cas de la production sur internet avec un blog, un site, ou sur un réseau social ; il peut exister "significativement" une "visibilité mesurable", avec des outils analytiques qui donnent au jour le jour le nombre et l'origine géographique des visiteurs... Bien qu'en réalité cette "visibilité mesurable et identifiable" soit illusoire dans la mesure où elle ne tient pas compte de tous les paramètres possibles -quand elle n'est pas faussée...

    Et les visiteurs ou les lecteurs de tout ce que l'on produit et diffuse, qu'ils soient des inscrits ou des "amis" dans des groupes d'intérêts communs et sur des réseaux sociaux (notamment Facebook), qu'ils soient des visiteurs occasionnels disséminés un peu partout dans le monde qui consultent et ou suivent un blog, un site... Peuvent être identifiables du fait qu'ils réagissent -mais il n'y en a jamais à vrai dire "des milliers"- ou peuvent être ce qui est le plus évident, le plus probant, le plus fréquent, totalement inconnus, hypothétiques, inidentifiables... Sans compter ceux qui, encore bien plus nombreux, sont comme des acheteurs et lecteurs de livres qui ne sauront jamais que tel ou tel livre existe (et que s'ils le savaient tout à fait par hasard, ils ne l'achèteraient jamais, ce livre)...

     

    ... Dans le cas de la publication d'ouvrages notamment par l'intermédiaire d'une maison d'édition, la meilleure certitude c'est celle de voir jusqu'à 3000 exemplaires (dans le cas d'une diffusion initiale) de son livre, répartis dans une centaine de librairies en France et, sachant que la maison d'édition a fait "une étude de marché" qui se base sur le réseau de connaissances de l'auteur et sur les soutiens dont bénéficie l'auteur, les 3000 exemplaires seront quasiment tous écoulés -au pire cela ferait quelques centaines au pilon...

    L'auteur, alors, n'aura, de la visibilité de son livre, que ce qu'il pourra en constater de la présence à la maison de la presse ou à la librairie de l'endroit où il habite (et dans les environs)...

    Et de ses lecteurs, il n'en saura que de ceux qui lui diront l'avoir acheté -pour autant qu'ils aient lu livre ce qui n'est pas absolument certain...

    Même si le livre -selon l'information reçue par "ouie-dire", par son éditeur, par quelque article de presse au sujet du livre ; même si le livre donc, s'écoule relativement bien de ci de là, l'auteur ne saura jamais qui sont ses lecteurs à tel ou tel endroit dans sa région ou ailleurs en France.

     

    ... C'est cette part d'inconnu, d'inidentifiable, d'aléatoire, de purement hypothétique, tout cela lié au fait que l'on n'a jamais les gens en face de nous (ou seulement quelques personnes de notre entourage que l'on voit et nous ayant dit avoir lu le livre)... Qui est "difficile à vivre" pour un écrivain, pour un auteur... "Dans les deux cas de figure" ( publication par une maison d'édition ou diffusion sur internet )...

     

    ... Mais quand je dis "difficile à vivre" je précise que ce n'est en fait, "difficile à vivre" que pour les auteurs qui souhaitent davantage (bien davantage) être lus et ou vus -et pouvoir s'exprimer devant un public- que d'être achetés, de recevoir des droits d'auteur donc de l'argent...

     

    ... Pour ma part, l'expérience qui m'a le plus satisfait (qui m'a en quelque sorte "comblé" si je puis dire) n'a point été celle du ou des jours où j'ai vu que mon blog avait eu 550 visiteurs, ni le jour où j'ai su que 500 exemplaires de mon livre avaient été écoulés... Ce sont les fois où je me suis produit devant 30/40 personnes dans une salle de café, pour lire mes textes à haute voix, et "les yeux dans les yeux" des gens qui m'écoutaient, et avec lesquels, après j'ai pu parler, échanger...

    ... Je ne sais pas si le terme que je vais employer pour dire ce que j'ai ressenti, est "approprié" mais j'ose quand même ici le dire : "c'était orgasmique!" (et partagé)...

     

    ... Et "ça", Facebook te le donne pas! Ni de voir sur Google analytics que tel jour t'as eu 200 visiteurs, ni de voir que ton livre s'est bien vendu dans le coin ! (rire)...

     

    ... Il ressort sans doute, de ce que je viens de dire au sujet de cette comparaison que je fais entre la diffusion sur internet et la publication de livres, que ce qu'il y a de mieux est de faire les deux, d'être présent sur internet et de publier des livres...

    En effet, pour peu qu'un auteur, qu'un écrivain, ait un rayonnement d'une certaine dimension et que ses livres se vendent et soient lus ; il aura toujours davantage de visiteurs de son blog ou de son site, et sur les réseaux sociaux, il sera suivi, bien plus qu'il ne l'est en n'ayant pas publié de livre...