Syrie
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Incertitude en Syrie
- Par guy sembic
- Le 11/12/2024
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… Sans doute l’attaque Israélienne menée récemment en Syrie, visant à détruire des sites militaires – plusieurs centaines de frappes ayant détruit des dépôts d’armes, du matériel de guerre dont des missiles… Attaque survenue juste après la chute de Bachar Al Hassad et de son régime… Est-elle « diversement appréciée » dans la « communauté internationale » - notamment par les « pays occidentaux » d’une part, et dans les « opinions publiques » des différents pays, d’autre part…
D’« aucuns » verraient dans cette attaque Israélienne, l’agression d’un « pays fort » contre un « état affaibli espérant se reconstruire après 13 ans de guerre »…
La réalité - « non négligeable, loin, très loin s’en faut » dans cette « affaire là », c’est que le nouveau pouvoir à peine en place, des Islamistes de Hayat Tahrir Al-Sham (qui « aurait rompu avec Al Qaeda et avec les autres factions de jihadistes ») devra s’imposer – s’il le souhaite vraiment – afin de ne pas se laisser déborder ou être circonvenu et inflitré par les autres organisations jihadistes terroristes (notamment de l’EI -état islamisque et Daesh)… Qui elles, en « cellules dormantes » ou encore en activité en certains endroits du désert Syrien, sont prêtes à reprendre le combat à tout moment… Et pourraient donc profiter de la situation actuelle de la Syrie blessée et à reconstruire…
Le nouveau pouvoir des islamistes de HTS, de surcroît, devra considérer -cela va être difficile- la diversité des peuples, des cultures, des minorités, des cultes et religions, qui composent la société Syrienne ( à plus de 80 % vivant sous le seuil de pauvreté et dont beaucoup se sentant par la suite déçus pourraient se tourner du côté des jihadistes de l’état islamique qui distribueraient des armes en grande quantité )…
Il est certain que toutes ces armes, munitions, dépôts, installations et matériel militaires, missiles, etc. … Détruits par les Isréaliens, c’est autant de perdu et qui ne sera donc pas utilisé, dans le cas où HTS serait par la suite débordé par les autres organisations terroristes jihadistes (l’on imagine si ces organisations terroristes jihadistes prenaient possession de ces armes!)
Toutefois la question de la destruction par l’armée Israélienne de ces sites militaires en Syrie, pourrait se poser en d’autres termes : en « postulant » que HTS se démarquerait vraiment des organisations terroristes apparentées à l’État Islamique (que ce serait là, oui, sa volonté réelle)… Sans ce matériel de guerre, comment alors HTS pourrait-il résister à ses opposants ?
Enfin, dernière question : comment évoluera le nouveau pouvoir en Syrie sachant que, quelles que soient les apparences, quelque soit ce qui peut être assuré, HTS reste tout de même jihadiste (à sa manière certes, mais jihadiste)…
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Deux grands événements simultanés
- Par guy sembic
- Le 11/12/2024
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… Se sont produits les 7 et 8 décembre 2024 :
Le samedi 7 décembre la réouverture de la cathédrale Notre Dame à Paris, monument d’architecture le plus connu et le plus visité dans le monde, avec la cérémonie qui a réuni les « Grands de ce Monde », suivie par un milliard de téléspectateurs…
Et le dimanche 8 décembre 2024 avec la chute de Bachar Al Assad et de son régime après treize années de guerre…
Chacun de ces deux grands événements me font penser, autant l’un que l’autre, pourtant très différents qu’ils sont l’un et l’autre, à une « chorale d’enfants géants dont le chant s’élève jusqu’au ciel et emplit tout l’espace perceptible »…
Notre Dame de Paris, monument le plus visité et le plus connu dans le monde – le monde chrétien, le monde non chrétien, le monde des croyants, le monde des non-croyants – empli d’une « symbolique universelle », laquelle « symbolique universelle » porte en elle un « message » ou une « promesse » rejoignant ainsi une « aspiration » de tous les humains à un monde meilleur – du moins de la plupart des humains toutes conditions, origines, cultures, confondues…
La chute de Bachar Al Hassad et la prise de Damas par les « libérateurs » le dimanche 8 décembre 2024, dont l’annonce a un « retentissement mondial » est un événement historique – puisqu’il sera relaté dans les livres d’Histoire à venir – qui lui aussi, porte en lui une « symbolique » en laquelle entre une aspiration de tous les humains à un monde meilleur…
Mais l’Histoire témoigne de ce que deviennent toutes les « symboliques »…
Et… Les « chorales d’enfants géants » dont les chants font pleurer de joie et d’émotion, aussi hauts qu’ils soient dans le ciel, autant qu’ils emplissent l’espace perceptible … Ne sont et ne restent que des moments dans l’Histoire, des moments « un temps suspendus au dessus des mêlées »
Combien en faudra-t-il encore de ces « moments suspendus » ? (Dont font partie par exemple les Jeux Olympiques, et le 21 juillet 1969 les pieds de l’Homme sur la Lune)…
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Accueil en France, d'enfants et de femmes de djihadistes détenus en Syrie
- Par guy sembic
- Le 16/09/2022
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de condamner, mercredi 14 septembre 2022, à Strasbourg, la France (le Gouvernement Français) pour ne pas avoir étudié de manière appropriée, les demandes de rapatriement de familles de Djihadistes (dont des enfants) détenus, ces femmes et ces enfants, en Syrie…
Ainsi la Cour Européenne des Droits de l’Homme – et de Justice – dans ses « hautes instances » nous donne à nous Français (notre Gouvernement et une partie importance des citoyens ordinaires que nous sommes)… Des « leçons de morale »…
Je m’insurge de cette condamnation, que je ne partage aucunement.
Il meurt et souffre actuellement dans le monde, toutes guerres et conflits confondus, beaucoup plus d’enfants qu’il n’en meurt d’indifférence, de non accueil de ces enfants et femmes de Djihadistes en France ou ailleurs, et la différence est assurément très importante, entre d’une part l’ensemble des victimes que sont les enfants sous les bombardements de villes et de régions habitées, et d’autre part les victimes que sont « quelques enfants et quelques femmes », succombant dans les prisons et dans les camps de prisonniers Djihadistes en Syrie… C’est cette démesure dans la différence, qui devrait nous interpeler… Et non pas des considérations humanitaires qui certes, peuvent être prises en compte, mais sont d’une hypocrisie notoire…
Je pense en particulier à des grands parents d’enfants de Djihadistes qui, dans leur sommeil en pleine nuit, peuvent être égorgés par ces enfants (une possibilité en effet, tout à fait évocable)…
Déjà, à l’origine, il eût mieux valu que ces enfants ne naissent point, conçus qu’ils furent par un homme du Djihad, et une femme suivant son homme dans le combat, ou forcée de le suivre…
Ces « enfants là », en tant que victimes, s’ils meurent et souffrent, sont ce qu’il est convenu d’appeler des « dégâts collatéraux »…
Je « vois mal » l’un de ces enfants âgé de 10, 12 ou 15 ans, accueilli et pris en charge dans une famille, devenir d’ici une dizaine d’années, un Grand Poète, un Grand Écrivain, un grand homme de pensée et de réflexion, une sorte de Nelson Mandela (Bon, c’est vrai, ce n’est pas totalement impossible)… Il faut voir la réalité en face… Et la réalité ne peut être que ce qu’elle doit forcément être c’est à dire une réalité qui ne fait pas dans le « bizounoursisme »…
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Tension entre Russie et Turquie
- Par guy sembic
- Le 02/03/2020
- Dans Articles
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… D'un côté la Turquie d'Erdogan qui soutient les rebelles dans le nord ouest de la Syrie, d'un autre côté la Russie de Poutine qui soutient Bachar el Hassad...
Mais la rébellion syrienne est majoritairement djihadiste. Ce qui veut dire que la rébellion non djihadiste n'est pas différenciée de la rébellion djihadiste par la Turquie d'Erdogan.
D'autre part, les pays de l'Otan (dont les pays de l'union européenne) sont comme « gênés aux entournures » vis à vis de leur allié Turc qui s'était -un temps- rapproché de la Russie de Poutine...
Et la Russie de Poutine qui, depuis fin février 2020, voit d'un « mauvais oeil » le soutien de la Turquie aux rebelles dans le nord ouest de la Syrie...
Pour les pays de l'UE, le fait qu'Erdogan ne fasse pas apparemment, de différence entre l'opposition djihadiste et l'opposition non djihadiste, il est tout aussi gênant d'intervenir militairement (soit dit en passant, les forces armées de l'UE sont en majorité celles de la France, puis celles de l'Italie et de l'Angleterre, et un peu de l'Allemagne)...
Ce qui rend la situation à vrai dire, encore plus complexe, c'est qu'une « porosité » semble exister entre l'opposition djihadiste et l'opposition non djihadiste, cette dernière de surcroît, étant divisée, les uns et les autres, djihadistes et non djihadistes ayant en commun de combattre l'armée de Bachar...
Autrement dit qui est le « plus grand méchant loup » : Bachar ou les djihadistes purs et durs ?
Poutine alors, serait-il le plus réaliste et le plus logique en soutenant Bachar, donc en faisant des djihadistes le « plus grand méchant loup des deux » ? Je crois que la question n'a rien à voir avec quelque « morale » que ce soit, que cette question se pose en terme d'intérêt économique et stratégique...
Le drame dans cette histoire, bien sûr c'est le nombre de morts, effrayant, le nombre de populations déplacées, réfugiées (dont 4 millions en Turquie), les civils, femmes, enfants, pris sous les bombardements, les deux tiers de la Syrie un champ de ruines, etc.
Et au delà même de ce drame épouvantable, de cette guerre qui n'en finit pas, qui a commencé en février 2011 ; ce sont les intérêts stratégiques, économiques, entre grandes puissances (politiques et économiques) qui sont le « fond dominant du tableau » !
Déjà, bonjour le gigantesque marché de la reconstruction -des villes entières de fond en comble, les infrastructures, ponts, routes, écoles, hôpitaux, usines... Vinci, Eiffage, Bouygues, etc... qui vont se jeter sur ce marché !
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Mon analyse de la situation internationale...
- Par guy sembic
- Le 31/08/2014
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Mon analyse de la situation internationale (Ukraine, Irak/kurdistan, Israël, Palestine)
... Deux "poudrières" :
-l'Ukraine avec les tensions entre les pays de l'Otan qui soutiennent l'Ukraine dans ses frontières actuelles sous le gouvernement de Kiev, et la Russie qui, visiblement cherche à envahir et à annexer la partie Est de l'Ukraine...
-L'avancée de l'Etat Islamique au Kurdistan, l'Irak menacé par la poussée des Djihadistes de l'Etat Islamique qui cherche à établir au Moyen Orient un califat (Syrie, Kurdistan, Irak... et au delà)... Et la guerre en Syrie qui continue, avec les Djihadistes qui contrôlent une partie du pays ; et la question Palestinienne toujours non réglée...
... Barak Obama, le président des Etats Unis, lance un appel pour que la plupart des grandes puissances militaires des pays les mieux armés (dans ce sens il faudrait, je pense, comprendre les pays de l'Otan... et la Russie de Poutine ? ) se mettent d'accord pour combattre les Djihadistes de l'Etat Islamique...
La Russie de Poutine depuis le début de la guerre civile en Syrie, soutient Bachar Al Hassad , de telle sorte que la Russie ne peut être du côté des Djihadistes qui combattent Bachar Al Hassad ...
Mais la Russie de Poutine, avec l'affaire d'Ukraine, s'est engagée dans un processus de quasi conquête de la moitié de l'Ukraine... Elle ne peut donc pas répondre au souhait de Obama en ce qui concerne la lutte contre les extrémistes du Djihad de Syrie envahissant le Kurdistan...
Ce qui veut dire que :
-Tant que dure le conflit en Ukraine, tant que la Russie avance et progresse dans son invasion et tant que les pays de l'Otan sont en "guerre froide" avec la Russie... C'est du "tout cuit" (ou tout au moins "plus facile") pour les Djihadistes extrémistes qui progressent et risquent de constituer ce Califat auquel ils aspirent...
-Tant que dure cette guerre en Syrie, cette progression des Djihadistes au Kurdistan et en Irak, tant que cette question Palestinienne n'est pas réglée... C'est du "tout cuit", ou du moins une "marge de manoeuvre" plus favorable, pour la Russie de Poutine revendiquant une partie de l'Ukraine.
Résultat : des "lignes de force" (ou des fronts de guerre même) vont forcément se constituer entre les pays de l'Otan et la Russie, ce qui va mobiliser l'essentiel de ces forces en présence l'une de l'autre... et d'autre part, du fait que l'essentiel de ces forces (de l'Otan et de la Russie) sera mobilisé autour de la question Ukrainienne, cela va laisser le champ libre aux combattants du Djihad au Moyen Orient (risque de disparition d'Israël, d'Israël qui, soit dit en passant, est la "forterresse avancée" de la Civilisation Occidentale contre l'Islam radical et guerrier)...
... Je ne sais pas, dans l'état actuel des choses, ce que cela va donner, par la suite, dans les années qui viennent, de ces deux "affaires" ! Une troisième guerre mondiale ? Avec de l'armement nucléaire? Des destructions massives ? Et à quoi ressemblera le monde à l'issue (s'il y a une issue) d'une telle conflagration planétaire ? L'Islam en Califat, de l'Afrique à l'Inde? Et l'Europe, et la Russie ? Comment seront les cartes sur un atlas ? Et les Chinois, oui, les Chinois... qu'est-ce qu'ils en pensent de tout ça, de ce que je viens de dire au sujet de ces "lignes de force", et de l'Islam guerrier ? (ça va pas arranger leurs affaires commerciales et économiques!)...
... Le 21ème siècle sera-t-il un siècle de feu et de fer, sans comparaison avec les siècles précédents, qui furent des siècles guerriers ?
... Je ne souhaite pas que l'Ukraine entre dans l'Otan. Si cela devait être, cela signifie que, selon l'un des termes du Traité qui lie entre eux les pays de l'Otan, si l'un des pays de l'Otan (alors l'Ukraine en l'occurrence) est attaqué militairement par un autre pays qui n'est pas de l'Otan (alors en l'occurrence la Russie), l'ensemble des pays de l'Otan doit s'engager militairement pour défendre le pays attaqué...
Or les pays de l'Otan ne reconnaîtraient pas l'existence d'un état (un nouvel état) indépendant de l'Ukraine, formé par un gouvernement pro-russe (ou annexé, intégré à la Russie -en gros, la partie orientale de l'Ukraine comprenant la Crimée au sud)...
Il faut rappeler qu'en 1954, L'URSS avait cédé la Crimée à l'Ukraine, l'Ukraine qui était cependant, depuis 1917 sans la Crimée jusqu'en 1922, et de 1922 à 1954 avec la Crimée... Une République Socialiste Soviétique... puis, après 1954, de nouveau sans la Crimée... Jusqu'en 1991.
Et à partir de 1991 l'Ukraine avec la Crimée est devenue l'Ukraine indépendante de la Russie (la nouvelle Russie) dont on voit les frontières actuelles sur une carte, et avec pour capitale Kiev.
L'histoire de l'Ukraine est complexe, et chaotique :
Au temps de l'expansion des Vikings (autour de l'an 1000 en gros) les peuples vivant dans les régions situées au nord de la Mer Noire, ont subi la domination des Vikings descendus jusqu'à la Méditérranée... Puis au 14 ème, 15 ème siècle, une partie du 16 ème, ce sont les Polonais et les Lituaniens qui ont constitué, de la Baltique à la Mer Noire en passant par le centre de l'Europe de l'Est, un vaste empire... qui éclata et fut dépecé par la Russie des premiers Tsars, et ensuite au 16 ème siècle, ce sont les empires Austro Hongrois et Ottoman qui ont occupé les régions attenantes aux marges de ces empires...
Il faut aussi rappeler que, de tout temps à jamais, depuis les premiers Tsars de Russie jusqu'à Vladimir Poutine aujourd'hui en passant par l'URSS de 1917 à 1991... La Russie a toujours revendiqué un accès à la Mer Noire (et partant de là, à la Méditérranée) ce qui d'ailleurs, après 1453, généra des tensions et des conflits avec l'Empire Ottoman... Jusqu'à la disparition-éclatement de l'Empire ottoman en 1919...
... Il semble, hélas, que dans les intérêts en jeu aujourd'hui (ressources économiques, énergétiques, industrielles et autres), et qu'aussi du fait que ces intérêts en jeu soient liés à des sortes de "grandes mafias" exerçant un pouvoir considérable... L'on ait complètement perdu de vue l'Histoire et l'existence, le vécu, les cultures des peuples...
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La guerre de Syrie, février 2011 jusque ... ?
- Par guy sembic
- Le 09/09/2013
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J'ose dire ceci (qui risque fort- mais à juste titre- de choquer les personnes horrifiées par les massacres perpétrés par les armées de Bachar Al Hassad, et voudraient "qu'on intervienne" pour "ne pas laisser impunément se perpétrer tous ces massacres"...
"Je ne veux pas d'intervention" !
Certes, oui, cent fois oui, je trouve absolument horrible, inhumain, atroce, tous ces massacres perpétrés par les armées de Bachar Al Hassad... !
Mais... Réfléchissons 2 minutes : de "l'autre côté", celui de l'opposition, du combat armé contre le régime de Bachar Al Hassad... Ne commet-on pas les mêmes atrocités ? (ces atrocités, on pourrait aller jusqu'à dire qu'elles seraient justifiées vu l'horreur d'en face)...
Soyons réaliste : les guerres, c'est toujours des atrocités, de la barbarie, du sang, des souffrances, de la mort, de la torture... Et cela dans chaque camp, quelle que soit la cause... Dans la guerre, les sensibilités, les certitudes des uns et des autres, sont tellement exacerbées, que "personne, absolument personne, n'est un enfant de choeur" !
On l'a bien vu, avec la guerre d'Espagne 1936/1939, avec la guerre de 14/18, la guerre de 39/45, toutes les guerres du monde depuis les temps antiques, les guerres Napoléoniennes, la guerre de Yougoslavie en 1992, les guerres de religion au 16 ème siècle, la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie... la liste est longue...
"Je ne veux pas d'intervention" !
... Parce que... "si on intervient, ce sera encore pire que tout ce qu'on déplore, que tout ce sur quoi on s'insurge"... Tellement pire que ce qui arriverait alors, dépasserait en horreur la guerre de 14/18 par exemple...
2013, même configuration internationale (mais bien sûr dans un contexte différent) que 1913...
ça me fait peur...
"Je ne veux pas d'intervention" !
... Cela dit, je ne suis pas tout à fait "un pur et dur" pour la paix à tout prix, à n'importe quel prix"... En effet, il arrive que la paix fasse parfois plus de dégâts que la guerre : lorsque cette paix, par exemple, laisse entrer des vainqueurs, des conquérants tout puissants, des dictatures, des fanatismes religieux, et avec tout cela, dans tout cela, une domination qui est bien plus terrible à subir pour les peuples, pour les gens que nous sommes, que de mourir...
Vivre à genoux, vaincu, humilié, exploité, spolié, privé de liberté... Mieux vaut alors mourir les armes à la main plutôt que vivre en mort vivant ! Dans ce cas là, en effet, le seul espoir qui reste, c'est de risquer sa vie, puisque "ne pas prendre les armes et ou le maquis", c'est mourir ou subir à coup sûr...
Dans le cas de la guerre en Syrie, cependant, plutôt que de risquer une intervention qui aurait des conséquences désastreuses, la seule solution si l'on peut dire, c'est, avant toute négociation éventuelle, avant toute entente, avant tout traité possible... avant toute menace des uns et ou des autres... Et surtout avant toute forme d'intervention militaire impliquant par exemple, de l'aviation, des tirs ciblés depuis des bases mobiles situées en arrière, à distance... La seule solution dis-je... Consiste en une rencontre, en un dialogue, en une prise en compte des intérêts, des stratégies, des uns et des autres à savoir :
-De Bachar Al Hassad lui-même en personne
-Des chefs de la résistance, de quelque tendance qu'ils soient, y compris les plus "durs", les plus extrémistes, c'est-à dire ceux dont on ne voudrait pas qu'ils dirigent seuls le pays une fois le régime de Bachar Al Hassad abattu si telle était l'issue de la guerre.
-Du nouveau président Iranien (qui n'a pas tout à fait la même "vision" ou la même stratégie que son prédécesseur)
-Du Président des Etats Unis Barak Obama
-De Vladimir Poutine et des dirigeants de la Russie
Que veulent vraiment les uns et les autres ? Ne peut-on pas parvenir sinon à un accord, du moins à une prise en compte d'un intérêt qui lui, serait plus ou moins commun à tous ?
... J'avais lu quelque part, et ou entendu dire (je ne me rappelle plus où)... Qu'Israël "c'était un rempart, un bastion, une forteresse contre l'Islamisme guerrier, lequel Islamisme guerrier en question est considéré comme dangereux pour le monde occidental" ...
Et que si un jour ce bastion, cette forteresse, ce rempart tombait, cela ouvrirait tout grand la porte à l'islamisme guerrier, conquérant et envahissant et destructeur de notre mode de vie, de nos libertés...
Dans une certaine mesure je pense que cela est vrai... Mais, à trop s'allier stratégiquement, idéologiquement parlant, à Israël (aux dirigeants d'Israël et à la politique que ces derniers mènent), à trop les soutenir, cela ne peut qu'envenimer la situation internationale, crisper les sensibilités extrémistes, et finalement, provoquer un conflit dans lequel par le jeu d'alliances, Israël pourrait alors ne pas avoir forcément le dessus...
... Partant de la constatation suivante :
Que l'on soit Chiite ou Sunnite, ou Chrétien ou Juif d'après ce que j'ai pu apprendre il existe comme une continuité entre les trois religions que sont le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam ; trois religions qui en fait sont "des religions du Livre" : l'Ancien Testament (la loi ancienne), le Nouveau Testament (la loi nouvelle), le Coran (les dernières et nouvelles prescriptions)... Tout cela en effet s'inscrit dans une suite, dans une continuité, dans une logique même dirais-je...
Il n'est pas possible, à mon sens, de demeurer figé dans l'une ou l'autre des trois composantes de l'ensemble, et cela en invalidant ou rejetant les deux autres composantes...
... Partant de cette constatation donc, il y a bien là une pensée, une porte, une voie qui s'ouvre... et donc une nouvelle vision et une nouvelle intelligence devenant possibles dans la relation entre les uns et les autres...
Restent, ensuite, bien sûr, les intérêts particuliers des uns et des autres (les questions de genre de vie, de mode de gouvernement, de territoires sur lesquels on vit, de richesses, de ressources, de culture... Tout cela à régler au mieux, au plus équitable)...
Le drame même du monde, depuis l'aube des Temps Historiques, c'est que les Hommes (les êtres humains) demeurent inflexibles dans leurs croyances et dans leurs certitudes, et que, partant de là, les sensibilités sont forcément exacerbées -ou le deviennent- d'autant plus encore que des intérêts sont en jeu et que prédomine la loi du plus fort...
Je crois que le destin de l'Humanité, c'est de parvenir à surmonter ce drame, à s'affranchir de ce principe de la loi du plus fort et à trouver une autre voie qui serait celle d'une intelligence naturelle dans la relation...
Quand je dis "je ne veux pas d'intervention" (en Syrie) je suis parfaitement conscient de ce que l'on peut, à juste titre, me répondre... À savoir que "ne rien faire" c'est accepter que Bachar Al Hassad et son régime en Syrie, et que par la suite, un autre dictateur, une autre puissance militaire, puissent utiliser aussi, des armes chimiques ou bactériologiques...
Autrement dit, réprouver, condamner, menacer, hurler d'horreur, trouver une solution politique par le dialogue... Cela ne suffirait pas... Il faudrait donc des frappes ciblées, "marquer le coup", quoi !
Mais il y a déjà eu un précédent, dans l'utilisation d'armes chimiques...
Un précédent, à au moins deux reprises :
-Lors de la première guerre mondiale
-Lors de la guerre entre L'Iran et l'Irak en 1988 quand l'Irak de Saddam Hussein, soutenu et armé par la France de François Mitterand, décida de gazer 5000 kurdes dissidents (des civils, des femmes et des enfants)...
Aujourd'hui on crie à l'abomination parce que des armes chimiques ont été utilisées vraisemblablement en Syrie contre des populations civiles par un dictateur et par un régime que l'on condamne... Mais en 1988 l'on fermait les yeux sur l'utilisation de ces mêmes armes chimiques par un régime que l'on soutenait, du fait que l'on espérait que ce régime , l'Irak de Saddam Hussein, vaincrait les Iraniens islamistes "purs et durs et guerriers"...
Ne rien faire, cela créerait un précédent et donc un encouragement, un "nouvel ordre des choses qui pourrait devenir hélas banal et normal dans un conflit armé : Voilà bien un argument qui "ne tient pas la route" puisque le précédent existe bel et bien, et même "est passé sous silence" pour une question d'intérêt stratégique, politique et économique...
Bachar Al Hassad "n'aurait donc pas la primeur" en matière d'utilisation d'armes chimiques, et, partant de là, ne peut en aucun cas, se sentir plus conforté, plus impuni, plus sûr de son fait, qu'un autre dictateur de la même espèce...
En quoi donc Bachar Al Hassad serait-il davantage un salaud, un criminel de la pire espèce, qu'un Saddam Hussein ou qu'un Kadhafi ? Pourquoi la France de François Mitterand en 1988 a-t-elle accepté de "traiter" avec Saddam Hussein, pourquoi la France de Nicolas Sarkozy en 2008 a-t-elle reçu "en grande pompe" dans les jardins de l'Elysée, le colonel Kadhafi? Et pourquoi la France de François Hollande en 2013, s'indignerait-elle, alors, de l'utilisation d'armes chimiques par les armées de Bachar Al Hassad... Puisque la même France en 1988 a fermé les yeux sur le gazage de 5000 kurdes ordonné par un général de Saddam Hussein?
S'il peut exister (et je pense qu'il en existe une) une autre option que l'option militaire -et donc guerrière- cette option là serait sans doute plus efficace que des frappes ciblées, bien que, comme toujours, ce soient les populations civiles qui souffrent le plus...
Il me paraît évident que, dans "un ordre des choses" qui pourrait s'établir à la place d'un "ordre des choses" du genre conflit et guerre mondiale, il y a pas mal de plumes à laisser pour les uns comme pour les autres, et encore plus de plumes à laisser (comme toujours hélas) pour ceux qui subissent c'est à dire les peuples, les gens comme vous et moi)...
Mais... Entre "y laisser des plumes quitte à se retrouver à poil" ; et "y laisser la peau" il y a tout de même une petite différence...
J'ignore et je n'ai pas idée comment pourrait s'établir cet "ordre des choses" différent, qui remplacerait "l'ordre des choses" selon une opération de frappes ciblées en Syrie... Je sais seulement que cet "ordre des choses" différent, aurait bien évidemment des conséquences lui aussi, et ne serait pas un ordre facile loin de là...
Mais c'est un "ordre des choses" qui ne peut qu'être envisagé, étudié, puis finalement décidé et choisi, que par l'ensemble des parties concernées, toutes les parties concernées... Et non pas "seulement" par quelques unes de ces parties, en l'occurrence les Etats Unis d'Amérique et la France, et les alliés de ces derniers...