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La santé ou le travail
- Par guy sembic
- Le 04/07/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… La reprise ou la relance de l’activité économique partout dans le monde justifie-t-elle que l’on prenne des risques avec la santé des gens ?
Pour les décideurs, le patronat de très grandes entreprises, les États, les marchés de toute nature dont ceux qui sont le plus liés à la consommation, régionaux, nationaux, internationaux et mondialisés ; il est certain que la reprise économique ainsi que le maintien des activités dans tous les secteurs notamment de l’industrie, du commerce, de l’ agro-alimentaire, du tourisme, de l’équipement, des services… Est une priorité…
Et que dans la priorité s’invite -c’est une réalité, un fait patent, un constat – le profit…
Le profit bien plus au bénéfice des dirigeants, des financiers, des décideurs, des tenants du marché, des actionnaires ; que des salariés ou des travailleurs… D’ailleurs, afin que le profit soit le plus élevé possible, le coût de la production par l’emploi salarial doit être “compétitif” c’est à dire “leader” sur le marché et donc le plus bas possible. ( Voir à ce sujet, ce qui se passe en Inde depuis peu, avec l’abolition des droits du travail, du salaire minimum, et de la durée de travail passant de 8 à 12 h par jour sans aucune mesure de protection et de sécurité, un quasi retour à l’esclavage)…
Une autre réalité est tout aussi évidente et ne peut être ignorée ou déconsidérée, c’est celle de l’absence durable (de l’ordre de quelques mois à 2 ou 3 ans sinon plus) de beaucoup d’activités économiques dans les secteurs marchands et de services, ou d’une réduction importante des activités qui, à moyen et surtout long terme, finit par impacter la santé des gens… Car moins ou plus du tout de travail, c’est du chômage, de la pauvreté, de l’insécurité, de la misère, des gens qui ne peuvent plus se nourrir, se soigner… En somme un “terreau” ou un environnement favorable au développement de toutes sortes de maladies dont certaines d’ailleurs, infectieuses, épidémiques…
Le choix -difficile pour les acteurs sociaux, pour tout ce qui touche à l’humain, au bien être et à la santé des gens… Le choix “cornélien” on va dire ; est une affaire d’ expérience événementielle et historique, de bilans, de résultats, d’identification et d’analyse de conséquences, de ce qui par le passé, fut…
Ainsi lors de la “grippe espagnole” couvrant la période 1918-1921, l’on a dénombré 50 millions de morts dans le monde (certains avancent même le chiffre de 80 millions) alors que la population de notre planète était à l’époque de l’ordre de 2 milliards d’humains… Durant cette période de 3 ans, les économies locales, nationales et internationales, les échanges commerciaux, les activités tous secteurs confondus, n’avaient pas été interrompus et s’étaient maintenus dans les conditions qui étaient celles de l’époque avec leurs acteurs, leurs dirigeants, leurs travailleurs dans l’industrie, dans la production des biens et des services… Il est vrai que ces années de 1918 à 1921 étaient celles d’après une guerre mondiale qui avait causé beaucoup de destructions et fortement impacté la vie, les activités des gens notamment en Europe… Et que tout était à reconstruire… Il en fut de même en 1945 à la fin de la deuxième guerre…
En 2020 et pour le temps durant lequel se poursuit la pandémie liée au covid19, pour une population mondiale de l’ordre de 7,8 milliards d’humains, l’on dénombre un peu plus de 500 000 morts soit cent fois moins que les 50 millions de morts de la grippe espagnole…
Est-ce qu’avec cent fois moins de morts pour 4 fois plus d’humains sur la planète, il faut oui ou non, afin de ne pas risquer d’avoir 5 millions de morts du covid19, interrompre, réduire l’activité économique, avec pour conséquence du chômage, de la misère, de la pauvreté, de l’insécurité, du manque de soins et de privations accrus et ainsi, risquer d’avoir en plus des morts du covid19, plus de 5 millions de morts par famines, maladies autres que celles liées au covid19… Sans compter le risque de voir apparaître d’autres affections virales plus sévères encore ? …
Si les décideurs, les lobbies des marchés, les gouvernements, les multi milliardaires et les actionnaires doivent “revoir leur copie” ; les acteurs dans le social, dans l’humain, dans le souci du bien être et de la santé des gens, doivent ausi “revoir leur copie”… C’est une question d’équilibre, et – peut-être sait-on jamais – de sauvegarde et de maintien de l’espèce humaine sur cette planète… Une vision “ de la collectivité humaine” plutôt que de “l’humain en tant qu’individu”…
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La santé en France
- Par guy sembic
- Le 05/08/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
... Nous avons bien en France "en théorie" (je précise) l'un des meilleurs (sinon le meilleur) systèmes de protection sociale en matière de prise en charge de soins médicaux, que tous les pays du monde nous envient...
Mais en réalité en France, nous sommes l'un des pays du monde dans lequel on est le moins bien soigné en ce sens que bon nombre de nos régions en zone rurale notamment ainsi que dans les zones "socialement difficiles" (banlieues de grandes villes) sont des "déserts médicaux", où un médecin ne se déplace jamais la nuit, où il faut attendre plus de trois mois pour avoir un rendez-vous avec un médecin spécialiste, cardiologue, ophtalmologue, etc... Et autant de temps d'attente pour subir un examen (échographie, scanner, etc.)...
Je précise aussi cependant, que, en matière de prise en charge de pose de prothèses dentaires, auditives, de lunettes ; nous ne sommes plus là, du tout, dans le meilleur système de protection sociale en matière de prise en charge, dans la mesure où juste ce qu'il y a de plus "basique" en prothèses dentaires et auditives, est "en principe" pris en charge (autant dire que pour une prothèse "correcte" au sens basique du terme de "correct") la prise en charge n'excède jamais plus de 30%...
Soit dit en passant nos députés "En Marche" s'apprêtent à voter bientôt la prise en charge à 100% de la PMA "pour toutes" quelque soit la "situation personnelle reconnue par la société"... (Il me semble qu'il aurait été "plus judicieux" -et plus "logique"- si je puis dire- d'envisager en priorité, donc avant la prise en charge de la PMA, la prise en charge à 100% des prothèses dentaires et auditives, et des lunettes... ce qui aurait été "la moindre des choses")...
Vu le temps qu'il faut pour diagnostiquer un cancer en formation du fait de trois mois d'attente pour un examen (ou pour une autre maladie invalidante)... Vu le temps qu'il faut aussi (plus d'une demi heure voire une heure ou deux) pour qu'arrive à domicile le véhicule équipé médicalement, pour un malaise cardiaque... Vu l'encombrement au service des urgences dans les hôpitaux (le temps aussi pour s'y rendre)... Tu risques bien, de fait, de mourir avant que les secours arrivent...
Entre un accident cardiaque lors d'une promenade sur un GR en plein plateau d'Aubrac (donc en France) et le même accident cardiaque sur une route de Madagascar proche de Tananarive, les chances de secours rapide et de survie sont tout aussi nulles sur le plateau d'Aubrac que sur sur une route de Madagascar... Sauf pour un journaliste grand reporter, ou pour un chercheur, géographe ou scientifique qui lui, dispose d'une sorte de "petite valise" de communication internet radio, avec une antenne reliée au satellite, et qui peut voir arriver en un quart d'heure l'hélico de secours du grand hôpital le plus proche (idem pour l'invité de "voyage en Terre Inconnue" de Frédéric Lopez)...