rêve

  • Oui au rêve et à l'évasion mais non aux emmerdes !...

    ... Lorsque l'on dit d'une personne qu'elle est "casanière" je crois que l'on se méprend sur le sens que l'on prête à ce terme de "casanier (e)"...

    En effet, dans la définition exacte, au sens propre, une personne "casanière" est une personne qui apprécie de rester chez elle dans sa maison, dans son logement, dans son environnement quotidien, et qui privilégie un mode de vie sédentaire... Et cela peut être le cas...

    En fait, bon nombre de ces personnes que l'on dit casanières ne le sont pas réellement... Ce qui les gêne en réalité, c'est lorsqu'elles se trouvent confrontées à des situations difficiles dans des environnements hostiles où elles ne se sentent pas à l'aise, notamment quand il faut , par exemple, parlementer au téléphone pour avoir une réservation sur un lieu de destination, pour accomplir certaines démarches compliquées, se déplacer dans une grande ville, en somme avoir à se débrouiller pour obtenir ce que l'on cherche et cela dans un endroit étranger, inconnu ; le fait de devoir rencontrer des gens désagréables, parfois agressifs... C'est vrai que le monde dans lequel on vit, dès que l'on quitte un environnement qui nous est familier, est de plus en plus difficile, incite peu à la rêverie, à l'enthousiasme... Sans compter tous les aléas survenant genre le train qui ce jour là ne roule pas, l'avion pour telle destination "chancelled", une grève que l'on soutient mais qui ne nous arrange pas il a fallu que ça tombe ce jour là, et tant et tant de ces "petites choses" qui nous "pourrissent la vie" (et qui tombent mal)...

    Alors bien sûr, quand on est chez soi, rien de prévu, aucun rendez-vous, qu'on n'a point à se rendre à un travail, aucun train, aucun avion à prendre, il peut tout se passer, on voit ça en tant qu'observateur, c'est on va dire "confortable"...

    Il me paraît évident que, dans un environnement qui ne nous est pas du tout familier, inconnu, pouvant nous paraître hostile et complexe, si un ami, un parent, nous "prend par la main" (façon de parler), et s'occupe de résoudre les "petits problèmes" se présentant, de telle sorte que grâce à cet ami, ce parent, on va déjà savoir où on dormira ce soir, en somme si le terrain est bien aplani, pratiquement aucune démarche ennuyeuse, épuisante à faire ; pas à se prendre la tête pour ceci cela que ça serait un problème de devoir se démerder soi-même... Alors/alors on n'est plus du tout "si casanier que ça" ! On est même "partant" dans ce cas!

     

    ... Autrement dit oui au rêve, oui à l'évasion, oui au dépaysement... Mais sans les emmerdes , sans devoir se prendre la tête, et avec quelqu'un de gentil qui t'accompagne, fait pour toi ce que t'as pas envie de faire parce que ça te crève et te gonfle...

     

  • Le rêve

    Le rêve c'est l'autre rive, invisible parce que trop éloignée, d'un immense fleuve

    Et le fleuve est tumultueux, dangereux et difficile à traverser.

    Et la rive semble se fondre dans une ligne de brume et de ciel

    Mirage que l' on habille de tout ce que l'on voudrait y voir

    Et c'est sur la rive sur laquelle on se trouve, la rive dont on a le sol sous nos pieds

    Que l'on construit l'embarcation qui nous fera traverser le fleuve

    Afin de parvenir sur l'autre rive

    Car sans embarcation le rêve est inaccessible à jamais

    Car sans la traversée difficile et dangereuse dans l'embarcation

    Le rêve est inaccessible à jamais

    Car sans la conduite qu'il convient de mener, de l'embarcation

    Le rêve est inaccessible à jamais

    Cependant, la traversée effectuée et la rive atteinte

    Le rêve devenu accessible

    N'est plus le rêve

    Si la rive atteinte est habillée de ce que l'on voyait avant la traversée du fleuve

    Le risque de la traversée, avec la conduite dont il convient de mener l'embarcation

    Est un risque nécessaire

    La seule possibilité d'atteindre l'autre rive

    Mais pas le paysage que l'on voudrait voir surgir