tous ces gens masqués

  • Ce monde ...

    … Ce monde de gens masqués, partout, en courses, au marché, là où il y a densité, foule, présence humaine de plus de 10 ou 20 personnes… J’arrive pas à m’y faire !

    Depuis un an et demi que ça dure, toujours les mêmes contraintes, limitations, précautions à prendre… Même vacciné 2 doses !

    “Tous logés à la même enseigne” ! Du coup, je ne vais plus nulle part où il y a du monde, tous ces gens masqués même en plein air ! Ça ne m’intéresse plus de “voir du monde”, rien que des gens masqués, dans ces conditions!

    Complètement démotivé suis – je, pour tout ce qui est festival, spectacle, vide grenier, fête populaire, cinéma, cafés, restaurants, grandes réunions etc. … Dans ce monde qui ne ressemble plus à rien !

    Le souvenir de ce qu’était encore le monde – tel qu’il était – en été et automne 2019, me rend “douloureusement nostalgique”…

    Et toutes ces frictions, ces discriminations ambiantes, ces parti pris “pour ou contre” (la vaccination, le pass sanitaire, etc. … ) Avec d’un côté les vaccinés et de l’autre les non vaccinés dont certains sont réfractaires ou anti… Avec leurs arguments, leur “ils nous mentent” “ils nous formatent” “ils nous asservissent” etc. - que je “partage” si l’on veut mais seulement “en partie” sans pour autant être d’accord avec eux – tout cela, je trouve invivable, cela pourrit ou dénature toute relation, fout en l’air des amitiés de vingt ans d’âge, tout cela me désespère !

    Ne reste encore – mais dans la perturbation et parfois dans une interrogation sur le sens, sur la portée, sur la nécessité – que l’écriture, la poésie, le dessin, enfin “essayer d’exprimer quelque chose” !

    Putain de covid, putain de masques, putain de désaccords, putain de liens qui se rompent, putain de monde !

    De quelles caricatures, de quels “pétages de plombs”, de quels mots, de quelles formulations de langage, faut- il ou peut- on, se départir ?

    Marcher sur les œufs avec des pieds de ballerine qui semblent à peine effleurer les œufs… Ou bien les écraser les œufs, en chaussant ses pieds, exprès, de gros sabots ?

    Je ne sais pas, je ne sais plus…

     

    … Et, cette “philosophie” qui s’articule, se fonde sur l’adaptation, le “faire désormais avec” ! Comme si le monde, sans “revenir tel qu’il était avant”, pouvait être un monde “enthousiasmant”, une sorte de nouveau modèle de monde…

    Mais que peut – on attendre dans ce nouveau modèle de monde, en matière de Culture, d’Art, de créations (lesquelles et sur quels thèmes sinon les thèmes liés à une actualité plutôt “désinspiratrice” qu’inspiratrice ?) … Quelle littérature, quelle poésie, quelles musiques, quelles “fêtes”, quels sports (activités sportives même et dans quelles dimensions, objectifs, valeurs?) … Le masque, le masque partout, omni présent… Et ces “neunœils” de plus en plus scrutateurs, tout aussi omni présents que les masques !

    “Inventer” une littérature dans un tel monde ? Marcher sur les œufs ou les écraser, les œufs, ça n’a plus de sens !

    C’est vraiment un travail difficile, “herculéen”, ou “prométhéen”… Que désormais, dans ce monde là, le travail d’écriture, le travail de création !