Une dimension humaine

Je pensais, après la disparition de l'AF 447 d'Air France dans l'océan Atlantique, aux lectures que j'avais faites des livres d'Antoine de Saint Exupéry, à Mermoz et la grande aventure de l'Aéropostale vers l'Amérique du Sud...

Et je pensais aussi à la “grande famille” (si l'on peut dire) des navigateurs du ciel (pilotes, hôtesses et stewards) ; aux rêves, à l'expérience vécue, au ressenti, aux connaissances techniques et à la formation suivie, de tous ces gens de l'air et de l'espace...

Et je me disais qu'au delà de la dimension dramatique qui est et restera toujours celle de chacune de toutes les tragédies de l'aviation civile ou militaire.. Il y a aussi une autre dimension : une dimension d'humanité dans toute sa profondeur, dans tout son sens, dans tout ce que cette dimension d'humanité implique dans la vie personnelle et relationnelle de ces gens qui passent leur vie dans le ciel et dans les nuages...

Je pensais encore à ce livre dont je ne me souviens pas le nom de l'auteur et qui fut écrit en souvenir d'un évènement dramatique... Et authentique.

C'était une équipe de footballeurs Argentins dont certains d'entre eux je crois, étaient accompagnés de leur famille, et qui devaient se rendre de Buenos Aires à Santiago, un jour du mois d'août en plein hiver austral. Leur avion s'abîma dans les Andes à quelque 3500 mètres d'altitude sur un plateau rocheux recouvert de neige et de glace. Tout autour et à perte de vue l'on n'apercevait que des pics et des aiguilles, des murailles disloquées et des flancs rocheux abrupts. Un vent glacial soufflait avec violence, il n'y avait aucun oiseau ni aucun animal en vue, seulement de longs rouleaux déchirés de nuages sombres chargés de tempête et d'aiguilles de glace. Et tout le plateau était comme brisé, éclaté en morceaux séparés par de profondes crevasses dont on ne voyait pas le fond, ou percé de bouches béantes aux lèvres gonflées et gelées... Un paysage d'une violence inouïe!

Quelques survivants, peut-être deux ou trois tout au plus, au bout de deux mois, parvinrent un jour de printemps dans une vallée Chilienne...

Comme aurait pu dire Mermoz : “ Ce que ces gens là ont fait, aucune bête n'aurait pu le faire “...

 

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