Un grand vent qui n'est qu'un souffle
- Par guy sembic
- Le 17/08/2024 à 07:34
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… Ce « tout » avec tout ce qui est en tout dont nous faisons nos vies, tout ce à quoi l’on tient le plus, tout ce que l’on parvient à posséder et que l’on rend visible aux autres ; dont on n’imagine jamais, dans notre quotidien de vie, hier, aujourd’hui et demain tant qu’il y a un lendemain, qu’il ne durera pas, dans lequel on s’installe comme dans une saison d’été entre un solstice et un équinoxe mais sans que le solstice et l’équinoxe soient présents dans notre esprit… Ce « tout » donc, « un beau jour » - on ne sait pas quand et l’on n’y pense pas – s’en ira comme par le trou d’évacuation d’une baignoire ou comme l’eau d’une chasse de WC que l’on tire… Ou sera laissé sur un quai de gare tel une valise au moment de monter dans un train, ratant la marche et s’affalant au sol et ne se relevant pas…
Pour certains, la valise est de carton renforcé, mal fermée de quelques tours de grosse ficelle, cabossée et couverte d’images délavées en partie décollées ou déchirées ; pour d’autre elle est de cuir, rutilante et couverte d’indications de diverses destinations…
Mais qu’elle soit de carton renforcé ou de beau cuir, la valise reste sur le quai, abandonnée, puis débarrassée du quai…
Il en est ainsi de tout ce que nous accomplissons, de tout ce dont nous laissons des traces, fussent ces traces être faites sur du marbre…
Les maisons et les voitures ont de grands yeux carrés ou rectangulaires de verre : ce sont des yeux qui ne pleurent que quand il pleut de l’eau du ciel…
Les visages, eux, ont des yeux qui pleurent de « l’eau de l’âme »…
Et puis, il y a ce qui n’a jamais été vu, entendu, lu, écouté, partagé ; il y a ce qui n’a jamais été dit, il y a ce que l’on n’a jamais su mais en revanche tout ce que l’on a cru… Qui aussi s’en va …
Et tout ça n’a qu’une fois été, vu ou pas vu, su ou pas su…
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