sobriété

  • Sobriété dans l'apparence

    Sans « verser dans la leçon de morale » -loin s’en faut de ma part – il se trouve que je rejoins le propos de Jean Michel Blanquer au sujet des « vêtements provocants » dans l’enceinte des établissements scolaires…

    Pourtant je dois le dire, je n’ai pas « une grande sympathie pour Jean Michel Blanquer »…

    Marques, modes, regard de l’autre, tout ce qui est « dans le vent », dans l’ostentation, dans la provocation, dans le déni de la sobriété et de l’indépendance et de la liberté que l’on peut prendre par rapport à ce que l’on doit être, paraître, faire… Me gonfle, me fait lever le poing dans un bras d’honneur à m’en bleuir le creux du coude.

    Et ce n’est pas seulement « dans l’école » mais aussi dans tous les lieux publics, partout où l’on est en présence des autres, de ses connaissances, de ses proches, de ses amis, des gens que l’on croise dans la rue…

    Si je dois être dans le déni, c’est dans le déni des marques, des modes, de ce qui est « dans le vent », de toutes ces affèteries de « branché(e)s »… À commencer par ces casquettes « qui en jettent » avec écrit « New York » dessus, ces inscriptions en gros caractères sur les maillots ou les pulls genre « Fly Emirates » entre autres signes extérieurs…

    « Cul moulé », « futal hyper étroit », shorts ultra courts frangés de fausse usure pour mettre en valeur des popotins qui se dandinent, nombril à l’air pantalon taille basse blouson matelassé ultra court, godaces de marque (soit dit en passant le genre « black block casseur de vitrine fils d’Huile ou de Sous-Huile en basquets à 300 euro la paire), espèces d’« anarchistes de mes couilles » dont les comportements et les discours lapidaires sont une insulte à l’anarchie… Tout cela je le vomis, je l’exècre !

    Bon, je le reconnais… La sobriété ne fait pas forcément la « beauté d’une âme » ! … Ni l’absence de sobriété, forcément, un personnage qui ne marche pas sur la « voie sacrée » …

     

    Déjà, p’tit gosse à l’école, dans les années 50, je pouvais pas saquer tous ces gaillards de mon âge (souvent plus grands que moi), qui arboraient des beaux cartables en cuir de vache, de beaux porte-plume ou stylos à encre rutilants, des godaces de marque, pas forcément des « fils de riche », qui en foutaient plein la vue avec le dernier machin à la mode qui faisait fureur, etc/etc… j’en passe des tonnes…

    Et quand ils « m’emmerdaient un peu trop » ces gaillards là, me prenant pour un demeuré, trop copain avec les filles, et qu’ils m’asticotaient, je les prenais illico par le col de leur chemise ou le bord de leur tricot, je leur faisais « une tête au carré » - bon cela dit, j’ai pris quelques gnons dans la bagarre - … Cependant, les jours où il m’arrivait d’être « gentil » je m’en foutais complètement qu’ils soient des « beaux gosses » ou des « apaches », des « du premier rang de la classe avec des beaux blazers croisés et des cartables en cuir de vache » ou des « du dernier rang qui foutaient le bordel , volaient les affaires des copains et canardaient leurs voisins de chiques en papier projetées avec un élastique entre le pouce et l’index… Du coup, j’acquérais « de la notoriété » (rire)… Mais bon, une « notoriété » qui, je dois dire, « ne jouait pas forcément en ma faveur (re – rire) …