l' Histoire

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  • Le 04/11/2022 à 10:58
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… Si l’Histoire se doit d’être partiale et objective, de s’en tenir aux faits réels en l’absence de jugement et surtout d’arrangement dans le sens qui convient (pour une majorité d’entre nous selon des valeurs établies et reconnues)…

Il n’en demeure pas moins que les salauds, les vrais/vrais salauds, qui ont été identifiés, dont on connaît les actes qu’ils ont commis ; sont mémorisés, évoqués dans les livres, dans les écrits, par ce qui est documenté, en tant que tels qu’ils ont été, c’est à dire des salauds, des vrais salauds pour toujours ; et que dans 50 ans, dans 300 ans, dans 1000 ans, ce seront toujours des salauds, des vrais salauds…

 

Ainsi les Franquistes du temps de la guerre civile espagnole 1936/1939, sont et seront à jamais, des salauds.

Ainsi les miliciens de 1943/1944, du temps de Pierre Laval et du maréchal Pétain, sont et seront à jamais des salauds.

 

L’on ne voit nulle part en France, dans aucun village, dans aucune ville, en aucun lieu de commémoration et de mémoire avec célébration annuelle, de stèle, de monument souvenir avec noms gravés, de « miliciens morts dans l’action » (« il ne manquerait plus que ça, si de tels « monuments » existaient, ils seraient une insulte à la France!)…

 

Les religions ont inventé le Paradis et l’Enfer ; l’Histoire met en évidence une autre sorte de paradis, une autre sorte d’enfer (tous deux éternels), soit pour les morts « pour une juste cause » le souvenir commémoratif et la mémoire, l’évocation du courage, du sacrifice, du combat pour la liberté, pour la défense de leur pays, de leurs familles ; soit pour les morts qui furent de vrais salauds, le souvenir et l’évocation des actes de barbarie, des crimes et des violences qu’ils ont commis…

 

Ce qui est surprenant, pour ainsi dire aberrant, c’est que les vrais salauds de leur vivant, ayant conscience de leur « salopardise » et délibérement des vrais salauds, puissent ne pas penser que dans 50, dans 100, dans 300 ans, dans 1000 ans, ils seront toujours vus en tant que vrais salauds, sachant que l’Histoire les précipite dans l’enfer (l’ « enfer » de l’Histoire)…

Un « Dieu » qui existerait, que penserait-il de cela ? Serait-il « quand même/quand même » pour le pardon ? Pour « sauver  quand même » les vrais salauds ? Ben merde alors ! Un tel « Dieu » j’en veux pas !

 

Finalement, le « vrai Dieu » c’est la loi du cosmos, de la nature, de la mécanique du vivant, loi de relation, de cause à effet, de symbiose, d’association, d’assemblage, d’opposition, de lutte pour la vie, de « solidarité  naturelle, nécessaire et occasionelle entre êtres d’une espèce menacée par un événement mettant en cause l’existence de cette espèce (ou d’un groupe dans cette espèce)… Et, dans cette loi là, du cosmos, de la nature, il y a de l’élimination nécessaire, inhérente à la mécanique de la vie, de ce qui est indésirable, dangereux…

Les Franquistes de la guerre civile espagnole, les miliciens de Laval et de Pétain, étaient « à « éliminer »…

 

… Dans le film « Lacombe Lucien », réalisé par Louis Malle en 1974 ; qui raconte la vie au quotidien en 1944 d’un jeune milicien en Dordogne, il y a une image très évocatrice et très parlante, très significative de la personnalité de ce jeune Lucien, lorsque ce dernier, adolescent de 10/12 ans environ, tue par plaisir manifeste (détail de l’expression de son visage au moment du fait) avec un lance pierre, un oiseau posé sur une branche…

Un tel jeune dans un tel acte, ne peut, adulte, devenir ce que l’on appelle « une belle personne » ; aussi n’est – ce point étonnant, que ce Lucien Lacombe se soit laissé entraîner par l’occupant siégeant dans un château, pour être enrôlé dans la police allemande…

 

 

 

 

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