Guy Sembic, dit Yugcib, vu par l'un de ses amis...

 

Guy Sembic, dit Yugcib, vu par Jérôme Nodenot, dans Alexandrie Editions.

     Jérôme Nodenot, dit Antoine, sur Alexandrie Editions est le créateur du site LES  AMIS  DE  GUY  SEMBIC.

Alexandrie Editions : www.alexandrie.org       Les Amis de Guy Sembic : http://jnodenot.e-monsite.com

 

Jérôme Nodenot est aussi l'auteur de : La sagesse des Fouch. La vie extraordinaire d'Adam Borvis. Marionnettes... Ouvrages accessibles dans la bibliothèque d'Alexandrie Editions.

Note :

     Dans Alexandrie Editions, en "bibliothèque", les ouvrages publiés par Guy Sembic dit Yugcib, ne figurent à l'heure actuelle qu'en présentation avec la couverture de chaque livre et son résumé. Pour en lire le texte intégral, de chacun de ces ouvrages, il faut aller à

http://www.lulu.com/shop/search.ep?keyWords=guy+sembic&type=

     Le site "Les amis de Guy Sembic" est, à l'heure actuelle, inactif et incomplet, "en sommeil" pour ainsi dire...

 

 

     On entend souvent, dans les émissions littéraires à la télévision, cette question posée aux écrivains d’aujourd’hui :

Qu’est-ce qui vous a inspiré ce livre ?”.

Et la réponse est, le plus souvent, du genre :

« Eh bien, mon expérience à « Femme actuelle » fait que je connais les femmes d’aujourd’hui ; je raconte dans mon livre l’histoire d’une de ces femmes, qui est un peu moi et surtout tout le monde, notamment ses difficultés avec les hommes ha ! ha ! (rire général et complice dans l’assemblée) ».

C’est normal, ces écrivains appartiennent à la jet-set de l’intelligentsia parisienne (c’est-à-dire qu’il viennent du journalisme, ou encore du cinéma), et qu’ils se mettent à l’écriture pour gagner de l’argent autrement, ou pour renforcer leur statut au sein de cette même intelligentsia. Souvent ces écrivains ont un minimum de style, et un peu d’imagination, suffisamment en tout cas pour pouvoir s’amuser à écrire.

D’autres écrivains, plus rares, souhaiteraient sans doute un peu plus de reconnaissance, ou même gagner de l’argent avec leurs écrits, mais ils écrivent surtout parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement, sous peine de sombrer dans la folie. Ce sont les véritables écrivains. Ceux-là changent la vision que l’on peut avoir de la vie, ils ne font pas que raconter de jolies histoires, ils étalent un peu de leurs tripes à chaque fois qu’ils prennent la plume, toujours avec une grande cohérence entre chaque texte.

 

Guy Sembic appartient à cette catégorie.

 

S’il fallait tenter d’expliquer le talent de Guy Sembic, il faudrait commencer sans doute par son tempérament, sa personnalité. Lorsqu’on le rencontre, on découvre d’abord un personnage atypique (tant par son physique que par sa façon de s’exprimer), et qui à sa manière peut être volubile. Mais derrière cette apparence (pourtant « vraie ») se cache aussi une véritable introversion, une pudeur qui l’empêche de dire certaines choses par une communication normale avec autrui.

Guy Sembic est caractérisé par une hypersensibilité au monde, à la société, à l’homme en général ; un accumulateur d’émotions, de révolte, d’humanité exacerbée, de rancœur vis-à-vis de la méchanceté, de la bêtise et des injustices, qui doivent être expulsées d’une manière ou d’une autre, comme dans ce jeu de société où les enfants doivent gaver de hamburgers un jouet en forme de cochon jusqu’à ce que dernier explose et rejette brutalement tout ce qu’il a ingurgité. L’écriture de Guy Sembic est libératrice, violente, avec, parfois même, une dimension scatologique dans la provocation (il se qualifie lui-même de « pirate »).

 

L’autre caractéristique de l’œuvre de Guy Sembic serait à coup sûr la tentation autobiographique. Le Clézio a souvent dit qu’il écrit en même temps qu’il vit et de la même manière, Guy Sembic écrit comme il respire, comme s’il ressentait le besoin de laisser trace des événements de sa vie, du fil de ses pensées, de « se » mettre par écrit en permanence, non pas par un narcissisme exacerbé mais comme ce couple d’adolescents qui grattent les arbres au couteau pour y inscrire à jamais la preuve de leur amour, ou comme cet homme préhistorique qui peint les parois de sa caverne : pour laisser des prolongements de lui-même qui donneraient un sens à sa vie.

Guy Sembic est d’abord l’auteur d’innombrables textes courts, comme un adolescent (encore) taguant les murs de sa ville pour dire merde à la société, qui serait nanti en outre d’un vrai fond de culture doublé d’un talent poétique inné. Voilà pourquoi il est un écrivain du web (le blog, par exemple, est pour lui un support particulièrement approprié). Il faut lire ses textes comme autant de reflets impressionnistes de sa personnalité : si vous ne connaissez pas encore Guy Sembic, peu à peu, au fil de vos lectures, le personnage se constituera devant vos yeux, comme un puzzle plein de couleurs et de cohérence.

 

Guy Sembic est l’auteur d’un seul roman : « Au pays des Guignols gris », une somme de poésie, de philosophie, de géographie (l’homme est un connaisseur intime de celle qu’il appelle notre « Téterre », à travers les livres mais aussi par de véritables voyages sur le terrain, de la Guyane au pôle Nord), d’aspects autobiographiques doublés de science-fiction, et d’un essai philosophico-scatolo-poétique : « Grand Hôtel du Merdier », considéré par certains comme son chef-d’œuvre.

 

Le site des « Amis de Guy Sembic » est né simplement de la lecture passionnée de cette œuvre atypique, et espère maintenant participer à la découverte d’un auteur authentique et sans compromission.

 

     Une oeuvre d'écrivain sur le Net, et essentiellement sur le Net sous la forme d'un blog, d'un site, d'ouvrages publiés en ligne et en libre consultation... A-t-elle sa raison d'être dans un monde marchand ?

 

Un écrivain peut-il aujourd'hui n'être seulement qu'un personnage produisant des livres se vendant en librairie et,cependant être tout de même visible sur la Toile par un blog ou un site « vitrine »?

Un écrivain peut-il envisager de se produire, de s'exprimer et de diffuser lui-même, c'est à dire sans l'intermédiaire d'un éditeur et en marge du circuit habituel (promotion, publicité, médias, relations...)? Son blog ou son site peut-il être, non plus la « vitrine » de son oeuvre, mais toute son oeuvre même?

C'est le pari que je fais en ce début de siècle et de millénaire où les nouvelles technologies de l'information et de la communication deviennent des outils qui favorisent la diffusion de la littérature, de la poésie, de la culture, de la pensée, de la réflexion...

Sous le pseudonyme de Yugcib, qui est un anagramme réduit de mon nom et de mon prénom, je diffuse mes notes, articles, textes, chroniques, récits de voyage, réflexions sur l'actualité, anecdotes, souvenirs, recueils de nouvelles et livres.

La plupart des auteurs, et cela depuis l'arrivée d'internet, demeurent des auteurs qui publient et vendent des livres. Ils empruntent donc ce « passage obligé » (et reconnu comme étant incontournable) qui est l'éditeur (ou la maison d'édition) produisant et plaçant le livre... Ou ils optent (lorsqu'ils ne trouvent pas d'éditeur) pour ce qu'il est désormais convenu d'appeler « l'édition en ligne » c'est à dire la publication de leurs livres en téléchargement sur le Net, avec la possibilité pour le lecteur de se faire envoyer le livre en version papier.

La « nouveauté » si je puis dire, ce serait de se libérer totalement ou en partie, de ce « passage obligé » qu'est l'éditeur ou l'édition en ligne...

 

 

Je dis aussi que la « nouveauté  de se libérer totalement ou en partie du passage obligé de l'éditeur ou de l'édition en ligne », pour un écrivain... Et en même temps, du circuit habituel de la promotion, de la publicité, des médias et des relations... Constitue une « véritable révolution » dans un monde essentiellement marchand et de consommation à grande échelle assurant aux géants de la finance et aux pouvoirs démesurés des lobbies, des profits accrus et colossaux...

Qu'une oeuvre toute entière soit accessible gratuitement, universellement et sur un simple clic dans un moteur de recherche ou sur une adresse URL, à la portée de tout un chacun... C'est en effet une révolution...

Un monde marchand ne peut accepter une telle révolution, un auteur ne peut ainsi se priver de percevoir des droits, et le métier d'écrivain alors, cesse d'être un métier... Et je comprends qu'un monde marchand puisse livrer une guerre sans merci à une telle révolution... pour autant que cette révolution puisse voir le jour...

D'ailleurs cette « guerre sans merci » en fait, se mène – est menée à dire vrai – par l'expression quasi universelle de l'indifférence, du mépris, de la condescendance à l'égard de toute « innovation » dans le sens de l'accession libre et gratuite...

Mon pari peut à juste titre sembler insensé et déraisonnable... Mais je le fais.

Les seuls « embryons »de révolution en ce sens, qui existent déjà dans le « maëlstrom » immense (et tournant toujours dans le même sens) du monde marchand... Sont marginaux, inorganisés et « pionniers »... Souvent broyés sous le « rouleau compresseur » de la « matrice générale »... Mais ils ont eu le mérite d'avoir essayé d'exister... De s'exister à dire vrai...

La littérature par l'écrit, par la parole, par l'expression libre et responsable, par le fait qu'elle peut être diffusée soit dans sa forme actuelle soit dans une forme nouvelle et révolutionnaire... A peut-être une « leçon à donner au monde », un « message » à transmettre aux générations qui viennent, un rôle à jouer dans l'évolution de nos sociétés, de nos relations et de nos civilisations... Elle contient en elle-même, une part de la révolution qui n'a pas encore été faite dans le monde.

 

 

 

 

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Commentaires

  • Joachim
    • 1. Joachim Le 27/12/2015
    Bonjour Guy-yugcib,

    Comme promis je suis venu consulter ton blog, qui m'a l'air très fourni et quelque peu "touche-à-tout", dans le sens où tu abordes beaucoup de sujets dans beaucoup de domaines.

    Jérôme écrit que tu es un personnage atypique (et un tantinet anarchiste, non ?), ça me semble vrai au regard de tes messages sur Nota Bene, les seuls que j'ai consultés jusqu'à présent - pour le blog ça viendra peu à peu.

    Continue comme ça, en effet ça fait du bien de lire un auteur qui se fiche de la bien-pensance, du politiquement correct et toutes ces conneries dont les médias sont friands pour bien ligoter les pensées du petit peuple.

    Joachim

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