Le silence, une forme de vengeance ?

 

"Et si le silence, une certaine forme de silence sans ressentiment ni amertume, était en quelque sorte, une vengeance ? "

Si cela était, c'est ainsi que je me vengerais! Car la plus efficace (et la meilleure) forme de vengeance à mon sens, c'est la vengeance qui est, non pas “un plat qui se mange froid” ou bien “trois odorantes boulettes de viande au fond d'un vase à long col fin”, mais une assiette vide, blanche et sans aucune tache... Ou quelque petite oeuvre messagère et chargée de sens - un film, une musique, une poésie, un conte, une nouvelle, un écrit – ne mettant directement en cause ou ne nommant aucun personnage réel...

En somme une telle forme de vengeance accorde le “bénéfice du doute”, libère son auteur de tout ressentiment et de toute amertume, et exerce la violence d'une interrogation, soit par l'assiette blanche, vide et sans tache ; soit par le message...

L'assiette blanche, vide et sans tache, c'est peut-être encore plus “radical” que le message.

 

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