Saint Valentin
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Ces grands jours de fête du calendrier
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… La Saint Valentin et la fête des mères sont, dans le calendrier et dans la vie quotidienne tout au long de l'année, des sujets qui ne devraient point -comme c'est le cas- faire l'objet de « grands développements » ou d'évocation de célébration, dans la sphère publique, sur les réseaux sociaux notamment...
La Saint Valentin et la fête des mères sont des « affaires personnelles, privées, intimes »... Et qui dépendent de la relation que l'on a avec sa mère, avec sa femme, sa compagne, son homme... Lorsque cette relation existe, c'est à dire lorsque la mère n'est ni morte ni partie, lorsque la femme, la compagne est « de ce monde » ou qu'elle « ne s'est point fait la malle »... (ou l'homme)...
Un couple heureux (grand amour, fidélité) peut-il afficher publiquement, autour de lui, sur Internet, que ce soit l'homme ou la femme chacun et cela personnellement, ou même les deux ensemble, dans la sphère publique, son bonheur au vu et au su de tout le monde, dans une communication sur son blog ou sur sa page Facebook, aussi « poétique » et « émouvante » soit-elle, accompagnée de photos ou de vidéos « très évocatrices » en « scoop du jour » ou en « storie » ? … Alors que neuf millions de personnes dans notre pays, la France, sont des veuves, des veufs, des divorcé(e)s, sans compter les femmes maltraitées, déconsidérées, les maris et les épouses, compagnons et compagnes bafoué(e)s, trompé(e)s ?
Un petit garçon ou une petite fille à l'école, qui a l'immense chance d'avoir une maman gentille, très attentionnée, sera bien sûr très heureux en séance de travaux manuels, de confectionner pour sa maman, un joli objet issu de son imagination avec l'aide et sur le conseil de sa maîtresse d'école... Mais que dire de tous ces enfants dont la maman « s'est fait la malle », est morte, ou a abandonné son petit à la naissance ?
… Un « minimum de discrétion » donc... Et de réflexion... Sans toutefois en faire, de cette discrétion, une question de « morale »...
Cela dit, si l'on parle de ce qu'il y a d'indécent et d'ostentatoire -et d'injuste- dans les sociétés humaines : l'arrogance, l'insolence, la prédation, la domination des ultra-riches... Montrer aux autres autour de soi qu'on est un « couple heureux », en tant que femme ou homme ; montrer en tant qu'enfant à l'école qu'on aime sa maman à l'occasion de la fête des mères... N'est absolument pas comparable avec l'arrogance, l'insolence, la prédation, la domination des ultra riches... En termes d'indécence et d'ostentation... C'est juste que « cela demande un peu de réflexion »... Et que, si d'aventure on veut quand même en parler de son bonheur, pour cela il y a la littérature, la poésie, le travail d'écriture... Enfin par tout ce que l'on peut imaginer de personnages, de situations, d'histoires, par la fiction en somme...
… En littérature et poésie, en Art... Là oui, on peut « tout exprimer » publiquement... Cela dit, j'assure que l'on peut « faire de la littérature, de la poésie, de l'art – de la beauté en somme- « … En étant une femme ou un homme de son enfance à sa vieillesse, tout à fait « ordinaire » ou « commun » parmi ses semblables... Parce que ce qui peut se lire, se voir, dans un regard, sur un visage, trois mots qui sont dits, un simple geste d'accueil, ça vaut bien « quelques belles pages »...