sursaut
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Le sursaut plutôt que le désespoir !
- Par guy sembic
- Le 17/07/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Si je devais lancer un « mot d’ordre » ce serait celui ci : le sursaut plutôt que le désespoir, ou encore l’espérance plutôt que la peur, le repli, la nostalgie, le regret, la crainte du pire, le catastrophisme, le prévisionnisme apocalyptique…
Ce que sera et comment se fera le monde de demain, beaucoup d’entre nous, le « commun des mortels » (ou les gens ordinaires que nous sommes dans notre vie au quotidien dans le temps présent) tout comme les « grands spécialistes » de l’économie, de la politique, des évolutions de la société, de la médecine et des environnements… Ce que sera et comment se fera le monde de demain, beaucoup l’annoncent, le prévoient, le déduisent de ce qui s’observe mais personne ne le sait…
Il y a les imaginaires, les alarmistes, les donneurs de leçons de morale, les optimistes, les fatalistes… « L’air du temps » est fait de tout cela – et avec ce qui rend « l’air du temps » difficile et inconfortable à respirer, empli de tout ce qui perturbe, dénature, pervertit, délite, déchire, la relation humaine…
Ce « monde d’après » ainsi défini en ce terme de « monde d’après » certes n’est plus le monde d’hier et encore moins d’avant-hier, mais il n’est pas, non plus, le monde de demain…
Il est ce « monde d’après », un monde présent, celui que vivent aujourd’hui dans leur quotidien , toutes les générations d’ « anciens » nés entre 1930 et 1960, qui ont connu les « mondes d’hier et d’avant-hier » et qui ont comme on dit « fait leur temps », qui vont donc bientôt disparaître les uns après les autres jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne sur Terre de ces générations là… Et il est aussi, ce « monde d’après » qui n’est autre que le monde présent, celui que vivent aujourd’hui dans leur quotidien, les nouvelles générations, en particulier de celles et ceux nés après l’an 2000… Qui ne connaissent les mondes d’hier et d’avant-hier que par ce qu’ils en ont entendu dire par leurs parents, leurs grands parents…
Pour les nés de 1930 à 1960, le sursaut réside dans le témoignage et dans la transmission mais à condition que le témoignage et que la transmission, plutôt que de se situer dans une dimension moralisatrice, contribuent à renforcer les racines…
Pour les nés après l’an 2000, le sursaut réside dans des comportements et dans des choix, qui eux aussi, plutôt que de se situer dans une dimension moralisatrice, contribuent à la poussée des rameaux puis des branches qui s’élèveront vers le ciel en dépit des vents, des pluies, des grêles, des gels, des sécheresses et des maladies de l’arbre, des mauvaises saisons…
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Le sursaut, antidote au désespoir ?
- Par guy sembic
- Le 16/07/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… Si l’expression du désespoir est communicable – encore faut-il qu’elle le soit, communicable, l’expression du désespoir, dans une « manière de dire ou d’écrire » autant que possible lisible, intelligible pour l’interlocuteur… Elle ne ne doit pas pour autant, l’expression du désespoir, inciter au découragement, à l’inertie, au repli…
L’expression du désespoir n’interdit pas le sursaut. Mais le sursaut n’implique pas forcément acceptation et adaptation…
Le sursaut, sans être l’antidote du désespoir, se fait dans ce qui s’invente et s’imagine de nouveau et qui auparavant n’avait pas même été pensé et encore moins expérimenté…
Et en ce sens là, celui d’une inventivité et d’une expérimentation nouvelles, le sursaut devient alors une « forme d’antidote » à un désespoir qui peu à peu s’éloigne…
Le sursaut va toujours dans le sens de la vie, de l’évolution de la vie dans sa diversité…
Le sursaut comme celui de toute créature, animal, humain acculé au fond d’une impasse, terrassé et blessé, et qui hurle sa souffrance… Mais qui, ne cessant de se relever et de retomber en avançant à grand peine, finit par trouver quelque part dans la roche au fond de l’impasse, le tout petit passage par lequel il pourra sortir de l’impasse…
Il lui faudra d’abord, à cette créature, animal, humain… Avant de trouver le passage, imaginer comment et où tout autour de lui, poser ses mains, ses pieds, ses pattes, porter son regard…