Le vrai, la morale et la relation
- Par guy sembic
- Le 07/03/2011 à 07:13
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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Le vrai n'est pas forcément le meilleur parce qu'il est ou serait "vrai"... (Je veux dire le "vrai" dans le sens d'authentique, de pur, de vérité philosophique ou réflexionnelle)...
Le vrai n'est pas, non plus, parce qu'il est différent de ce qui le contrefait, ou opposé au faux, le fondement d'une morale... Et ne peut être considéré à mon sens comme "moral" ou "vertueux" ou "sage"...
D'ailleurs la morale, dans la nature, n'existe pas.
Ce qui existe c'est la relation qui s'établit entre un milieu ambiant et tout ce qui est dans ce milieu ambiant, et c'est aussi, dans le milieu ambiant, la relation qui s'établit entre les êtres vivants s'il y a dans ce milieu ambiant, des êtres vivants... Et la relation encore, qui s'établit entre toutes choses...
C'est la relation à l'état brut qui est elle-même la "morale". Mais la relation, je veux dire en particulier la relation qui s'établit entre les êtres humains, devient dépendante de toutes sortes de concepts purement humains qui la rendent à l'image de ce qu'elle "doit être" selon des dispositions, des préceptes, des opinions, un principe "civilisationnel"...
Dans le monde végétal, animal ou minéral, il n'y a pas de "concepts" mais seulement de la relation : symbiose, ou complémentarité, ou un lien, une interaction, une confrontation, un combat...
Ce qu'en concept humain on appelle "morale", ou "vrai", ou "vertu", ou "vérité", n'a pour moi aucun sens. Aucun.
C'est la relation qui a, elle, du sens... Parce que la relation va induire, créer, développer, résoudre, répondre... Ce que la "morale" ne fait pas ou seulement prétend faire...
Mais je comprends que les sociétés humaines puissent se donner le droit de faire exister ce qu'elles appellent la morale, et donc par la morale, le bien et le mal... Je comprends que la relation "à l'état brut", c'est à dire sans morale et non codifiée (avec tout ce qu'elle implique souvent de "mal être" dans l'existence de chacun d'entre nous) puisse ne pas convenir à la société humaine qui, en conséquence cherchera à "civiliser" la relation, à lui donner d'autres règles que les règles naturelles...
Je comprends, oui... Mais je n'adhère pas à l'idée selon laquelle la morale, la religion, le code civil, la loi, ou tel ou tel concept philosophique ou idéologique, pourraient à eux-seuls et par ce qu'il y a de purement humain en eux... Rendre les êtres humains "meilleurs"...
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