Y-a-t-il une autre voie que celle d' une coalition?
- Par guy sembic
- Le 10/07/2024 à 09:57
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… Dans le contexte de la composition de la nouvelle assemblée nationale élue après le 2ème tour le 7 juillet 2024, avec trois blocs : le Front Populaire 183 élus, Ensemble 166 élus et Rassemblement National 143 élus – et si l’ on joint à ces trois blocs Les Républicains 66 élus… La recherche de la constitution d’ une majorité qui serait une coalition, avec par exemple une coalition FP/Ensemble/LR ou Ensemble/LR/Parti Socialiste… N’a aucun sens, ne peut pas satisfaire les uns et les autres ; ce serait alors une coalition, dans une France qui n’a jamais connue depuis 1958, que des majorités autour du président élu, ou des cohabitations entre une majorité de Droite ou de Gauche et un président élu… Qui ne ressemblerait en rien avec les autres coalitions dans les assemblées parlementaires d’ autres pays Européens… Qui, elles, ces coalitions, fonctionnent…
Rappelons qu’ en France depuis 1958, lorsqu’ il y avait cohabitation – en 1986, en 1993, en 1997, à chaque fois la majorité de plus de la moitié des élus, impliquait le choix d’ un premier ministre dans cette nouvelle majorité de l’ opposition en face du président en place…
Cette fois-ci, en 2024, il n’y a plus de majorité dans l’opposition, mais 2 blocs l’un le FP avec 183 élus et l’ autre le RN avec 143 élus… Et un 3ème bloc, le LR avec 66 élus… En face d’une « ancienne majorité » Ensemble qui ne dispose plus que de 166 sièges et d’ un président en place…
Rappelons également que seuls le Rassemblement National et le LR sont des groupes homogène « d’ un seul tenant »…
En effet Ensemble est constitué de plusieurs formations « alliées » (mais avec des sensibilités, des projets et des programmes différents)… Et il en est de même pour le Front Populaire, constitué de formations « opportunément alliées » ( mais dont les différences sont difficilement conciliables)…
Il y a – en France – mais sans doute beaucoup moins dans les autres pays européens – une culture des divergences, des crispations, et des prises de position – et de l’ idée selon laquelle une majorité ou un groupe dominant doit s’ imposer et exercer le pouvoir ( ce qui, en quelque sorte n’ est guère trop compatible avec ce que doit être une véritable démocratie républicaine…
Et cette « culture là » est ancrée, en France, depuis 66 ans !
En ce qui concerne LFI, avec 75 élus, « il serait question » d’ une « dissidence » ( de François Ruffin, d’ Alexis Corbières, de Clémentine Autain, de Danielle Simonet, de Hendrick David)… Qui envisagerait de constituer une nouvelle formation séparée de LFI de Jean Luc Mélenchon…
Une telle formation, entrerait-elle alors dans une coalition ? De telle sorte que serait opposés à cette coalition ( vraiment opposés) : le RN et LFI de Jean Luc Mélenchon ?
Quoi qu’ il en soit – ou n’ en soit pas – il est à mon sens une « autre voie possible » que celle d’ une coalition…
Prenons une proposition de loi qui est définie, annoncée et soumise au vote de toute l’ assemblée : qui, de droite, de gauche, du RN, d’ Ensemble, du LR… Ne serait pas d’accord avec ce qu’ attendent de cette loi la plupart des Français, cette loi dont l’application aurait un impact certain et durable sur la vie quotidienne des Français ?
Autrement dit n’ importe quelle loi soumise au vote de 577 députés, serait adoptée si elle obtient, cette loi, plus de 289 voix ( chacune de ces 289 voix pouvant être du FP, d’ Ensemble, du LR ou du RN ) ?
Soyons clairs : autant il y a de désaccords, de refus absolu, de différences de vues, de projets… De la part des uns et des autres… Autant il y a des choses auquelles tout le monde aspire et voudrait voir en place dans son quotidien de vie…
… Bien que la situation de la composition de l’Assemblée Nationale soit inédite, entre trois blocs dont aucun des trois n’ atteint 289 élus… La « logique » serait qu’un premier ministre issu de la formation ayant le plus d’ élus – en l’ occurrence le FP – soit choisi pour former un gouvernement.
La question est de savoir qui, au FP, serait « le mieux placé, le plus crédible » aux yeux de l’opinion ?
Sûrement pas au FP, Jean Luc Mélenchon…
Et dans l’hypothèse où un premier ministre serait nommé, qui ne serait pas du FP, sûrement pas Jordan Bardella…
À mon sens, un premier ministre nommé, qu’il soit du FP ou d’une autre formation (Ensemble ou LR) devrait afin de constituer son équipe, prendre des personnes appartenant à chacun des partis, à proportion du nombre d’ élus dans chacun des partis…
Dans chaque formation, de la Gauche à la Droite et même au RN, il y a forcément des « modérés » qui se démarquent de la « ligne dure »… Et parmi les « modérés » il y a quelques personnages « relativement bien vus » dans l’ opinion ( les mieux à même de dialoguer avec les autres)…
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