Je déteste, j'adore...
JE DETESTE / J’ADORE
Je déteste les silences imbéciles, indifférents ou condescendants… J’adore les silences qui en disent plus que les paroles du cœur et de l’esprit. Mais ces silences là, il faut les voir, les sentir, et presque les toucher…
Je déteste la différence dont se targuent tant d’humains, roulant mine de rien leurs grosses et puissantes mécaniques dans les couloirs et les officines de la Voie Royale…
J’adore la vraie différence, celle qui n’a pas cours dans la Voie Royale et dont on assume les conséquences y compris la non reconnaissance…
Je déteste me tortiller les fesses en remuant la salade dans son assaisonnement… J’adore les filles et les femmes qui se font des visages chic sans rouge ni crème et se foutent de leurs fesses…
Je déteste les escargots, qu’ils soient en cassolette ou autrement… Mais j’aime « aller aux escargots » avec trois ou quatre filles en élégants cirés sous une pluie tiède…
J’adore quand un « minou » que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, et qui me voit pour la première fois, vient se frotter à mes jambes en étant persuadé que je suis l’ami des minous… Ce qui est d’ailleurs l’exacte vérité…
J’adore le lézard, petit être gracile, leste et léger, aux flancs qui battent : cet animal m’émeut…
Je déteste, par contre, le « lézard informatique ou Webien », impromptu, mal venu, et qui me « coupe la chique » lorsque je « cause » sur un forum avec quelqu’un de gentil.
J’adore m’envoyer en l’air dans le cœur, l’esprit, l’affection et la convivialité, avec des gens « chic et classe ».
Je déteste dans les réunions amicales, familiales ou autres, ces « joyeux drilles » forts en gueule et adulés qui monopolisent de toute leur présence et de leur charisme l’espace d’expression.
J’adore confier de vive voix des choses émouvantes et drôles dans une atmosphère de gentillesse et d’accueil, à un petit nombre de personnes réunies entre elles et m’ayant invité.
Je déteste monter sur une estrade, un podium ou en tout autre endroit surélevé et devoir m’exprimer en face de plusieurs dizaines de personnes : je ne puis alors aligner trois mots sans le support de quelque « pompe » de potache dissimulée dans le creux de ma main.
Par contre… Lire mes textes à haute voix dans le grand salon d’accueil de la maison d’Edmond Rostand à Cambo, depuis le balcon au dessus de la pièce, un soir d’animation poétique et littéraire… Pourquoi pas ? Cela me conviendrait très bien. C’est « après », que je « ne saurais plus où me mettre » : il me faudrait alors, assurément, deux ou trois « visages refuges »…
Et oui ! Lorsque je visitai avec ma femme la maison d’Edmond Rostand à Cambo, le 10mai 2006, je fus très impressionné par la grande salle de réception de la villa Arnaga, avec son énorme piano, ses balcons au dessus et cette atmosphère conviviale ! D’autant plus que la charmante jeune femme qui était notre guide, évoquait ces soirées littéraires où l’on lisait des poèmes…
Et j’ai osé imaginer que je lisais mes textes en ce lieu.
AMITIES LITTERAIRES /// LEZARDS RELATIONNELS
J’adore avoir et connaître des amitiés littéraires féminines, de grande classe, dans une certaine élégance toute empreinte de simplicité, de loyauté, d’authenticité, de convivialité, d’émotion, d’humour et de confiance réciproque ; le tout sans la moindre ambiguïté… (C'est-à-dire que s’il y a un divan dans la pièce où nous sommes ensemble, l’on s’assoit sur le divan et l’on devise mais l’on ne s’allonge point sur le divan)…
Je déteste ces « lézards relationnels » où l’on se regarde l’un l’autre comme pour « s’apprivoiser » ; soit disant pour mieux se connaître, se transmettant avec toutes sortes de « fioritures » toutes ces « civilités » d’usage ayant cours dans le monde et par lesquelles on évite certaines « secousses telluriques » de sensibilité ou petits conflits sans issue ; et où l’on se dit, autant l’un que l’autre mais sans le laisser paraître, toutes ces choses de lui ou d’elle que l’on imagine ou que l’on croit savoir. Je déteste le genre « soft » c’est-à-dire « faux chic », « fausse classe », « très intellectuel dans le sens du monde », très consensuel, tout sourire et regard compassé, tout « visage caramélisé », le tout accompagné de fioritures… Tout cela c’est ce que j’appelle en « bon jargon Yugcibien » : « l’olive dans le trou de bale »… ça fait peut-être du bien par où ça passe mais après les chatouilles et une bandaison de première… Bonjour les douleurs abdominales et le sang qui suinte du fondement!
J’adore par contre, le « vrai chic », la « vraie classe » avec un visage sans caramel de pomme d’api ; très/très dans le sens du cœur et de l’esprit… Et dans ce chic là, dans cette classe là, je m’y jette comme un coureur de routes qui depuis de longues années n’a point serré une femme dans ses bras et porte encore sur lui les odeurs, les couleurs, la trace des visages de la route qu’il vient de parcourir…
Je déteste ces gens vertueux, rigides, “à cheval sur ceci/cela”, qui critiquent tout ce qui leur déplaît tant soit peu, ou tout ce qui ne semble pas convenir à leurs “normes”, qui s'en réfèrent à leurs “modèles” (de comportement, de pensée, de morale, de bienséance...) et qui sont “accueillants comme des portes de prison” (en général)... Qui trouvent “normal” que “ceci/cela” soit interdit parce que “dangereux”, “immoral”, et qui veulent que soient toujours appliquées des règles sévères, des punitions, des “verrous de sécurité”... Tous ces gens aussi, “d'une certaine culture et éducation” et “d'un esprit caustique, critique dans les moindres détails”, qui n'arrêtent pas d' infirmer, de “relativiser”, de “montrer le mauvais côté des choses”, et finalement de te faire comprendre que t'es un “minus”, que “tu ne fais pas le poids”... Que tu devrais te “réviser” ou emprunter une autre voie... Ces gens là “m'emmerdent'” souverainement et en général, j'ai plutôt envie de leur “rentrer dans le lard”... D'ailleurs, avec eux, j'ai un “réel problème de communication”! La seule manière (la plus efficace à mon sens) de m'en sortir “sans casse effroyable”, c'est d'opposer un mur de silence et de repli, un mur totalement bétonné d' “introvertisme” derrière lequel je vais “serrer mes trésors” et mes émotions les plus profondes afin de ne pas les exposer aux “foudres imbéciles, intelligentes et méchantes, ou cruelles d'arrogance et de suffisance”... J'adore les gens “gentils”, accueillants, compréhensifs, “pas à cheval sur “ceci/cela”, qui t'accueillent, te “pardonnent certaines choses”, avec lesquels tu “ne te frites jamais/jamais”, et de la part desquels s'ils te font comprendre à leur manière “que tu fais un peu le con”, ça “va passer”... D'ailleurs avec ces gens là je n'ai jamais de problème de communication, et je dois dire qu'à leur égard, je vais plutôt me montrer (au départ) “assez discret”, “peu envahissant”, “peu profiteur”, le plus délicat possible, “pas rapia pour 2 sous” tellement ils m'émeuvent, tellement je les remercie de leur gentillesse, tellement à aucun prix je ne voudrais profiter de cette gentillesse... Avec le temps, cependant, en compagnie de ces gens là, il va forcément venir un jour où je vais me “sentir si bien et si heureux” que je vais “presque tout sortir” et me détendre vraiment... ... Je déteste ces "jeunes trous du cul en bagnole le samedi soir, boum/boumboumant/coeur de pieuvre en transe", qui jettent leur carton vide de pizza (avec un paquet vide de clopes et des canettes vides de bière) comme de la merde devant le portail de ma maison 186 route d'audon à Tartas... ... Et je déteste aussi ces conducteurs d'autos qui vident leur cendrier archi plein à un feu rouge sur le macadam! J'appelle ça "des anarchistes de mes roupettes"! (J'ai une "idée" si j'ose dire - et j'ose - assez différente de l'anarchie) ... Et je rejoins de tout coeur, presque les larmes aux yeux d'émotion et de conviction, ce cher Léo Ferré qui disait " le drapeau noir, c'est quand même un drapeau"... ... Excusez moi, j'ai pas "sous la main" aujourd'hui de "contre partie" à "j'adore"... Je me contente de dire : "j'adore tout ce que j'adore à en crever de régal"... (sans doute en premier lieu, un visage, une silhouette, un habillement, un chic, de femme ; et en second lieu, un paysage surprenant, tourmenté et immense sous un ciel chaotique)... ... Je déteste la nostalgie qui te "vrille la tête" et te fait "pleurer comme une madeleine" après un "paradis perdu"! ... Mais j'adore le souvenir quand il chante comme une bûche dans l'âtre et éclaire et diffuse sa chaleur! ... Ou encore, le "souvenir malheureux" dont on se marre en l'évoquant avec le regard qu'on a aujourd'hui! ... Je déteste le petit déjeuner au lit avec un plateau en équilibre instable posé sur le haut des cuisses sous le drap ; je déteste la bouffe sous cloche à l'hôpital, je déteste les denrées alimentaires et les plats "sauceux baveux coulants", les fromages qui puent la bite et le cul, la salade qui "schmucte" fort la vinaigrette, les frigos qui baillent en exhalant des senteurs douceâtres, faire frire des oeufs à poil avec le ouistiti qui se balance, je déteste le café tiède ou la soupe tiède, je déteste les plats cuisinés surgelés genre lasagne sauce tomate ou trucs de viande ou de poisson en sauce américaine... Je déteste venir en pyjama au petit déjeuner sans s'être débarbouillé ni lavé les dents et "musarder des heures" devant des tartines beurrées et un bol qui refroidit... Je déteste les escargots, les cuisses de grenouille et la crème cuite et la crème "tout court"... Les desserts liquides dans des assiettes plates, les gâteaux plantureux bourrés de crème au beurre et architecturés comme des chapeaux de vieilles dames du "beau monde"... ... J'adore la bouffe "sec, rôtie, bouillie ou sauté", qu'on mette un rond sous la bouteille de pinard, qu'on serve des fromages "acceptables", qu'on se lave et s'habille avant le petit déjeuner, qu'il y ait une poubelle de table (avec couvercle)... ... Faut-il "pleurer" après les vieilles machines à écrire (et même celles de 1980 qui étaient "électroniques"), faut-il "pleurer" après les disques vinyle 45 tours (à ce propos j'en achetais 2 ou 3 par semaine dans les années 80)? Faut-il "pleurer" après ces "années 70 où l'on baisait -soit disant- à couilles rabattues"? ... Tout ça, c'était "avant"! Mais que dire de la "nostalgie d'un avenir qu'on imagine" (forcément "qui se vivra comme on rêve")? ... L'idéal c'est peut-être de rêver à ce qu'il est POSSIBLE de réaliser (même si c'est difficilement atteignable)... De rêver "réaliste", de se donner peu à peu les moyens "d'atteindre"... De rêver en fonction des capacités que l'on a en soi... Par contre rêver à des choses impossibles, "trop au dessus de ses moyens et de ses capacités" ; c'est forcément "foncer dans le mur de la déception"... Avec tout ce qui découlera de désillusion, de "mal être", de frustration, de jalousie, d'amertume... Et donc de cette nostalgie ressemblant à de la mélancolie "paralysante" et destructive de soi... Il me semble donc nécessaire et essentiel de bien connaître, de bien prendre conscience de ses capacités, de ses forces, de ses lacunes, de ses "atouts", de renforcer ce qui en soi "marche bien", d'y croire et de le "porter à bout de bras" , et enfin, de faire les "bons choix" dans sa vie, de définir des "priorités" et d'orienter ses efforts et sa recherche selon un ordre de ces priorités...
Commentaires
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- 1. Philipum Le 02/03/2007
Je déteste l'agression visuelle de sites flash où des fenêtres nous sautent à la gueule sans crier gare et des animations viennent monopoliser notre attention pour y incruster diverses impressions subliminales.
J'adore un petit site paisible yugcibien qui nous fait partager quelques impressions venues du coeur et voletigeant sur des mots. -
- 2. Mary J'Dan Le 10/04/2007
Et moi, j'aime ce texte où tu révèle ton coeur, gros comme ça ! Un jour, tu verras... Tu liras à haute voix pour nous et tes mots résonneront dans nos esprits comme une douce et pure mélodie. -
- 3. Mary J'Dan Le 10/04/2007
Trop tard ! Envoyé un peu précipitamment... tu révèleS. Grrrrrr -
- 4. Farfadet86 Le 23/11/2016
Eh bien voilà qui aide à faire connaissance et nous livre le profil de la personne Yugcib.
Bon, pour les escargots , chez nous les "lumas" "cagouilles" chez les Charentais , si ça passe mal dans l'assiette, il semble que que leur recherche soit apprécié accompagnées de gente dame en élégant ciré. Vive la pluie qui mouille si bellement leurs joues!...
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