soldes
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Les soldes
- Par guy sembic
- Le 10/01/2016
- Dans Articles
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J'ai observé que dans la plupart des boutiques de prêt à porter, vêtements pour femme, homme, enfant ; que ce soit dans des boutiques de rues commerçantes en ville ou dans des galeries marchandes de grandes surfaces, à l'époque des soldes de début d'année -mais pas seulement- l'on peut voir au sol des vêtements tombés de leur cintre, froissés, épars... Comme si ces vêtements, manipulés à la hâte, n'étaient pas mieux considérés que de vulgaires chiffons...
La "consommation de masse" avec tout ce que l'on peut en dire, en dénoncer les excès, comme il m'arrive de le faire moi même assez souvent... "C'est une chose"... Mais... Le respect des choses en est une autre...
Lorsque par inadvertance je fais tomber un vêtement de son cintre après l'avoir manipulé, ou que j'essaye ce vêtement dans la cabine d'essayage, je le replace soigneusement sur son cintre, accroché sur la barre de soutien avec les autres vêtements, ou bien, dans la cabine d'essayage, je ne laisse pas ce vêtement reposé tel un chiffon, sur la petite tablette ou par terre...
Tous ces articles de prêt à porter pour femme, homme, enfant, que l'on peut se procurer au moment des soldes avec une réduction de 30 à 60 % ; hors soldes, en boutique à enseigne en galerie marchande, sur les marchés, du fait de l'importance de leur diffusion (consommation de masse)... Ne coûtent en général sauf "marques en vogue et de luxe", que des prix "à la portée de tout un chacun"...
Je pense, à chaque fois, à la vue de tous ces articles de vêtements, aux gens, aux femmes et aux enfants qui travaillent des dix douze heures par jour dans d'immenses ateliers usines de confection, pour 1 ou 2 euro par jour dans des pays où la main d'oeuvre, où le travail est "bon marché" ; je pense à tous ces grands groupes, tous ces lobbies, et à leurs actionnaires, qui s'enrichissent sur le travail de milliers de femmes et d'enfants, et dont les revenus, les dividendes, de ces actionnaires, ne cessent d'augmenter...
Je pense aussi à la demoiselle ou au jeune homme employé dans le magazin faisant partie d'une grande enseigne ou d'un groupe, en CDD vingt heures ou moins même, par semaine, et qui devra ramasser et remettre en place tous ces effets tombés au sol, tout ce qui est laissé dans les cabines d'essayage...
Soit dit en passant, la plupart des emplois salariés de grandes surfaces commerciales, galeries marchandes, boutiques de ville, sont quasiment tous des emplois à temps partiel sur la base du salaire minimum. Autrement dit les gens ne sont pas au chômage statistiquement parlant, mais ils travaillent pour 600 euro ou moins par mois ; ce qui explique le nombre effrayant et réel des "revenus en dessous du seuil de pauvreté", le nombre des exclus d'une "consommation de masse" qui n'est autre que celle des gens qui peuvent consommer c'est à dire bien sûr des millions de gens en France et en Europe qui eux, ont de "vrais salaires" même des salaires modestes...
Il en est de même pour la plupart des produits de la "consommation de masse", en équipements de loisirs, bricolage, électroménager, jardinage, ameublement... Rien de tout cela, ou peu de choses, est fabriqué en France ou dans les pays européens en lesquels le travail est encore payé "à peu près correctement ou au moins un minimum défini"...
Oui, c'est à tout cela que je pense, en voyant déborder dans les magazins, tous ces étalages et rayons de produits alimentaires et autres, à perte de vue lors des jours de fin d'année, de départs en vacances, de périodes d'achat et de consommation...
Alors, quand je vois par terre, à Carrefour ou à Leclerc Géant, tombé d'un étalage, le moindre gadget ou boîte de conserve à 1 ou 2 euro, même si ce gadget me paraît complètement futile, superflu, eh bien je le ramasse et le replace sur l'étalage.
Je le redis encore pour conclure "la consommation de masse c'est une chose" -que je critique et dont je dis et écris ce que j'en pense- mais le respect des choses ç'en est une autre", ne serait-ce qu'à cause du travail de confection ou de fabrication effectué par des femmes et des enfants dans d'immenses ateliers usines dans des pays du sud-est asiatique, en Afrique, au Brésil ou même dans des ateliers clandestins en France, en Allemagne, en Europe !