Seignosse

  • Souvenir d'une journée de travail à la poste de Seignosse plage

    ... Lors de la dernière semaine du mois de juillet en 2002, je fus affecté par la direction du groupement postal Landes Océanes siégeant à Dax, à la tenue du guichet du bureau de poste de Seignosse plage, bureau rattaché à celui de Seignosse-bourg...

    Le bureau ouvrait à 9h 30 et fermait à 15h 30, avec une pause d'une demi-heure à prendre à tour de rôle entre 12h et 13h, avec l'auxiliaire, une femme, employée en CDD n'ayant pas le statut de fonctionnaire ni de postière en titre d'ailleurs...

    A ce moment de l'été au plus fort de la saison touristique et vacancière, sur la côte Landaise, je ne vous dis pas l'affluence, le nombre de "clients", le trafic en volume de courrier, cartes postales notamment, vente de timbres, opérations diverses...

    Je n'ai jamais, durant toute ma carrière à la Poste, autant souffert, sué et soufflé et détesté la position de travail où je me trouvais, qu'à ce bureau annexe de Seignosse plage... Aux prises sans cesse à des gens désagréables, au comportement impatient et égoïste, et qui demandaient des choses et des services "impossibles" tels qu'un timbre rare que je n'avais pas dans mes stocks en avance, un mandat télégraphique urgent international, un problème sur un compte CCP ou livret, un courrier non parvenu etc...

    Les gens se bousculaient, la file d'attente s'allongeait, j'en voyais "de toutes les couleurs" de tenues vestimentaires et de coiffures ahurissantes, de petits toutous hargneux, de gosses capricieux, de comportements agressifs, sans compter les injonctions du Chef (le Receveur de la poste de Seignosse-bourg) qui n'arrêtait pas de m'"asticoter" pour un oui pour un non, de me "chercher des poux" pour un inventaire (à réaliser après la fermeture du bureau) où j'étais toujours faux, pour une erreur de caisse, tout cela ponctué de son discours "c'est toi le titulaire, ta collègue c'est pas elle la postière"...

    A la pause de midi, une "petite demi-heure", j'achetais pour 2 euro 20, un pain bagnat (soit dit en passant le "cours" du pain bagnat dans les stations balnéaires de la côte aquitaine, entre 2002 et aujourd'hui, a "singulièrement augmenté" passant de 2,20 euro en 2002 à plus de 5 euro quelques années plus tard)...

    Le bureau fermant à 15h 30, il fallait pousser les gens dehors et en même temps empêcher d'entrer ceux qui se pressaient contre la porte... Quelle épreuve !

    Puis, la compta, la caisse, l'inventaire, tout cela jusqu'à des 4h et demi 5h du soir : j'avais la tête comme un compteur à gaz, le stress, les problèmes à n'en plus finir d'ajuster, de rechercher... Et le Chef qui s'impatientait parce que les chiffres n'arrivaient pas assez vite (c'était toujours faux ou incomplet)...

    Une horreur, cette semaine à la poste de Seignosse plage! Et dire que selon le directeur du Groupement, je devais rester dans ce bureau jusqu'à la fin de l'été... Le Chef en a eu tellement marre de moi que le directeur du groupement a fini par accepter de m'envoyer ailleurs dans un autre bureau "plus calme"... Mais il a fallu tout de même que je me "farcisse" une deuxième semaine cette fois au bureau de Seignosse-bourg sous la coupe de ce chef "impossible" autoritaire, exigeant, fanatique de carrière et du système... Et ce fut encore une semaine de calvaire, question "clientèle" ça valait pas mieux qu'à Seignosse plage! (En plus des vacanciers, y'avait toute la bourgeoisie aisée du coin, des gens aussi pointilleux, arrogants et aux comportements agressifs, minimum de politesse et maximum de condescendance ! Et qui de surcroît, prétendaient savoir comment faire dans les opérations, mieux que toi !)...