La nuit du 4 Août 1789...
- Par guy sembic
- Le 07/09/2013 à 11:00
- Dans Faits et anecdotes historiques
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... Ou l'abolition des privilèges...
Vous êtes-vous demandé ce que c'était vraiment, que l'abolition des privilèges, votée durant la nuit du 4 Août 1789 ? Par qui, en fait, en définitive, fut voté l'abolition des privilèges ?
Tous les livres et manuels d'Histoire, les manuels scolaires en particulier, présentent cet évènement comme "quelque chose de très heureux, qui fait référence et qui est "très noble, très beau, absolument formidable et qui fait date, et qui est mis en avant tel un étendard de la sainte Justice"...
Je ne pense pas, pour ma part, que les nobles, que les aristocrates de l'époque, qui, rappelons le, en partie et en partie seulement, ont voté l'abolition... Etaient "des enfants de choeur"... Ils étaient, ces "privilégiés là", les plus riches, les plus possédants en terres, en domaines, en avantages de toutes sortes, et c'étaient eux qui détenaient les plus grandes fortunes... Mais ils savaient tous pertinemment, que s'ils votaient cette loi, ils en tireraient des avantages, des profits encore plus substantiels que du temps de ces "fameux privilèges" datant du Moyen Age, du temps des rois, de l'Ancien Régime... Les temps avaient changé, déjà depuis le début du 18 ème siècle avec ce qu'on pourrait appeler à l'époque, "l'émergence d'une économie de marché", une économie des "grandes affaires" d'autant plus florissante que les grands vaisseaux, les voiliers au long cours sillonnaient les océans, accostaient dans tous les grands ports du monde, envoyaient leur soldatesque, leurs conquérants, leurs explorateurs vers des territoires, des continents jusque là inconnus ou presque... Les richesses, les marchandises, et même des produits de consommation "de masse", circulaient d'un continent à l'autre, de port en port, des industries naissaient, des fortunes se bâtissaient sur l'esclavage, sur le commerce de matières premières...
Les nobles qui n'ont pas voté l'abolition, en revanche, étaient pour la plupart d'entre eux, de petits hobereaux de province, ne possédant guère de très grands domaines, n'étant point dans les "grosses et nouvelles affaires", n'ayant pas de grandes fortunes, et vivant de revenus limités et aléatoires. Certains même étaient déjà totalement ou en partie ruinés, sans doute du fait qu'ils n'avaient pas adhéré au "Système" de l'époque, et qu'ils demeuraient attachés à des "valeurs"... Ou qu'ils avaient "mal, très mal géré leurs affaires" pour quelques uns d'entre eux (ceux là n'étaient pas très attachés à des "valeurs")...
C'était donc, l' abolition des privilèges, à l'époque, "dans l'air du temps", c'est à dire que cela correspondait dans une certaine mesure à "l'idéal révolutionnaire" (idéal révolutionnaire entre guillemets en fait, qui était plutôt un changement "de décor", de société, de système, bien plus qu'un "vrai/vrai" idéal)...
La façon dont on nous présente "cette affaire là" dans les manuels d'Histoire, c'est "une supercherie ayant pignon sur rue"...
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