rapport de forces
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Dans quel sens une guerre contre la Chine ?
- Par guy sembic
- Le 26/05/2021
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Complètement ébahi, médusé, tel deux ronds de frite, que j’étais, mardi 18 mai, vers 18h 30 – 19h, en voyant écrit sur un bandeau d’information à la Télé ( je ne sais plus si c’était LCI ou CNEWS ) : “La France en guerre contre la Chine”…
Mais “quelle guerre” ? Économique ? Politique ? … Enfin, sûrement pas “militaire” ! Quand même !
Sur le plan purement militaire, on n’entre pas en guerre contre une nation, un état, un pays, un peuple, d’un milliard et demi d’habitants, lorsqu’on est un pays (la France), de 68 millions d’habitants…
Bon, en admettant : les États Unis d’Amérique plus le Canada, associés à la France et aux pays Européens (Europe de l’Ouest en gros), l’on arrive à 800 millions d’habitants, soit une mobilisation possible d’environ 300 millions de soldats … Un “très relatif” équilibre” si l’on peut dire, avec la Chine !
Un pays qui à lui seul, sans alliés, “de son propre chef”, peut aligner devant des armées ennemies, près de 7 ou 800 millions de soldats ; c’est il me semble, un peu difficile à contenir ! Notamment dans le cadre d’une vaste invasion…
Et d’autre part, en terme de guerre “militaire”, aujourd’hui, nous ne sommes plus, en cas de conflit mondial par les armes, dans la même dimension que celle des grandes guerres mondiales précédentes.
En effet, il suffit de 3 ou 4 missiles bien ajustés, sur des endroits particulièrement “névralgiques” ou sensibles, vitaux, essentiels pour le fonctionnement d’un pays et de son peuple, pour paralyser ce pays totalement, impacter dans leur vie quotidienne, des centaines de milliers de gens, en des régions entières…
… Parler de guerre au sens militaire, ou politique, ou économique, ou stratégique, ou tout ce qu’on veut… C’est méconnaître, ou sous-estimer le pouvoir du dialogue, de la concertation, de ce que l’on appelle négociation, en somme le pouvoir de la relation à l’Autre s’établissant en un rapport de forces entre deux ou plusieurs parties, et avec cette réalité selon laquelle chacune des parties peut-être figée dans ses revendications, dans son idéologie, dans sa “vision du monde”…
La “réalité des réalités” c’est – je ne sais pas si nous en sommes vraiment conscients – que nous sommes des êtres humains en face d’autres êtres humains, des êtres qui sont “foutus comme nous le sommes nous, avec un visage, des bras, des jambes, des yeux pour regarder, des oreilles pour entendre… Et non pas en face d’extraterrestres, de créatures venues de l’Espace, ou d’ “entités” étrangères à notre planète !
Il n’y a rien – même ce qui nous paraît totalement impossible, même en face du fanatisme le plus absolu, même confronté à la barbarie et à la cruauté – rien qui ne puisse passer par ce “rapport de forces” dans le dialogue, dans la pensée, dans la réflexion, dans l’échange, dans le questionnement, entre deux ou plusieurs êtres humains… S’il y a toujours échec, ou au mieux trêve, suspension, arrangement de circonstance de durée indéterminée mais brève (bien plus souvent échec il faut dire)… C’est que le rapport de forces (ce que l’un peut sur l’autre) n’a pas prévalu…
Peut-être que le vrai rapport de forces, il est encore “à venir”…
La puissance, le pouvoir du Verbe ; et avec le Verbe, le regard… Au delà et en une “autre dimension” que ce qui est : idée de convaincre, de faire adhérer, de faire comprendre à l’autre que…
L’être humain depuis le “fond des âges”, depuis qu’il est “Homo Sapiens”, a en lui cette “dimension humaine” dont il n’est pas conscient ou que parfois il peut pressentir qu’il l’a… En la “bête” ou l’animal qu’il est, ou le prédateur dominant entre tous les prédateurs qu’il est à l’égard des autres êtres vivants et des représentants de son espèce….